As students from the French higher education system, we gathered around the following fact: not only are we insufficiently prepared to face the ecological transition, but we also lack the basic skills and knowledge to trigger off this transition. We can at least testify that our universities sometimes fail to perceive how severe the transition will have to be.
For this reason we wanted to provide a comprehensive view of the current situation in our universities regarding how they adapt to the ecological transition. So why not engage directly with our institutions and ask them to be more transparent about their actions and commitments? This is the aim of the Great Barometer. This global study was realized with a view to raise concerns in our universities’ administrations and to assess what has been done so far. Moreover, we hope this will foster self-assessment.
Numerous universities used this questionnaire as an opportunity to raise challenging questions. In spite of the lockdown, and supported by their students, they went through all the questions and could assess whether their activities - training and research, campus life, governance and professional opportunities offered to their students - were in keeping with the ecological transition. We gathered their answers here:
What should we think of the universities' responses? What is the state of higher education in the field of ecology? It is important to take stock of the state of progress of the transformations in education and to highlight good practices in order to mobilise institutions and public authorities. You can find our analysis here :
The universities' responses to the Great Barometer are valuable sources of information for students who wish to mobilize in their schools and universities. We therefore offer some keys to help you analyze these responses and challenge the institutions.
Time to take action ! Use all these information and tools to wake up your university and accelerate its transition. Find out all our advices on our special plateform, here :
In their responses to the Great Barometer survey, only 15% of higher education institutions stated that they were ready to train all their students in socio-environmental issues. When it comes to examining their training, it is as much a question of our schools and universities ignoring the ecological transition.
Alerted by this figure, the collective Ecological Awakening chose to analyze the commitments of 39 French universities, business schools and engineering schools. In the report Universities lagging behind in ecology , it reviews all of their practices, taking stock of the integration of ecological transition issues in higher education.
The Great Barometer survey questions higher education institutions on 6 major themes divided into several questions: strategy and governance, training, professional opportunities, research activities, community life and sustainable campus.
You will find below the answers provided to these questions by each of the universities and schools that participated in the Grand Baromètre.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Dans son plan stratégique en cours, AgroParisTech a l'ambition d'être au premier plan international, d'être un acteur clé de l'enseignement supérieur et de la recherche français et européen, en assurant un leadership pédagogique, scientifique et technique pour ce qui concerne la formation et la recherche sur l'usage des bioressources principalement issues de l'agriculture et de la forêt, pour des finalités notamment liées à l'alimentation, la bioéconomie, l'environnement et la santé, et également pour ce qui concerne la préservation des ressources naturelles. Ses activités en formation et recherche sont menées en connaissance des enjeux de société, et en prenant en compte les questions de développement et de transitions même si l'assurance de l'adaptation de la totalité des cours aux enjeux du développement durable reste à affiner.
AgroParisTech s'inscrit ainsi comme contributeur aux objectifs du développement durable des Nations-Unies, au confluent de nombre d'entre lesquels il se trouve. Tous les cursus et les recherches, expertises, diagnostics portés contribuent à développer une capacité à penser le monde globalement, à imaginer des avenirs possibles, à décider et à agir dans l'incertain et sur des temps longs.
AgroParisTech contribue donc à la formation des cadres pour les politiques publiques, pour les entreprises privées, pour les cadres de la recherche scientifique et pour des cadres de la société civile.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d'auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l'article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d'enseignement supérieur).
L'établissement s'est autoévalué au regard du label DD&RS en 2018 et en 2019. Le plan d'action pour rendre ses campus plus durables est construit sur la base des résultats de cette auto- évaluation. En particulier une gouvernance de DDRS a été mise en place en 2019. Ce plan évolue annuellement.
L'établissement a mis en place un financement de son plan d'action DD&RS sur la base d'un prélèvement de 1% sur les activités contractuelles de recherche, complété du même montant par l'établissement.
En complément, la Fondation AgroParisTech de l'établissement encourage et soutient chaque jeune à proposer des projets pour protéger l'environnement, la biodiversité, la santé et l'alimentation. Elle sensibilise donc les étudiants à mener des démarches en faveur du changement global en mettant leur expertise scientifique au service des enjeux de la planète via des projets d'entrepreneuriat ou de solidarité.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l'élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non, quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Des étudiants sont membres du CEVE (Commission des études et de la vie étudiante), instance de la gouvernance d'AgroParisTech où sont discutés les projets de formation. L'ensemble des cours font l'objet d'une évaluation par les étudiants. Des commissions existent à différents niveaux de la formation, incluant des étudiants. Ces commissions travaillent sur l'évaluation et l'évolution des formations concernées. Le lien entre les étudiants et les activités de l'établissement existe, se renforce mais l'établissement doit encore développer l'écoute de ses parties prenantes et plus particulièrement l'écoute des étudiants.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
La directrice de l'évaluation et de l'audit interne DEAI a dans sa fiche de poste des missions et activités pour le développement durable et la responsabilité sociétale de l'établissement (DD&RS) :
Elle y consacre 25% de son temps de travail en 2019.
Par ailleurs dans la mise en place de la gouvernance DD&RS de l'établissement en 2019, des référents ont été nommés dans chacun des 10 campus, ils consacrent chacun à leur mission DD&RS 10% de leur temps de travail. Un enseignant-chercheur préside la commission DD&RS et s'implique dans la stratégie DD&RS de l'établissement.
Sous diverses formes (chargée de mission, DEAI) l'école inscrit l'animation dans les activités d'au moins l'un de ses agents depuis 2008.
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d'éco-responsabilisation ?
L'animation de la démarche inclut la mise en place d'actions de sensibilisation, par la DEAI et les référents sur chaque campus.
Une association étudiante, le NOISE AgroParisTech, à travers son projet Campus Z, est particulièrement impliquée pour la transition écologique des campus. Ses représentants font partie de la commission DD&RS de l'établissement. Un service civique d'une durée de 6 mois recruté par l'établissement vient en appui des actions Campus Z en 2020 et mets en œuvre des actions sur les campus de l'école.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l'investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Dans le cadre des principes décrits dans la charte éthique et déontologique disponible sur le site de l'école ; la politique partenariale vise à « Co-construire un monde profitable à tous, qui réponde aux défis d'aujourd'hui et de demain dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation, de la santé en partageant les expertises et les valeurs qui nous permettront de développer ensemble des projets innovants de manière éthique. » AgroParisTech est une école publique sous cotutelle du ministère en charge de l'agriculture et du ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche. Dans ses ressources propres liées à des activités de recherche et d'expertise (environ 8M€/an), qu'elle gère en propre ou via AgroParisTech innovation, la structure de recherche contractuelle de l'établissement : - 60% le sont au service de structures publiques (études pour des collectivités territoriales, des agences publiques dont l'ADEME ou l'AFD…) - 40% au service de structure privées (pour 1/3 des PME).
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
L'école valorise les partenaires des chaires qu'elle porte sur son site internet.
Elle y remercie en les citant les partenaires qui appuient le portage des actions de la fondation AgroParisTech.
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l'apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Pour cette rubrique, l'établissement fait le choix faute de temps et pour rester lisible de se concentrer sur la formation des ingénieurs, laissant de côté les parcours de masters et les formations executive en lien avec la transition écologique Dans la semaine d'intégration, les élèves ingénieurs de 1A réalisent la Fresque du Climat.
En première année les élèves ingénieur ont un module : « Enjeux et défis des sciences et technologies du vivant et de l'environnement » Les activités de formation sont menées en connaissance des enjeux de société, et en prenant en compte les questions de développement et de transitions.
La transition écologique fait-elle l'objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Il s'agit du cœur de métier de l'établissement que de porter des spécialités en lien avec les transitions écologiques.
L'ensemble du livret pédagogique, c'est-à-dire la totalité des modules d'enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
L'approche compétence dans la formation des ingénieurs a permis d'identifier les différents modules contribuant à un même objectif de compétence. La transversalité au sein des équipes pédagogiques reste à améliorer.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Dans les compétences identifiées pour les ingénieurs, on peut identifier :
Compétences management de projet
Maitriser la méthodologie de projet :
Selon chacun des 4 domaines de la formation des ingénieurs :
Domaine Productions, filières et territoire pour le développement durable
Maitriser l'impact de la production sur l'environnement :
Maitriser les approches économiques, sociales et politiques des filières de production et des filières animales :
Maitriser les approches de gestion et de mise en valeur de la forêt :
Compétences scientifiques et techniques pour le domaine Ingénierie des aliments, biomolécules et énergie
Maîtriser la conception et l'élaboration des aliments et bioproduits :
conduire une analyse des impacts d'un procédé ou d'un produit sur l'environnement ;.
Compétences scientifiques et techniques pour le domaine Gestion et ingénierie de l'environnement
Maîtriser les bases scientifiques de l'ingénierie écologique :
Maîtriser des techniques d'optimisation de la prise de décision dans la gestion de l'environnement:
Maîtriser les concepts et outils stratégiques de la gestion de l'environnement :
Connaître les politiques publiques et les fondamentaux du droit de l‘environnement :
Compétences scientifiques et techniques pour le domaine Ingénierie et santé : homme, bioproduits, environnement
Maîtriser les bases de la biologie structurale :
Maîtriser les composantes de l'alimentation de l'homme :
Maitriser les connaissances pluridisciplinaires fondamentales liées à l'évaluation et à la maitrise des risques sanitaires environnementaux :
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Pas de réponse.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Pas de réponse.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
De nombreuses études et sorties de terrain sont incluses dans les modules de formation liés aux enjeux environnementaux. Elles constituent un marqueur fort de la formation.
