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Définitions utiles

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Accord de Paris : Adopté durant la COP21 de 2015, il s’agit du premier accord universel sur le climat. Il fixe un objectif mondial de limitation du réchauffement climatique global “nettement en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels”. Cet objectif est fondé sur les travaux du GIEC et nécessiterait pour être tenu que les émissions de gaz à effet de serre globales soient réduites de moitié d’ici à 2030.

Artificialisation des sols : Transformation de sols à caractère naturel ou agricole par des actions d’aménagement, pouvant entraîner la perte des qualités naturelles qui permettent d’abriter une certaine biodiversité, des cycles naturels et des qualités biogéochimiques.

Bilan Carbone : Le bilan carbone est une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre visant à évaluer les émissions directes ou induites par une activité ou un territoire.

Un bilan carbone simple prend en compte les émissions de GES (gaz à effet de serre) des niveaux Scope 1 et Scope 2 tels qu’ils sont définis par les normes internationales (GHG Protocol et ISO 14069). Soit :

  • Scope 1 : total des émission directes générées par les ressources de la structure utilisant les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon, tourbe…)
  • Scope 2 : total des émissions indirectes liées à l’achat ou à la production d’énergie électrique

La loi Grenelle II de juillet 2010 impose un bilan dit Bilan GES Réglementaire à un certain nombre de structures et entités, qu’elles soient publiques ou privées.

Chaîne logistique : La chaîne logistique (ou supply-chain) représente l'ensemble du système qui permet la livraison de produits ou services depuis les matières premières jusqu'aux clients finaux. Cela comprend les flux d'informations, de distribution physique ainsi que les transactions financières. En d'autres termes, la chaîne logistique désigne l'ensemble des maillons de la logistique d'approvisionnement : achats, gestion des stocks, manutention, stockage, distribution, livraison...

Compensation carbone : la compensation carbone consiste à “contrebalancer” ses émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets qui permettent de réduire ou de séquestrer des émissions ailleurs (projets d’énergies renouvelables, plantation d’arbres, etc). Cela passe généralement par l’achat de crédits carbone (un crédit carbone = 1 tonne équivalent CO2 évitée) auprès d’un opérateur spécialisé (pour plus d’informations vous pouvez lire ce document très clair de l’ADEME). Attention : la compensation carbone “n’annule” donc en aucun cas les émissions émises, elle permet de soutenir des projets qui vont capturer ou éviter du CO2 à l’avenir (lorsque c’est bien fait !) La compensation carbone ne doit venir qu’en complément d’une stratégie de réduction effective des émissions, pour compenser les émissions qui ne peuvent pas être évitées.

Cycle de vie d’un produit : Le cycle de vie d'un produit prend en compte toutes les activités qui entrent en jeu dans la fabrication, l'utilisation, le transport et l'élimination de ce produit. Le cycle de vie est généralement illustré comme une série d'étapes, depuis la production (extraction et récolte des matières premières) jusqu'à l’évacuation finale (élimination ou valorisation), en passant par la fabrication, l'emballage, le transport, la consommation par les ménages et les industries et le recyclage ou élimination. L'analyse du cycle de vie (ACV) d'un produit est à la base de l'éco-conception.

Démarche prospective : démarche visant à évaluer au mieux les évolutions futures du monde, dans le but d’éclairer les décisions du présent. Elle consiste à réaliser des diagnostics, à élaborer des scénarios et à émettre des recommandations en termes de politiques publiques ou de stratégie d'entreprise.

Gaz à Effet de Serre : Les gaz à effet de serre sont les constituants gazeux de l’atmosphère, d’origine naturelle ou humaine, qui absorbent et émettent des rayonnements à des longueurs d’ondes spécifiques dans le spectre des rayonnements infrarouge thermiques émis par la surface de la Terre, par l’atmosphère elle-même et par les nuages. Cette propriété provoque l'effet de serre. Parmi les gaz à effet de serre d’origine anthropique (émis par l’activité humaine), il y a le CO2 (dioxyde de carbone), le CH4 (méthane), le N2O (protoxyde d’azote), les hydrocarbures halogénés et d'autres substances contenant du chlore et du brome. La plupart des mesures des gaz à effet de serre se font en “équivalent CO2”, qui est le principal gaz à effet de serre émis par l’homme.