Tous les étudiants participent au forum vitae. Ils demandent de généraliser la possibilité de participer au forum inter-école Génération changement organisé par l'association NOISE qui met en avant des entreprises et associations engagées ayant à cœur de participer à leur échelle aux grands défis du monde de demain : préserver notre planète, imaginer de nouveaux modes de travail, créer une société et un monde du travail plus inclusifs…
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l'interdisciplinarité ont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Les enseignants sont formés de par leur cursus initial, beaucoup d'entre eux sont impliqués par leur recherche, notamment sur les transitions. Plusieurs des chaires partenariales concernent des questions liées aux transitions écologiques et globales.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
L'enquête insertion des jeunes diplômés ingénieurs 2020 place le secteur « développement, aménagement, environnement, paysage » en tête des débouchés avec 14 % des jeunes diplômés.
Le secteur « production agricole, forestière et piscicole » très en lien avec la transition écologique double avec 10% des débouchés.
Les emplois « de l'état et dans les collectivités » souvent liés à des métiers en lien avec la transition écologique concernent 12% des débouchés.
Toutes les enquêtes : http://www2.agroparistech.fr/-Observatoire-de-l-emploi-118-.html
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans 'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Le forum Vitae, forum entreprise de l'école sera encore en 2020 le lieu de rencontres entre 2000 étudiants et jeunes diplômés avec 80 entreprises et start-ups et sera l'occasion de recruter des profils motivés et compétents à même de répondre aux grands défis de demain.
Il se positionne « Dans un monde en pleine transition écologique, frappé par la crise sanitaire, les ingénieurs qualifiés dans les sciences du vivant deviennent indispensables pour appréhender les grands changements sociétaux. » Si l'on considère les thèmes abordés lors des tables rondes ils sont centrés sur « les enjeux de demain ».
Pour 2019 les tables rondes portaient sur :
Au forum inter-école Génération changement organisé par l'association NOISE qui met en avant des entreprises et associations engagées ayant à cœur de participer à leur échelle aux grands défis du monde de demain : préserver notre planète, imaginer de nouveaux modes de travail, créer une société et un monde du travail plus inclusifs…
La fondation AgroParisTech
Depuis 2012, la Fondation AgroParisTech sous égide de la Fondation ParisTech, reconnue d'utilité publique, fondée par l'établissement AgroParisTech, l'association des Alumni et la Maison des Ingénieurs Agronomes, est ancrée au cœur de l'établissement d'enseignement et recherche AgroParisTech. Au travers de ses initiatives Apprendre, S'engager et Entreprendre, son objectif est d'encourager chacun (étudiants, enseignants, personnel administratif et alumni) à imaginer des projets porteurs de solutions pour l'avenir de notre planète pour le changement global (environnement, biodiversité, santé alimentation). Ainsi chacun peut faire sa part, avec la tête experte, les pieds sur terre et le cœur chaud. Elle accompagne notamment des projets de start-up et d'associations qui agissent concrètement pour préserver l'environnement et la biodiversité, l'alimentation durable et la santé pour tous.
La Fondation apporte aux porteurs de projet lauréats : financements (en collectant auprès de ses partenaires et des donateurs individuels), accompagnement personnalisé via du bénévolat de compétences des collaborateurs de ses partenaires, visibilité, crédibilité et capacité de collecte de dons.
Les étudiants portent un regard très positif sur le rôle de la Fondation et l'aide qu'elle leur porte, notamment dans le cadre des projets de césure de solidarité ou d'entrepreneuriat.
Enfin, une charte éthique et déontologique du partenariat a été adoptée par l'établissement incluant notamment l'implication des partenaires dans ces questions de changement global comme un critère fort.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles t personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
C'est intrinsèque à toute la formation à AgroParisTech.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera menée à évoluer dans le cadre d'une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
La demande est croissante et l'appétence des jeunes diplômés pour ces emplois l'est encore plus Les élèves ingénieurs s'orientent par exemple de plus en plus vers le domaine 3 gestion et ingénierie de l'environnement, puis en troisième année vers les dominantes Ingénierie de l'environnement : eau, déchets et aménagements durables (IDEA), Développement Agricole et Science politique, écologie et stratégie (SPES) ou vers l'écoconception d'aliments (CDP).
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au cœur des stratégies de recherche de votre tablissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche ransdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
La recherche menée au sein d'AgroParisTech s'articule autour de quatre domaines principaux :
Mais le positionnement d'AgroParisTech comme acteur d'une recherche finalisée par des enjeux sociétaux implique également le développement de recherches pluridisciplinaires voire transdisciplinaires, à fort caractère d'ingénierie, permettant de comprendre le fonctionnement des systèmes complexes, de les évaluer, de les concevoir et de les piloter.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d'enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s'engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
La thématique de la transition écologique étant au cœur des enjeux de recherche de l'établissement, il y a logiquement un soutien à la thématique via les allocations doctorales et les financements de projets. Plus de la moitié de la recherche au sein de l'établissement concerne des travaux en lien avec la transition écologique (agro-écologie, bio-économie).
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Les chaires partenariales de l'école :
Les chaires de mécénat portées par la Fondation AgroParisTech :
Sans parler de Centres de Recherche, les UMR AgroParisTech développent des recherches en lien avec la transition écologique. Nous pouvons notamment citer :
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Pas sur les aspects pratiques (la réflexion est en cours) mais les chercheurs ont bien en tête la dimension appliquée de leurs recherches. Différents dispositifs existent pour les accompagner (chaires précédemment citées, autres financements de thèses et de travaux par des partenaires avec une finalité de transition écologique, par exemple).
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l'activité est centrée sur l'action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d'impact (l'ensemble ou une certaine catégorie d'étudiants, les personnels de l'établissement, échelle plus large que l'établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l'administration de l'établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Campus Z centre ses activités autour de la transition écologique des campus.
L'association travaille en partenariat avec le REFEDD (rédaction de fiches actions à intégrer dans un guide et étude de cas centrée sur AgroParisTech).
Les étudiants de l'association travaillent avec la direction de l'évaluation et de l'audit interne et les référents DD&RS des campus. Ils sont impliqués dans la commission DD&RS de l'établissement et un service civique a été mis à leur disposition en 2020 par l'établissement.
NOISE : sensibilisation aux différentes thématiques liées à l'écologie, au développement durable, au moyen de conférences, ateliers, actions spécialisées… et membre du réseau NOISE inter école pour faire le lien avec d'autres campus.
Ingénieurs Sans Frontières : solidarité internationale et ingénieur citoyen, en particulier autour des questions écologiques et sociales. Actions sur le campus de Grignon (paniers bio, récolte d'invendus, ateliers 0 déchets et autres) + Weekends de formations entre toutes les antennes de cette association nationale.
AVSF : solidarité internationale et développement agricole en agroécologie, commerce équitable… Protection de l'agriculture paysanne contre l'agriculture industrielle et le changement climatique, résilience…
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
L'engagement est valorisé par la Fondation (prix, bourses, accompagnement) et par des actions de communication (événements, articles, podcast en cours par exemple) valorisées sur le site internet et les réseaux sociaux.
Les projets de césure sont accompagnés dans leur réalisation par les équipes de scolarité et les enseignants-chercheurs.
Dans le cadre de leurs études, l'engagement étudiant peut-être reconnu et valorisé par une inscription dans le supplément au diplôme, elle peut donner lieu à des autorisations d'absence (cas de la participation à la commission DD&RS par exemple).
Les étudiants expriment le besoin d'une prise en compte plus large de leurs engagements notamment au sein des associations plus clairement tournées vers le DDRS et organisant des événements divers (conférences, débats, ateliers, communication…).
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l'établissement ?
L'apport de l'établissement aux financements des associations étudiantes sont discutés en CEVE.
Les associations y présentent leur projet.
Pour ce qui est des actions coconstruites entre Campus Z et l'établissement : semaine étudiante du développement durable, séminaire développement durable. Le budget de l'école est utilisé.
Les associations étudiantes qui œuvrent en faveur de l'intérêt général sur les thématiques environnement, biodiversité, santé et alimentation peuvent prétendre à un financement de la fondation AgroParisTech. En devenant lauréates, elles peuvent compléter ce financement en collectant via la Fondation des dons de partenaires ou de donateurs individuels qui ouvrent droit à déduction fiscale. Cette collecte permet parfois de quadrupler le financement initial (en montant).
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l'aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l'Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c'est-à-dire les voyages en avion des tudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
En 2019 un projet étudiant a permis la réalisation d'un audit des déchets.
Une analyse des déplacements est envisagée en 2020, l'analyse des déplacements à l'internationale est en cours.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d'énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Des économies d'énergie majeure seront réalisées lors du regroupement des sites franciliens sur le campus de Palaiseau.
L'audit des déchets conduit à des actions d'améliorations du tri par une évolution des modalités de collecte. Les ateliers de sensibilisation ont été reportés par la crise sanitaire actuelle.
Des actions ponctuelles sont opérationnelles (poulailler sur le campus de Massy, gestion écoresponsable des espaces végétalisés des campus…) L'action des référents DD&RS sur chaque campus vise identifier des plans d'action au plus proche des besoins de chaque campus et au service de la réduction de l'empreinte écologique de l'établissement.
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L'interaction reste à construire sur les campus en région. En Ile-de-France, le territoire s'implique dans le projet de développement soutenable de l'Université Paris Saclay dont l'école est composante.
AgroParisTech est partie prenante, voire acteur majeur et porteur dans deux projets labellisés territoire d'innovation, en particulier Des Hommes et des Arbres en Lorraine dont les actions sont toutes convergentes vers une contribution au changements globaux.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
L'école base sa démarche sur le label DD&RS. Il s'autoévalue annuellement au regard de ce label.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Pas de réponse.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la recherche et de l'Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
L'école s'implique dans les groupes de travail DD&RS de la conférence des grandes écoles, participent R2D2 et aux activités de CIRSES. Elle suit et participe aux activités de SDSN France. Les enseignants-chercheurs sont impliqués dans les chantiers labo1.5.
Ces activités nous permettent de suivre les différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil écologique, le REFEDD.
L'école est à l'écoute des besoins en locaux pour des activités du type academy d'avenir climatique ou les RENEED… Via la Conférence des grandes écoles, nous suivons le travail du groupe de travail MESRI.
De plus, certains étudiants de l'établissement sont membres de ces mouvements étudiants, comme par exemple le Manifeste étudiant pour un réveil écologique.
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
La décision de répondre a été prise en commission DD&RS grâce à l'impulsion des étudiants de Campus Z.
La réponse a été proposée aux acteurs concernés (direction, direction des études, de la recherche, des partenariats, étudiants campus Z et membres de la commission DD&RS) par la direction de l'évaluation et de l'audit interne qui coordonne les diverses réponses aux enquêtes et anime les activités DD&RS de l'établissement.
L'attente exprimée des étudiants dans le cadre de la dynamique du manifeste étudiant va au-delà de la réponse au questionnaire. Une attente forte s'exprime pour une évolution des enseignements.
Une enquête fine à coconstruire avec les étudiants est à mettre en place pour mieux cibler les faiblesses et les points forts dans un établissement ou les enjeux des transitions à venir sont au cœur de la formation disciplinaire et transdisciplinaire.
L'attente exprimée des étudiants dans le cadre de la dynamique du manifeste étudiant va au-delà de la réponse au questionnaire. Une attente forte s'exprime pour une évolution des enseignements.
Une enquête fine à coconstruire avec les étudiants est à mettre en place pour mieux cibler les faiblesses et les points forts dans un établissement ou les enjeux des transitions à venir sont au cœur de la formation disciplinaire et transdisciplinaire.
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Pas de réponse.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Audencia se donne pour mission de former les managers et dirigeants responsables de demain. Pour cela, elle intègre 10% de RSE dans l’ensemble de ses cours, un engagement soutenu dans le cadre de son partenariat avec le WWF France.
En 2019, afin d’affirmer ce positionnement, Audencia a créé une Majeure “Managing for sustainable impact” dans son programme Grande Ecole permettant aux étudiants de développer des compétences pour repenser l'entreprise dans la société ainsi que de développer des solutions intersectorielles stratégiques permettant d'intégrer la performance RSE dans les enjeux économiques.
En partenariat avec l’Ecole Centrale de Nantes, l’Ecole Supérieure d’Architecture de Nantes et l’Ecole de Design de Nantes, elle a aussi lancé un Mastère spécialisé “Acteur pour la transition énergétique” afin de développer les compétences nécessaires à la création de nouveaux business models qui permettent de renforcer la performance économique, tout en luttant contre les dérèglements climatiques.
Cet objectif était intrinsèque au plan stratégique Audencia 2020, il sera clairement formalisé dans notre futur plan stratégique Audencia 2021/2025 sur lequel nous travaillons activement. Ce plan
se verra encore plus engagé tant sur les enjeux sociaux, qu’environnementaux.
Audencia est conscient de sa responsabilité à former des managers et dirigeants responsables et de l’impact que cela a sur l’avenir de la société et de notre planète.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ?
(en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Audencia réalise une auto-évaluation DD&RS et est labelisée depuis 2016.
Nous avons notamment fait partie du groupe de travail qui a co-construit ce label.
Nous réalisons cette auto-évaluation chaque année.
Nous sommes également labelisée LUCIE depuis 2013, cette labellisation nous engage notamment sur des objectifs de réduction de notre impact environnemental et sur la protection de la biodiversité. Tous les 3 ans, nous sommes audités afin d’attester de nos progrès dans ce domaine. Nous travaillons sur l’acquisition d’une plateforme nous aidant à suivre nos indicateurs environnementaux ainsi que nos objectifs de réduction afin de faciliter le pilotage de cette démarche.
De plus, nous sommes la seule institution française partenaire stratégique du WWF France depuis maintenant 10 ans.
L’ONG nous soutient dans l’intégration des enjeux environnementaux dans nos programmes et nos recherches académiques. Intervient régulièrement auprès de nos étudiants et salariés afin de les sensibiliser à ces enjeux cruciaux. Mais également, nous suit sur notre politique climat. Depuis 2018, nous travaillons par exemple spécifiquement sur la lutte contre les plastiques inutiles avec le WWF France.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non, quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Au lancement d’un programme, les maquettes pédagogiques sont élaborées par les membres de la faculté, puis confrontées à des représentants d’entreprises ou d’autres parties prenantes, notamment le WWF France.
Pour chaque programme, nous avons un comité de programme qui réunit des membres de la faculté, des entreprises partenaires, des diplômés et des étudiants. Ce comité décide des modifications de la maquette.
Il serait intéressant de vérifier plus systématiquement si les contenus de tous nos cours sont en ligne avec les objectifs de la transition écologique et la justice sociale. C’est l’une des priorités pour notre prochain plan stratégique.
Existe-t-il un poste permanent de chargé de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
Un poste de responsable de l’engagement des parties prenantes est créé depuis plus de 6 ans.
C’est un poste permanent à temps plein qui est historiquement rattaché à la Direction académique et de la recherche, du fait que le fondateur de la démarché RSE de l’institution est également directeur académique et de la recherche.
Ses missions consistent à mettre en place et animer une démarche responsable au sein de notre établissement. En créant une dynamique entre nos différentes parties prenantes et en les fédérant autour des valeurs de la RSE.
Elle a en responsabilité la mise en place de la démarche, l’animation de celle-ci mais également le reporting des actions auprès de nos différents partenaires et labels.
En parallèle, un département business & society a été créé. Constitué de 25 enseignants-chercheurs, il coordonne les projets pédagogiques et de recherche en matière de RSE.
Enfin, une Chaire RSE financé par des entreprises partenaires mène des actions pour favoriser la transformation des entreprises et de la société vers un développement économique responsable.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
La responsable engagement des parties prenantes a pour mission de sensibiliser et responsabiliser le personnel et les étudiants aux enjeux DD&RS.
En ce sens, elle anime un comité RSE constitué de représentants de chaque direction afin d’assurer la transversalité de la démarche. Elle coordonne également plusieurs groupes de travail déterminés à chaque rentrée selon les objectifs prioritaires de l'école et des salariés afin de favoriser le participatif et l’intelligence collective. Les membres des groupes de travail peuvent ou non être membres du comité RSE . Ainsi les équipes peuvent prendre part aux projets et devenir acteurs et actrices du changement au sein de l’école. Ils sont également régulièrement sensibilisés sur des thématiques RSE. Chaque année, nous les challengeons et leurs permettant de proposer un projet RSE interne. Le projet lauréat bénéficie d’un budget de 3000€ pour sa réalisation concrète et d’un accompagnement personnalité de la responsable engagement des parties prenantes.
Concernant les étudiants, la responsable engagement des parties prenantes est en contact direct avec les associations étudiantes engagées dans le domaine de la RSE. Elle les rencontre régulièrement, soutient leurs projets et en co-construit avec elles.
Elle organise également des temps forts de sensibilisation à destination des étudiants, notamment une conférence introductive à la RSE en début d’année sur l’ensemble des campus destinée aux étudiants de première année des différents programmes.
Elle est aussi à disposition des étudiants volontaires souhaitant porter un projet en interne afin de les aider à prendre part à la démarche RSE interne.
Elle interagit également avec les étudiants à la demande de leur professeur dans certains cours afin de les informer de la démarche interne et des projets sur lesquels il leurs est possible de s’engager. Ou simplement pour présenter sa fonction au sein de l’institution.
Elle veille également à diffuser les challenges étudiants nationaux ou internationaux auxquels les étudiants peuvent participer afin de les inciter à s’engager dans des projets de plus grandes ampleurs et développer leurs compétences RSE.
Elle communique régulièrement via le site www.rse.audencia.com ainsi que via les réseaux sociaux afin de permettre à l’ensemble des parties prenantes d’être informées des projets portés ou soutenus par l’école.
Un rapport RSE met en lumière l’ensemble des projets phares portés sur l’année : https://rapport2019.audencia.com/rapport-rse/
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
En dehors des droits de scolarité, une partie du budget de l’école provient des partenariats pédagogiques ou de recherche avec les entreprises ou des institutions publiques, de la formation continue, de la taxe d’apprentissage et des dons reçus via la Fondation Audencia.
Compte tenu du positionnement de l’école et de ses champs d’expertise, une très grande partie des partenariats portent sur la RSE. Nous ne refusons pas de travailler avec des entreprises ayant une mauvaise performance RSE dès lors qu’elles souhaitent s’améliorer en travaillant avec nous. Nous exigeons en revanche, que les résultats de nos travaux soient partagés le plus largement possible, afin de favoriser la transition écologique et la justice sociale.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé)
Le site de l’école recense l’ensemble des entreprises partenaires de l’école :
https://entreprises.audencia.com/nos-partenaires/
Chacune des chaires de l’école financées par des entreprises et des acteurs publics dispose d’une page internet qui lise également les partenaires :
https://faculte-recherche.audencia.com/chaires/presentation-des-chaires/
Les pages dédiées au laboratoire de recherche recensent tous les contrats de recherche publics ou privés:
https://faculte-recherche.audencia.com/laboratoire/projets-de-recherche/
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Oui, dans la première année du programme Grande Ecole, le cours obligatoire sur les théories économiques a été entièrement revu pour intégrer cet aspect et vérifier la compatibilité des modèles économiques avec les limites de la planète.
Ce cours représente 3 ECTS sur 30 ECTS dans le semestre.
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Mastère spécialisé “Acteur pour la transition énergétique”:
https://masteres-specialises.audencia.com/programmes/acteur-pour-la-transition-energetique/
Spécialisation “Managing for sustainable impact” du programme Grande Ecole:
https://grande-ecole.audencia.com/programme/master/
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
10% de chaque cours doivent être consacrés aux enjeux du développement durable et de la RSE. Les responsables du cours doivent expliquer la manière dont ces enjeux sont intégrés.