Neutralité carbone : Équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine et leur retrait de l'atmosphère par l'homme ou de son fait, soit la différence entre les gaz émis et extraits étant alors égale à zéro. Cette notion fait débat étant donné qu’elle peut mener à des stratégies de neutralité carbone ne reposant pas sur la réduction des émissions de Gaz à effet de serre mais sur leur (hypothétique) retrait de l’atmosphère à grande échelle. Ainsi, à l’échelle des entreprises, la neutralité carbone repose généralement en grande partie sur des mécanismes de compensation des émissions.

Objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue : Objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre dont l’unité n’est pas un ratio (émissions/autre chose). Par exemple, l’objectif “réduire les émissions de gaz à effet de serre de 1000 teqCO2 à 500 teqCO2”, ou “réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50%” est un objectif en valeur absolue. En revanche, celui de “réduire les émissions de gaz à effet de serre par € de chiffre d’affaire” n’est pas un objectif en valeur absolue, car il est de la forme teqCO2/chiffre d’affaire. Idem pour l’objectif (fréquemment utilisé dans le secteur de l’aviation) de “réduire les émissions de gaz à effet de serre par kilomètre parcouru” (teqCO2/distance). Ce qu’il faut garder en tête, c’est que le climat s’en fiche qu’on réduise le ratio teqCO2/chiffres d’affaire ou teqCO2/distance ou teqCO2/quoi que ce soit. La seule chose qui importe en termes de dérèglement climatique, c’est bien la valeur absolue de la quantité de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère.

Performance extra-financière : Évaluation de la performance de l’entreprise qui se fonde sur d’autres critères que ses seules performances financières pour intégrer des critères sociaux et environnementaux.

Prix interne au carbone : Le prix du carbone est un outil économique destiné à intégrer (internaliser) dans les prix de marché les coûts cachés (externalités) des dommages causés par les émissions de gaz à effet de serre, afin d'orienter les décisions des agents économiques vers des solutions à bas contenu en carbone. Il peut être fixé en fonction du niveau de prix existant sur les marchés du carbone, en se calquant sur la valeur tutélaire du carbone ou encore selon des critères qui sont propres à l’entreprise. Ces émissions de carbone peuvent alors être exprimés comme des coûts, ce qui offre un avantage aux projets moins émissifs.

Scope : Quand on réalise un bilan d'émission de gaz à effet de serre, on distingue trois catégories appelées “scope” : Scope 1 = émissions directes (c’est-à dire directement liées à la fabrication du produit) ; Scope 2 = émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (c’est-à-dire dues à la consommation d’électricité, de chaleur et de vapeur utilisées pour la fabrication du produit) ; Scope 3 = autres émissions indirectes (approvisionnement, transport, utilisation, fin de vie…). Les émissions du scope 3 représentent fréquemment 50% ou plus du total des émissions.

Zéro perte nette de biodiversité : pour atteindre cet objectif, toute perte de biodiversité liée à un projet doit être compensée via des actions de compensation écologique (travaux de restauration de milieux ou d’espèces, opérations de protection, etc). De même que la compensation carbone, la compensation écologique doit venir uniquement en complément d’une réelle stratégie de biodiversité, suivant la logique suivante : éviter, réduire, compenser. Enfin, il ne faut pas oublier que toute perte de biodiversité n’est pas “compensable” : comment compenser la disparition d’une espèce ? 1000 arbres de 1 an compensent-ils la perte de 10 arbres de 100 ans ? etc…

10 points clés
du dernier rapport
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