Dans le cas du prochain plan stratégique, il est prévu de mener une démarche plus qualitative, afin de vérifier si tous les enjeux importants soient abordés et s’il n’y a pas trop de redites.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Oui, pour chaque cours, le responsable du cours doit identifier les compétences développées. Parmi les 15 compétences identifiées, 3 sont dédiées à la RSE.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Nous faisons intervenir des experts et différentes parties prenantes (scientifiques, entreprises, ONG, syndicats, acteurs publics), afin de garantir une vision la plus large possible sur ces enjeux.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Les étudiants sont demandeurs de cours sur ces enjeux.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
Pour tous les programmes, une conférence d’introduction est organisée conjointement avec le WWF France et l’une de leurs entreprises partenaires.
Les étudiants sont aussi informés des différents concours proposés dans ce domaine et encouragés à y participer.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Le département business & society organise chaque mois un séminaire de recherche pour former les enseignants-chercheurs aux enjeux du développement durable et de la RSE.
Il est envisagé d’utiliser la fresque du climat dans un prochain séminaire de rentrée pour sensibiliser l’ensemble des salariés de l’école.
Dans le recrutement des enseignements-chercheurs,, quel que soit leur discipline, on privilégie des candidats menant des recherche et des actions dans ce domaine.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Nos diplômés peuvent travailler dans des organisations de tout type : entreprises, associations ou acteurs publics.
Si nous les sensibilisons à la transition écologique et à la justice sociale et les encourageons à les intégrer dans le choix de leur carrière, ils sont libres de choisir l’organisation dans laquelle ils souhaitent travailler. Nous les encourageons à chercher à les transformer pour les rendre plus durables et nous leur donnons les clés pour le faire.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Compte tenu du positionnement de l’école, ces entreprises sont très présentes à l’école, que ce soit lors du forum, dans les interventions en cours et les projets.
Au sein de l’association alumni, il y a un club RSE, et l’association communique beaucoup sur ces valeurs.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Nous sommes persuadés que nos étudiants peuvent devenir des acteurs de la transition écologique et de la justice sociale. C’est pourquoi nous les sensibilisons à ces enjeux, nous leur transmettons les connaissances et nous les aidons à développer les compétences pour le faire.
Tous nos cours dédient du temps à ces enjeux. En finance, on aborde l’investissement responsable, la microfinance et la finance carbone. En comptabilité, on aborde la comptabilité sociale et environnementale. En supply chain, on aborde l’économie circulaire et les critères RSE dans les achats, etc.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Oui, savoir devenir un acteur de la transition écologique et de la justice sociale sera une compétence clé demain. Nous devons donc permettre à tous nos étudiants de le devenir, quel que soit leur métier demain.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
La RSE est l’un des deux axes prioritaires en matière de recherche de l’école. Beaucoup de nos enseignants-chercheurs, quelle que soit leur discipline, développent des recherches dans ce domaine et sont encouragés à le faire.
L’école a une alliance stratégique avec l’Ecole Centrale de Nantes et l’Ecole Supérieure d’Architecture de Nantes qui favorise des recherches interdisciplinaires dans ce domaine.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Les thèse et postdocs sont financés via les chaires de l’école qui portent le plus souvent sur des enjeux RSE. Via la Fondation Audencia, les enseignants-chercheurs peuvent obtenir des budgets de recherche, en démontrant leur cohérence avec la stratégie de l’école et donc la RSE.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
L’école a une Chaire dédiée à la RSE qui a le budget le plus important parmi l’ensemble des chaires. Elle est piloté par 2 enseignants-chercheurs et implique ponctuellement d’autres enseignants-chercheurs de l’école.
D’autres chaires de l’école portent sur des sujets en lien avec la RSE, notamment la Chaire sur la vulnérabilité financière, la Chaire sur la lutte contre la fraude et la Chaire sur l’intelligence des territoires.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
La stratégie en matière de recherche vise à développer un impact sur le monde académique, les étudiants, les entreprises et la société. Les enseignants-chercheurs sont encouragés et accompagnés pour produire un tel impact, par exemple en diffusant leurs recherches académiques dans les médias ou lors d’événements gratuits.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Spécifiquement sur le sujet :
Envol : https://grande-ecole.audencia.com/vie-etudiante/associations/envol/
Plusieurs de nos étudiants sont également engagés dans Together for Earth une association portée par l’école Centrale de Nantes avec laquelle nous avons une gouvernance partagée :
https://www.together-for-earth.org/
Axées sur la RSE :
Axé sud : https://grande-ecole.audencia.com/vie-etudiante/associations/axesud/
Enactus : https://grande-ecole.audencia.com/vie-etudiante/associations/enactus/
Un autre monde : https://grande-ecole.audencia.com/vie-etudiante/associations/un-autre-monde/
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Envol participe à des actions de développement durable dans l’école (semaine du développement durable, journée FreshAir...). Ils participent également à des projets environnementaux en interne notamment sur le tri des déchets, l’alimentation responsable. Ils délivrent également le label écofest en auditant les évènements organisés par les différentes associations de l’école afin d’en réduire l’impact environnemental.
Ils agissent essentiellement envers les étudiants et salariés de l’école mais peuvent également organiser des actions à l’externe.
Cette association comme toutes les associations internes engagées dans la RSE travaillent en collaboration avec la responsable engagement des parties prenante, qui favorise et facilite le lien entre ces associations et l’administration.
Together for earth est un réseau regroupant des étudiants et associations étudiantes qui souhaitent agir collectivement à l’échelle locale face à l’urgence climatique et sociale.
En développant des antennes locales afin de créer des synergies entre les étudiants et associations étudiantes et faire émerger des projets inter-associatifs
En partageant leurs expériences et outils pour démultiplier leurs actions sur les territoires
En promouvant les initiatives locales et en accompagnant l’engagement des étudiants pour leur faire gagner en visibilité et impact.
Comment valorisez-vous l’engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Nous remettons chaque année lors de la remise des diplômes, un prix RSE qui valorise l’engagement étudiant en faveur des enjeux environnementaux et sociaux tout au long de sa scolarité.
Par ailleurs, les étudiants sont invités à valoriser leurs engagements citoyens et associatifs lors de l’oral des compétences en fin de parcours qui leur permet d’obtenir des crédits bonus.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
Une partie du budget des associations vient de l’école et de sa Fondation, mais les associations sont encouragés à collecter des dons de la part des entreprises ou des citoyens et accompagnés à cet effet par la direction des relations entreprises.
Les différentes associations sont présentées aux étudiants en début d’année et communiquent à toute la communauté de l’école via leurs sites internet et les réseaux sociaux.
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Nous avons réalisé un bilan carbone en 2011 avec l’accompagnement d’une agence extérieure. Ce bilan carbone intégrait les l’ensemble des déplacements professionnels, les déplacements étudiants. Les consommations énergétiques diverses.
Depuis, nous n’avions pas réalisé de bilan carbone malgré un suivi de nos activités et des objectifs de réduction accompagnés de réels projets.
Nous sommes en train de réalisé un nouveau bilan carbone à l’aide d’un outil que nous avons acquis en mars dernier. Cet outil nous permettra de réaliser un bilan carbone annuel et d’identifier sur une seule et unique plateforme nos indicateurs et nos objectifs de réduction. Ce nouvel outil intègre les déplacements personnels et professionnels des salariés, les déplacements des étudiants, les achats, le matériel informatique et les différents consommables.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
Nantes Métropole est grand mécène de la Chaire RSE d’Audencia. Avec Nantes Métropole, l’équipe de la Chaire co-pilote la Plateforme RSE de la métropole nantaise qui réunit une cinquantaine de réseaux répartis dans 6 collèges (entreprises, syndicats, associations, académiques, banques et institutionnels) pour encourager et accompagner un développement économique responsable sur notre territoire. L’école contribue notamment à l’identification et la formalisation de pratiques innovantes et co-anime son site internet : https://rse.metropole.nantes.fr
Elle co-organise l’événement SocialChange qui a réuni en 2019 plus de 1000 acteurs intéressés par la RSE.
Par ailleurs, sur la mobilité, nous travaillons étroitement avec Nantes Métropole, la Semitan et les autres prestataires de mobilité douce, dans le cadre d’un plan de mobilité adapté à l’école, en répondant aux enquêtes sur ces sujets, en valorisant leurs projets auprès de nos parties prenantes internes et en mettant en avant leurs offres.
Sur le tri des déchets, nous valorisons le système de tri métropolitain et avons un projet d’événement de sensibilisation avec Nantes Métropole.
Sur la sensibilisation et la diffusion de bonnes pratiques, nous participons et co-organisons des évènements territoriaux sur des grands enjeux environnementaux.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Oui, nous sommes labélisés depuis 2016.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Il n’y a pas réellement de points de blocage, mais, faute de moyens plus importants et l’existence d’autres priorités en parallèle des différents acteurs de l’école, nous n’arrivons pas toujours à avancer aussi vite que nous le souhaitons. Par ailleurs, nous avons plus de facilités à proposer des projets nouveaux sur la base du volontariat que d’imposer des changements qui s’imposeraient à tous. Notre prochain plan stratégique doit nous permettre d’aller plus loin sur ces points.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Nous connaissons l’ensemble de ces mouvements. Nous suivons leurs activités et les relayons soit auprès de notre direction soit auprès des étudiants lorsque cela les concerne.
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Le fondateur de la démarche RSE ainsi que la responsable de l’engagement des parties prenantes ont répondu à ce questionnaire. Ils sont le point d’entrée pour la réponse aux différents questionnaires, baromètre sur le sujet, car ils ont une vision transversale sur la démarche de par leur activité et leur fonction et sont en contact régulier avec l’ensemble des parties prenantes internes et externes impliquées.
Avez-vous des messages pour d’autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Bravo pour votre initiative ! Il est important d’avancer sur le classement des écoles en fonction de leur engagement pour le développement durable et la RSE. Tant que nous n’en faisons pas un critère de classement, le sujet risque de ne pas être pris au sérieux par beaucoup d’acteurs dans les écoles.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
L’engagement de BSB en matière de Développement Durable et de Responsabilité Sociétale (DD&RS) se reflète au travers de notre mission, de nos valeurs et de notre signature.
Notre mission est de donner aux actuels et futurs managers un enseignement de qualité, appuyé sur nos activités de recherche et de contribuer au rayonnement de notre territoire. Inscrits dans une démarche entrepreneuriale et ouverts sur l’international, nos programmes de formation contribuent à l’acquisition d’expertises professionnelles intégrant les besoins des entreprises et la responsabilisation sociétale.
Nos valeurs sont :
Notre signature Lead for Change est le miroir de l'élan dynamique et de l'ambition de BSB de révéler les talents qui changeront le monde. Il montre aussi clairement le positionnement de BSB qui place les étudiants au coeur de notre modèle de formation.
BSB est pleinement consciente de sa responsabilité en tant qu’institution éducative, de former des citoyens conscients des défis économiques, sociétaux et environnementaux qui se présenteront à eux, et les rendre capables d'y répondre de façon active et responsable.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ?
Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Une partie des objectifs DD&RS a été intégrée dans les plans d’action de notre plan stratégique 2017-2022, avec notamment des objectifs de réduction des déchets, l’intégration des enjeux de Responsabilité Sociétale dans les cours, le poids des critères sociaux et environnementaux dans les marchés, etc. Nous produirons en 2020 nos premiers indicateurs DD&RS (dans le cadre de notre rapport DD&RS produit tous les 2 ans), puis nous les produirons annuellement pour adapter nos actions.
BSB est également signataire (advanced signatory) de PRME (Principles for Responsible Management Education) depuis 2015. BSB s’engage à appliquer ces principes et souhaite renforcer ces dimensions. BSB est également impliquée dans la section PRME France-Benelux et dans des groupes de travail sur les compétences en développement durable ainsi que les questions d’égalité dans les écoles de management.
BSB est membre du réseau Campus Responsable, qui regroupe des écoles de commerce et universités francophones engagées dans les démarches DD&RS et prêtes à échanger les bonnes pratiques. Ce réseau donne également accès à des consultants, du coaching et à un programme de formation.
BSB est membre du réseau CIRSES (Collectif pour l’Intégration de la Responsabilité Sociale et du Développement Durable dans l’Enseignement Supérieur) qui vise à échanger les meilleures pratiques entre les responsables de la RSE des établissements d’enseignement supérieur en France.
BSB est également activement impliquée dans les groupes de travail nationaux de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles) : la commission DD&RS, le Groupe handicap, le Groupe égalité femmes/hommes.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Les maquettes pédagogiques sont construites au niveau de chaque programme. Chaque Comité de Programme a pour objectif de valider les modifications à apporter au design et à l'implémentation du programme pour l'année suivante. Ce Comité reçoit les différentes recommandations en provenance de la faculté et des parties prenantes associées au programme, et décide de les intégrer ou non dans le programme. Le Comité de Programme se réunit sur une base annuelle.
Ces modifications peuvent :
En tant qu’importante partie prenante de l’Ecole, BSB est à l'écoute de ses étudiants qui peuvent s’exprimer de différentes façons :
Leurs retours et suggestions sont discutés et intégrés dans les modifications de cursus et l’évolution des cours.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
Depuis 2013, compte tenu de l'importance stratégique du Développement Durable et de la Responsabilité Sociétale, en particulier dans les programmes de BSB, la mise en oeuvre des démarches DD&RS est pilotée au sein de la Direction Stratégie & Accréditations de l’Ecole et dispose d'un budget spécifique.
Actuellement une chargée de mission Accréditations, Classements et RSE sous la responsabilité de la Directrice des Accréditations, met en oeuvre la stratégie DD&RS, en lien avec le Comité de pilotage DD&RS. Ce comité se réunit une fois par an afin de définir les objectifs généraux. Il est composé de représentants de chaque direction afin d’assurer la transversalité de la démarche. Des groupes de travail sont constitués pour la mise en place des actions prioritaires.
La chargée de mission RSE contribue aux missions suivantes :
Ce poste, créé depuis 2014, représente moins d’un ETP mais la chargée de mission RSE assure principalement un rôle de coordination de la démarche DD&RS au sein de notre établissement et de reporting auprès de nos différents partenaires, les différents projets DD&RS de BSB étant mis en oeuvre au niveau des différentes directions.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et des étudiants sur ces enjeux sont inscrites dans les missions de la chargée de mission RSE pour le pilotage, la mise en oeuvre se fait en lien avec les directions concernées.
BSB encourage notamment ses étudiants à s’impliquer dans des projets responsables :
Les étudiants sont également sensibilisés aux 17 Objectifs du Développement Durable de l’ONU et BSB, ainsi que la Fédération des Etudiants de l’Ecole a signé en septembre 2020 l'Accord sur les Objectifs de Développement Durable.
BSB est également partenaire de SOS International qui mène actuellement une enquête mondiale sur les préoccupations des étudiants en termes de Développement Durable.
BSB travaille aussi sur la réduction de son empreinte écologique par la suppression des gobelets et couverts en plastiques lors des événements et par la mise à disposition de gourdes, de sacs réutilisables, d'éco-cups, de poubelles de tri, etc. Les associations sont également encouragées à organiser des événements éco-responsables. La Fédération des Etudiants a produit un « Guide du déj éco-responsable » signé par le/la Président(e) de chaque association, pour mettre en place des règles de bonne conduite écologique (suppression des contenants en plastiques, réduction du gaspillage alimentaire, tri sélectif des déchets, etc.) lors des événements organisés par les associations, en réponses aux enjeux actuels et en accord avec les valeurs et objectifs défendus par l’Ecole.
Concernant le volet social, en avril 2020, BSB a signé la Charte d’engagement en faveur de l’inclusion et du respect de la diversité dans les Grandes Ecoles de Management de la CGE. Ce texte fixe un cadre qui sera prochainement complété par une charte spécifique élaborée par et pour les étudiants. La Charte Etudiante sera signée par tous les Présidents d’Association de l’Ecole, ainsi que par la Direction.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Les sources externes de financement de l’Ecole sont principalement :
Les nouveaux partenariats sont noués sur la base d’un intérêt partagé autour d’une thématique donnée, en lien avec les valeurs de l’Ecole. Lors d’événements spécifiques, nous mettons en avant nos partenaires engagés dans une démarche DD&RS. Par exemple lors de la 1ère édition de l’Innovation Sprint de septembre 2019, les étudiants de 1ère année de notre Master Grande Ecole ont travaillé avec Mondélez International sur comment réduire les déchets plastiques. En septembre 2020, lors du même événement, Engie a invité nos élèves à réfléchir sur l’usage de la cuisson propre – c’est-à-dire sans utilisation de charbon, bois ou kérosène, qui a des répercussions écologiques et sanitaires désastreuses – comme solution pour un accès aux services essentiels des populations défavorisées.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé)
Nous ne mettons pas en ligne la liste de l’ensemble des organisations et entreprises actuellement partenaires de BSB.
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Notre objectif est de mieux intégrer les enjeux liés à la transition écologique et sociétale à la recherche et à l’enseignement, dans une logique inter et transdisciplinaire, il n’y a donc pas de modules spécifiques sur les fondamentaux de la crise écologique, mais les thématiques DD&RS sont très présentes dans nos cours. Globalement, plus de 40% de nos modules de cours intègrent les notions DD&RS.
Ainsi nos étudiants comprennent par exemple l’articulation entre éthique et management et font le lien avec d’autres concepts fondamentaux tels que la confiance et la responsabilité sociale de l’entreprise. Ces cours permettent à chacun de construire ses propres pratiques managériales en intégrant ces principes.
Quelques exemples de modules de cours intégrant des thématiques D&RS :
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
BSB, en tant qu’école généraliste, forme des managers responsables quels que soient leur fonction et/ou secteur d’activité. Néanmoins l’Ecole ouvre en 2020-21 une nouvelle spécialisation dans notre Bachelor : « Sustainable business management ».
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Nos programmes de formation partagent 4 objectifs d'apprentissage communs, en lien avec la Mission de l’Ecole, qui se déclinent dans chacun d’eux en fonction de leur nature (formation initiale ou continue), de leur niveau (niveau Bachelor, niveau Master) et de leur orientation (formation généraliste ou spécialisée).
Depuis la mise en place de ces objectifs d’apprentissage, la place accordée au DD&RS dans les programmes n'a cessé de croître. En effet, les enjeux DD&RS, en plus de modules spécifiques, est également très présente dans de nombreux modules de cours par l'intégration de contenus, d'exemples ou d'études de cas liés à la RSE. Par exemple, en 2019-20 39% des modules de cours de Bachelor intègrent les enjeux de DD&RS, 45% des modules de cours du Master Grande Ecole et 57% des modules de cours du MSc in Wine Management.
Nous apportons ainsi à nos étudiants tous les outils qui leur permettent d’être des acteurs de ce monde, des acteurs capables de décrypter la complexité, curieux, ouverts aux autres et responsables.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Les 4 objectifs d’apprentissage (cf. question précédente) sont déclinés en termes de compétences à acquérir répertoriées dans un référentiel de compétences pour chacun des programmes de BSB. Ci-dessous quelques exemples de compétences en lien avec les enjeux de DD&RS :
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
En tant qu’école de management, l’accent est mis dans les enseignements sur les volets économiques et sociaux de la transition écologique, via des études de cas, la lecture d’article académiques, l’intervention d’experts, projets de groupes, etc. Nous nous intéressons aux leviers qui permettent à nos étudiants de développer par eux-mêmes le savoir et le savoir-faire sur ces thématiques. Pour cela, les enseignements apportent des connaissances du monde de l’entreprise et de l’environnement socio-économique, mais permettent également de développer un esprit critique, des facultés créatives et d’analyse. La qualité du savoir et du savoir-faire repose sur une combinaison entre des connaissances produites par les autres et le vécu de sa propre expérience.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Un système d’évaluation par les étudiants à la fin de chaque module est systématique et permet d’avoir le retour des étudiants. Ce retour est généralement très positif sur ces thématiques, et ces enseignements répondent à une demande croissante de leur part. Les étudiants étant de plus en plus sensibilisés, ils sont demandeurs de connaître davantage sur ces thématiques.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
En plus des modules de cours, les étudiants ont de nombreuses autres possibilités de participer à des projets innovants qui les sensibilisent aux questions de durabilité, leur permettant de devenir des acteurs du changement, tournés vers les autres, conscients de leur impact sur l’environnement et de leur rôle dans notre société.
Ci-dessous quelques exemples de challenges immersifs qui accélèrent l’intégration des enjeux DD&RS dans le parcours de nos étudiants :
L’utilisation de la Fresque du Climat pour sensibiliser les étudiants de l’Ecole à ces thématiques est en cours de réflexion. Des étudiants se formeront en 2020-21 pour être animateur de la Fresque dans le cadre de leur Mission Lead for Change.
En septembre 2020, BSB a participé à l’organisation d’une semaine de Rencontres pour le Développement Durable avec Open Diplomacy. Ainsi notre Ecole a co-organisé une journée de conférence dédiée au bien-être, via notamment l’habitat, l’éducation et la santé (évènement prévu initialement sur notre campus a au final été organisé en distanciel en raison de la crise sanitaire).
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Il n’y a pas actuellement de programme de formation de tous les enseignants aux enjeux de la transition écologique, mais de nombreux enseignants travaillant sur les thématiques DD&RS se forment par eux-mêmes dans le cadre de leur recherche et/ou de leurs enseignements. De plus, la connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont valorisées dans le recrutement du corps professoral.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
En tant qu’école généraliste, BSB forme des cadres opérationnels, avec accès à des postes d'encadrement supérieur ou de direction après expérience, tel que responsable marketing, responsable commercial, responsable administratif et financier, responsable des ressources humaines, contrôleur de gestion, auditeur, expert-comptable, consultant, responsable d'une business unit.
Cependant, BSB est pleinement consciente de sa responsabilité en tant qu’institution éducative, dans la formation de ses élèves en tant que citoyens. Convaincu de l’importance de sa mission de faire prendre conscience à ses étudiants du rôle qu’ils auront à jouer dans la société, aussi bien en tant que managers qu’individus, la formation de managers socialement responsables est un objectif d’apprentissage partagé par tous les programmes de BSB. Cela permet à chacun de nos diplômés d’avoir des clés de lecture des enjeux DD&RS qu’ils pourront mobiliser au cours de leur cursus professionnel.
En 2020, 22% des diplômés du Master Grande Ecole ayant répondu à notre dernière enquête d’insertion déclarent occuper des missions en lien avec la RSE (contre 16% en 2019). Sur ces 22%, 67% ont cité le développement durable comme faisant partie de leurs missions, 54% l'éthique et 38% l'ouverture sociale.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
A BSB, nous valorisons auprès de nos étudiants les entreprises engagées dans des démarches DD&RS via différents canaux :
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Les impacts des métiers de nos diplômés sur le climat et la biodiversité n’ont pas été à ce jour identifiés, mais nous sensibilisons nos étudiants à ces enjeux. Notre mission est en effet de former des managers qui prendront en compte les impacts sociétaux et environnementaux dans leurs pratiques professionnelles.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Nos diplômés seront amenés à s’adapter à une prise en compte croissante de l’impact environnemental et social des projets qu’ils mèneront. Les entreprises vont chercher à recruter de plus en plus de profils ayant les compétences d’exercer leur fonction de manière responsable et notre rôle est de former des managers de demain, capables d’adresser ces enjeux.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
Depuis 2003, BSB dispose de son propre centre de recherche appelé CEREN (CEntre de Recherche sur l’ENtreprise). Son but est de regrouper, structurer et développer l'ensemble des activités de recherche menées par les enseignants-chercheurs de BSB, en lien avec les acteurs dédiés à l'enseignement supérieur et à la recherche aux niveaux local, régional, national et international.
Le CEREN vise à inspirer les organisations et les managers actuels et futurs, les rendre conscients des défis économiques, sociétaux et environnementaux qui se présentent, et les rendre capables d'y répondre de façon active et responsable. De façon synthétique, les travaux conduits au sein du CEREN visent à promouvoir des modèles d'organisations et de gouvernance susceptibles de valoriser et régénérer les écosystèmes dans lesquels ils s'inscrivent, bâtis sur les notions de responsabilité sociale et sociétale, d'éthique, de durabilité, de diversité. Une large place est ainsi faite à l'étude du modèle coopératif ou des entreprises familiales, aux questions de diversité dans les conseils d'administration, à la stratégie, au management et à la définition des modèles d'affaires entrepreneuriaux responsables et durables, avec une insistance particulière sur les mécanismes d'inclusion et de coopération entre acteurs (microfinance, clusters, crowdfunding).
La recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux DD&RS est favorisée avec la participation des chercheurs de BSB à des projets internationaux (cf. question 3).
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Depuis la création du CEREN en 2003, la recherche est ancrée durablement au coeur des missions de l'Ecole, notamment via l'allocation de temps et de budgets aux activités des chercheurs.
Le CEREN est composé de 6 Axes de Recherche abordant tous les enjeux DD&RS :
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Les chercheurs de BSB participent à des chaires ou des projets de recherche avec des dimensions DD&RS.
Par exemple, BSB et le pôle de compétitivité Vitagora ont lancé en 2017 une chaire de recherche sur l'évolution des business models dans le secteur agroalimentaire. La création de cette chaire de recherche permet de relever les défis liés à la transformation du secteur agro-alimentaire, qui est un secteur économique majeur pour la région Bourgogne-Franche-Comté et pour la France. A ce titre, l’équipe de recherche dédiée à BSB a mis au point un outil de diagnostic du business model pour les entreprises du secteur, basé sur leurs travaux de recherche. Cet outil permet de suggérer des pistes de réflexion et d’évolution de ce business model en fonction :
Par ailleurs un groupe d’enseignants-chercheurs de l’Ecole sont impliqués depuis 2019 dans deux projets européens H2020 portés par plusieurs institutions partenaires :
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
La recherche conduite au CEREN a vocation à avoir un impact mesurable sur les parties prenantes de l’institution dans son ensemble, au-delà de l’indispensable reconnaissance académique : infusion dans la pédagogie ; partenariats financés ou non avec le monde socio-économique (chaires, contrats de recherche), en adéquation avec le projet des sciences de gestion ; vulgarisation/diffusion de nos résultats auprès de la Société dans son ensemble : tribunes de presse, blogs, présence sur les réseaux sociaux, réalisation de vidéos, etc.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
A BSB, 4 associations ont des missions entièrement dédiées aux enjeux DD&RS :
D’autres associations mènent également des actions en faveur des enjeux DD&RS (cf. question 2)
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
La vie associative est considérée comme une partie importante de la vie étudiante à BSB, en particulier pour le développement personnel des étudiants. Environ 70 % des élèves de première année du Master Grande École sont impliqués dans au moins une association étudiante. L’Ecole et le Département « Développement et Accompagnement Personnels » encouragent les étudiants à s’investir dans la vie associative et accompagnent leurs projets (collaboration Ecole-Association).
Ci-dessous des exemples d’actions menées par ces associations sur les enjeux DD&RS :
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
BSB encourage ses étudiants à s’impliquer dans des projets responsables, à organiser davantage d’événements solidaires :
Pour mettre en lumière ces projets responsables, nous avons en 2019 créé les Game Changer Awards, remis lors du Galala de Noël, pour récompenser les initiatives les plus marquantes de l’année. Le 1er prix a été décerné à Hum Event pour tout son engagement durant l’année sur différents thématiques DD&RS, et entre autres son voyage humanitaire en Inde. Le Prix spécial du jury a été décerné au BDA pour l’organisation de la Journée de sensibilisation au Handicap. Le Prix coup de coeur du jury a été décerné au BDS et à Esc’prit d’Aventure pour l’organisation du 1er EcoRun BSB avec une mention spéciale « collaboration entre asso ».
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
Une partie du budget des associations vient des cotisations des étudiants (via la Fédérations des Etudiants), mais elles sont encouragées à rechercher des sponsors externes ou organiser des événements pour collecter des fonds.
Les associations sont soutenues par l’Ecole :
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, il est de notre responsabilité de prendre en considération les impacts environnementaux de nos activités.
Un bilan carbone a été réalisé en 2009 et un suivi des indicateurs de consommation d’énergie est depuis réalisé tous les ans avec des objectifs de réductions accompagnés de réels projets. Une réflexion est en cours pour mettre en place un groupe projet sur le management de la performance énergétique et réaliser un nouveau bilan carbone
Concernant les déplacements, nos Campus sont situés en centre-ville avec des transports en commun à proximité. Pour ses salariés, BSB prend en charge des frais de déplacements domicile-travail à hauteur de 50%, conformément à la réglementation et les déplacements en train sont encouragés.
De plus, BSB souhaite, à l’aide du Programme Erasmus+, trouver des solutions pour déployer une approche environnementale pour ses programmes de mobilité. A travers de ses partenariats forts en Europe, BSB souhaite intégrer davantage la mobilité mixte dans ses programmes, ce qui permettra aussi d’ouvrir plus de possibilités aux étudiants pour qui la mobilité classique est moins accessible.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
BSB réduit au quotidien son impact sur l’environnement via différentes actions :
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
Ci-dessous plusieurs exemples où BSB interagit avec son territoire sur des enjeux DD&RS :
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Notre établissement n’est pas labellisé DD&RS mais nous nous appuyons sur le référentiel DD&RS afin de piloter et de mettre en oeuvre nos actions dans ces domaines. Ce référentiel définit 5 axes stratégiques afin d’aider les établissements d’enseignement supérieur français à évaluer leur niveau d’engagement et à se fixer des objectifs d’amélioration. L’obtention du label est envisagée au cours de la période 2020-22.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Il n’y a pas de blocage spécifique à une transition écologique, mais comme tout processus de changement, les mesures à mettre en place prennent parfois du temps : modification des comportements des acteurs, coût financier de certains projets (notamment pour la rénovation du bâti), etc.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Nous connaissons l’ensemble de ces mouvements. Leur activité est suivie et relayée auprès de la direction de BSB, des différentes directions ou des étudiants lorsque cela les concerne.
BSB participe à diverses initiatives régionales, nationales et internationales incluant des enjeux DD&RS reflétant les éléments fondamentaux de notre action. Par exemple :
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
La Chargée de mission RSE a soumis l’appel à participation lancé par le Collectif pour un réveil écologique et la Direction de BSB a soutenu la démarche.
La Chargée de mission RSE a eu en charge la coordination de ce questionnaire en interne, ainsi que la rédaction des réponses. Elle a compilé les informations en sa possession et a consulté les services concernés pour des compléments d’informations en juin 2020. Cette démarche s’est fait un lien avec le bilan annuel des actions DD&RS menés par ces services.
La version finale des réponses au Grand Baromètre a été validée par la Direction de BSB en septembre 2020.
Avez-vous des messages pour d’autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Commentaire : La politique DD&RS de BSB étant plus large que les enjeux de la Transition Ecologique, nous avons choisi de rapporter ici l’ensemble de nos actions pour donner une vue globale de l’engagement de notre Ecole dans ces thématiques, mais nous avons cependant bien conscience que nous menons de nombreuses actions de Responsabilité Sociétale et que de nombreuses actions en termes de Développement Durable et de transition écologique sont encore à mettre en oeuvre.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Le développement durable a été inscrit pour la première fois dans la stratégie de l'établissement en 2006 (décision du Conseil d'administration portant sur le quadriennal 2008-2011). Des plans d'actions ont été élaborés et des personnels chargés d'animer la démarche de développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS). L'équipe de direction intègre depuis juillet 2020 un directeur du développement durable afin d'opérationnaliser l'engagement pris en début de mandat par la nouvelle direction de l'établissement.
Les notions d'éthique, de transdisciplinarité et de responsabilité figurent explicitement dans les compétences associées au l'Ecole Centrale de Nantes titre d'ingénieur diplômé de (https://www.francecompetences.fr/recherche/rncp/17327/).
Depuis 2006 plusieurs cours et formations – en tronc commun ou en spécialisation – ont été créés afin de préparer les étudiants aux enjeux et métiers de la transition écologique. Les enjeux du développement durable sont également présents dans plusieurs parcours de formation sous l'angle scientifique et technologique, dans le cycle ingénieur, les masters, les écoles doctorales, les mastères spécialisé, et la formation continue.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de u à long terme ? Notamment : une démarche d'auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l'article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d'enseignement supérieur).
Une démarche d'auto-évaluation régulière (2010, 2013, 2016, 2020) selon le référentiel national DD&RS (Plan Vert) a été mise en place. Un nouveau plan d'action, selon les axes du « Plan vert », est en cours d'élaboration.
Les projets des laboratoires de recherche pour les prochaines années comportent des axes en lien direct avec des enjeux sociétaux.
Une démarche de transition énergétique est amorcée sur le campus avec des investissements portant sur le long terme : connexion au réseau de chaleur, reconstruction et rénovation lourde de bâtiments, nouvelles constructions plus performantes.
Suite à la réalisation d'un bilan carbone de scope 3, le projet « Neutralité carbone » vise à produire des outils de pilotage et de sensibilisation pour permettre à l'établissement de tendre vers des trajectoires d'émissions cohérentes avec les engagements nationaux et internationaux.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Les maquettes pédagogiques sont élaborées par la direction de la formation et les responsables de parcours, et validées par le Conseil des études (constitué de membres étudiants et personnels élus et de membres nommés). Les étudiants sont consultés au niveau du conseil des études et des démarches d'évaluation des enseignements existants. Dans le cadre de projets tutorés et de formations en mode projet, il arrive qu'ils/elles soient directement associé-e-s à la construction de la maquette (exemple : option-projet Neutralité carbone).
Associer davantage les étudiants à la construction des maquettes pédagogiques impliquerait de revoir le rôle du conseil des études afin qu'il devienne force de propositions et de former les élu-e- s étudiant-e-s pour leur permettre de construire ces propositions.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein e votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
Des postes de chargé de mission (enseignant-chercheur, 20% du temps) et de responsable de la commission développement durable (ingénieur de recherche, 20% du temps) ont été créés en 2010. Un directeur du développement durable, membre de l'équipe de direction, a été nommé en juillet 2020. Cette fonction est assurée à temps partiel par un enseignant-chercheur. Un réseau de référents (personnels et étudiants) est en cours de constitution.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants font partie des objectifs des plans d’actions élaborés depuis 2010.
Les étudiants sont impliqués dans la plupart des études et des projets d’éco-responsabilité du campus – bilan carbone, gestion de l’énergie et de l’eau, des espaces verts, organisation de conférences, etc. – dans le cadre de projets tutorés, de contrats étudiants et de stages.
Exemples :
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Centrale Nantes est un établissement public (EPCSCP) sous tutelle du Ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les financements récurrents concernent notamment les salaires des personnels permanents et une partie des dépenses de fonctionnement.
Les financements publics français et européens permettent également de réaliser des projets immobiliers et d’acquérir des équipements de recherche et de formation majeurs.
Les projets de recherche sont cofinancés par des partenaires publics et privés. Les principaux critères sont la politique scientifique de l’établissement et des laboratoires, l’adéquation des objectifs avec les moyens et les compétences mobilisables. La politique scientifique des laboratoires intègre des enjeux sociétaux tels que la transition énergétique (https://www.ec-nantes.fr/version-francaise/recherche/sous-home-transition-energetique). Les laboratoires ont généralement plusieurs tutelles : Centrale Nantes, Université de Nantes, CNRS.
Les critères n’intègrent pas explicitement l’investissement des partenaires dans la transition écologique, mais les appels à projets publics, par exemple, incitent souvent à considérer ces enjeux, et Centrale Nantes y est attentive.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé)
La liste des partenaires majeurs est disponible sur le site internet :
https://www.ec-nantes.fr/lecole/partenaires-et-reseaux/partenaires-industriels
https://www.ec-nantes.fr/english-version/research/industrial-chairs
Une partie du site internet met également en valeur les partenariats dans le domaine de la transition énergétique :
https://www.ec-nantes.fr/version-francaise/recherche/sous-home-transition-energetique
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Un enseignement obligatoire de 36h est inclus dans la 1ère année du cursus ingénieur généraliste : Enjeux Energétiques Environnementaux et CLimatiques pour l'Ingénieur (ENCLI). Une liste de modules au choix est par ailleurs proposée en tronc commun de 1ère et 2ème année, par exemple : OSO10 – Introduction à la RSE, OSO14 – Comptabilité environnementale des organisations, INOV22 – Réussir la transition écologique par l'innovation :
https://welcome.ec-nantes.fr/version-francaise/choix-a-faire-des-la-rentree/soft-skills
Dans le cursus ingénieur de spécialité : Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), Analyse de Cycle de Vie (ACV).
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Ingénieur généraliste :
IECO – Ingénierie de la transition écologique
NCO2 – Neutralité carbone
Mastères :
APTE – Acteur pour la transition écologique
Masters :
Master Erasmus Mundus : Renewable Energy in the Marine Environment (REM+)
Doctorats :
Thèses sur ces enjeux et cours des écoles doctorales : analyse de cycle de vie, éthique
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Le livret pédagogique n'a cessé d'évoluer au cours des dernières années pour intégrer les enjeux de transition écologique. Il s'agit d'une démarche itérative, avec des expérimentations et des retours d'expériences. Il s'agit aussi d'un processus de transition. En effet, les retours d'expériences montrent que toutes les parties prenantes d'un cursus donné ne sont pas forcément prêtes pour une prise en compte immédiate, cohérente et ambitieuse. Il s'agit donc de respecter ce processus mais aussi d'inciter ces parties prenantes à tenir compte des urgences écologiques. Les responsables pédagogiques sont régulièrement sollicités pour proposer des solutions et des formes pédagogiques adaptées à leur domaine de spécialité.
Des conférences d'experts, des classements et des enquêtes nationaux et internationaux permettent par ailleurs de positionner le livret pédagogique existant par rapport aux objectifs à atteindre à moyen et long terme.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Une approche par compétences est utilisée notamment dans le cadre des « Sofskills » (sciences de l'entreprise et aux sciences humaines) du cursus ingénieur généraliste : https://welcome.ec-nantes.fr/version-francaise/choix-a-faire-des-la-rentree/soft-skills Une réflexion est en cours pour adapter les cursus afin de permettre l'acquisition des compétences nécessaires à la transition : « deux grandes compétences semblent indispensables pour relever les défis du 21ème siècle. La première est la créativité et la capacité à se projeter en-dehors des schémas de pensée traditionnels (…) La deuxième compétence est la capacité à transformer les systèmes humains, technologiques et économiques, pour construire de nouveaux modèles compatibles avec ces grands défis. » (J.-B. Avrillier, Directeur de Centrale Nantes, juin 2020).
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
70% de la formation sont dédiés aux sciences et techniques et 30% aux sciences de l'entreprise et aux sciences humaines, langues et sports. Les enseignements liés à la transition portent donc largement sur des connaissances scientifiques et technologiques.
Les enseignements de « sciences de l'entreprise et sciences humaines » permettent d'aborder les « softskills » nécessaires à la conduite de la transition dans les organisations, et d'aborder la notion de responsabilité collective : responsabilité de l'entreprise et de l'ingénieur dans le cadre de ses métiers.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Ces enseignements sont généralement appréciés par les étudiants, notamment ceux qui envisagent un stage et un métier en lien avec la transition et ceux qui promeuvent l’évolution des formations d’ingénieurs (cf. « Questions pour un·e directeur·rice Engage·e », janvier 2020). On relève un certain nombre de critiques sur la forme, probablement liées à deux causes :
Enfin certaines réticences pourraient provenir d’une méconnaissance de la réalité du métier d’ingénieur et de la pluralité des missions exercées par les ingénieurs.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser \es questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées édiées, gamification (escape game etc..)) ?
Séminaire de rentrée : conférencier « expert », amphi de sensibilisation avec présentation des formations et des associations étudiantes en lien avec la transition écologique.
Conférences : Matinales de la transition écologique Associations : offre diversifiée et accompagnement de projets par développement durable les chargés de mission
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Quelques enseignants ont été recrutés pour intégrer ces enjeux dans les formations (fiches de postes avec mention du développement durable) ; d’autres enseignants se sont progressivement formés sur ces enjeux.
Des formations ont été proposées dans le cadre de la démarche DD&RS de l’établissement : bilan carbone, analyse de cycle de vie, formations proposées par le Comité 21, par exemple.
Il est prévu de former des « référents développement durable » dans les différents départements d’enseignement.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Les secteurs d'activité de la promo sortante sont assez diversifiés, avec une prédominance des industrie sociétés de conseils, bureaux d'études et (https://www.ec-nantes.fr/centrale-nantes/les-centraliens/que-font-nos-jeunes-diplomes-ingenieurs). Les entreprises qui les accueillent sont principalement des PME et des ETI.
Un certain nombre de diplômés choisissent des postes en lien direct avec la transition écologique, d’autres optent pour des postes moins ciblés mais en restant attentifs au sens de leurs missions et à la responsabilité sociétale de leur employeur (cf. enquêtes récentes).
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Ces entreprises peuvent proposer des projets dans le cadre de la formation à la gestion de projets – P2E, projets étudiants-entreprises. Des professionnels de ces entreprises interviennent également en tant que vacataires dans les cours des formations concernées. Par ailleurs les entreprises exemplaires sont valorisées, notamment dans le cadre des Trophées RSE Pays de la Loire (https://trophees-rse.fr/) et du Forum Horizons.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Une tentative d'évaluation de ces impacts a été réalisée dans le cadre de la formation en mode projet « Neutralité carbone » en 2020, au niveau des émissions de gaz à effet de serre. Elle s'est heurtée à la difficulté de quantifier ces impacts, les résultats obtenus étant très sensibles à la méthode.
Les formations portent principalement sur les pratiques professionnelles, autrement dit la notion de responsabilité collective est mise en avant par rapport à la responsabilité individuelle.
L'enseignement en mode projet permet de questionner les pratiques professionnelles : P2E, projets d'options, options-projets
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Face à ces enjeux, la demande portera sur des ingénieurs capables à la fois de penser (ouverture d'esprit) et mettre en œuvre (technicité) la transition.
L'évolution du marché du travail est liée aux transitions numérique et écologique, et au croisement des deux transitions (développement d'outils numériques pour piloter la transition énergétique par exemple).
Le développement des énergies environnementaux fait évoluer à la fois le marché du travail et les formations.
Enfin le marché du travail évolue pour répondre aux aspirations des diplômés, qui ont des attentes de plus en plus précises en termes de missions et de conditions de travail souhaitées.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
La transition énergétique est l'un des trois axes majeurs de la recherche de l'établissement.
Les stratégies de recherche dépendent en partie des laboratoires, qui ont souvent plusieurs tutelles, notamment : Centrale Nantes, Université de Nantes, CNRS. La politique scientifique de certains laboratoires intègre explicitement la transition énergétique, par exemple les énergies marines renouvelables (LHEEA).
La politique scientifique de l'école permet aussi d'attribuer des moyens sur des recherches pluridisciplinaires liées à la transition, par exemple : bourses de thèse Centrale Nantes – Audencia.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
L'établissement a déjà soutenu la recherche dans ce domaine, et plusieurs profils de postes d'enseignants-chercheurs recrutés ces dernières années intègrent ces objectifs.
Le soutien de l'établissement est souvent un co-financement avec un autre partenaire académique ou industriel ou un complément de financement, suite à un appel à projet par exemple.
Il est difficile de définir de manière précise et irréfutable la recherche en lien avec les enjeux de transition écologique. Par exemple les matériaux composites permettent d'alléger les structures donc d'économiser de la matière et de l'énergie, mais ils présentent aussi d'autres limites notamment en matière de recyclabilité. Au sens le plus large la transition énergétique représente environ 40% de la recherche de l'établissement.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
La plupart des chaires et des laboratoires intègrent ces enjeux, sans y être intégralement dédiés.
Ils intègrent ces enjeux à travers des projets spécifiques.
On peut considérer qu’environ 30 (enseignants-)chercheurs ont déjà travaillé explicitement sur ces enjeux.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Les chercheurs sont amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (finalités) par l'évolution des appels à projets qui intègrent de plus en plus systématiquement ces enjeux, mais aussi par souci de cohérence avec leurs propres convictions.
La démarche DD&RS de l'établissement a également pour objectif de questionner les pratiques des chercheurs et des laboratoires et de les accompagner pour les rendre cohérentes avec les finalités.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Associations : Centrale vert, Together for earth, Enactus, Bee with me, Forum Horizons
Groupes de travail : Ecologie à Centrale, pôle écologie du BDE
Bureau des sports (BDS) : collaboration avec une AMAP
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Espaces verts
Alimentation durable
Evolution des formations, dans l’établissement et au niveau national
Intégration du développement durable dans les activités associatives
Entreprenariat social
Groupes de travail mixtes étudiants-personnels pour travailler sur des problématiques transversales : bilan carbone, affichage énergétique, mobilité, bien-être sur le campus, etc.
Comment valorisez-vous l’engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Engagement citoyen : 100 heures, pour tous les élèves-ingénieurs de 1ère année, dans la cadre de la formation
Temps et infrastructures du campus
Soutien financier aux associations étudiantes
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
Soutien financier de l'établissement
Sponsors, partenariats
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Bilan carbone de scope 3 : 2012 (partiel), 2018 (complet)
Le bilan carbone sur l’année 2018, réalisé en 2019-2020 dans le cadre de l’option-projet « Neutralité carbone », intègre les déplacements professionnels et domicile-école des étudiants et personnels.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Végétalisation : campus déjà largement végétal, partiellement entretenu en ecopaturage (moutons). Nouveau plan de gestion en cours d'élaboration avec implication des étudiants dans la définition du cahier des charges.
Economies d'énergies : rénovation (bâtiment E), connexion au réseau de chaleur (qui a par ailleurs permis de diviser par 4 les émissions de CO2 liées au chauffage), affichage énergétique Réduction et tri des déchets : part relativement mineure du bilan carbone ; nouveau marché en cours d'élaboration pour améliorer la visibilité des dispositifs.
Alimentation responsable : réflexion en cours Les actions font l'objet d'un suivi (indicateurs). La sensibilisation reste certainement insuffisante du fait d'un défaut de communication (manque de temps, de supports).
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L'établissement est fortement impliqué dans les instances locales et régionales notamment en matière de formation, recherche, innovation.
Infrastructures de recherche, notamment sur les énergies marines renouvelables, intégrées dans (https://sem-rev.ec-nantes.fr/version- SEM-REV politiques les francaise/navigation/sem-rev) Participation au comité RSE de Nantes métropole et à la plateforme RSE régionale.
Les projets immobiliers sont menés avec le soutien des politiques publiques notamment régionales et locales : nouveaux bâtiments performants.
Connexion au réseau de chaleur (75% renouvelable) de Nantes métropole.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Auto-évaluations selon le référentiel national DD&RS : 2010, 2013, 2016, 2020 Réflexion en cours sur la labellisation dans le cadre du mandat de direction actuel (5 ans). Cette labellisation s'intègrerait dans le nouveau plan d'action développement durable en cours d'élaboration.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Il s'agit d'une transition, donc par définition d'un état intermédiaire avec des contradictions inhérentes à la situation globale actuelle et aux acteurs eux-mêmes.
Les ressources (personnels formés et disponibles pour accompagner les actions) ont parfois été insuffisantes par rapport aux objectifs.
Le niveau de préoccupation pour ces enjeux a également été variable, parmi les personnels, étudiants, instances. A l'opposé certains discours ou messages ont pu être perçus comme clivants.
Au niveau organisationnel, il restera à mettre en place des processus pour rendre plus cohérents la démarche DDRS et les décisions des responsables et instances (Conseils), tout en respectant les prérogatives de ces dernières.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Groupe de travail du Ministère
REFEDD
Manifeste pour un réveil écologique
The Shift Project
Observatoire des formations citoyennes
Centrale Transition
Alumni for the planet
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Ce questionnaire est rempli par le directeur du développement durable, comme convenu avec la directrice adjointe et le directeur de la formation.
Les données transmises ont été collectées au cours de l'animation des projets correspondants, avec les personnels et étudiants dans le cadre de la démarche DD&RS, et sur le site internet de l'établissement.
Avez-vous des messages pour d’autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Fonder ces plaidoyers sur une démarche de recherche. Exemple de démarches de ce type :
https://comprse.wordpress.com/projet/
http://observatoiredesformationscitoyennes.org/
Coordonner les actions et agir en complémentarité avec les autres groupes étudiants et alumni.
Approche plus globale incluant les aspects sociaux et culturels, l’histoire et la philosophie des sciences.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
L'École CentraleSupélec (CS) forme des ingénieurs dont la vocation est de s'emparer des grands enjeux de la société pour la faire progresser. Comment ces nouvelles données, qui sont essentielles pour l'humanité, pourraient-elle ne pas être au cœur de notre stratégie ?
CS a encore insisté récemment, lors de son Conseil des études du 3 mars 2020, sur son ambition de les défis du « former tous ses ingénieurs pour qu'ils puissent intégrer et appréhender les défis du Développement Durable (DD) ‘à la bonne échelle' dans leurs secteurs et métiers respectifs, en les dotant des connaissances, des capacités de questionnement et d'initiatives idoines ». Cet objectif qui est inscrit dans notre stratégie se traduit par plusieurs actions récemment conduites :
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ?
Notamment : une démarche d'auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l'article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d'enseignement supérieur).
De nouvelles actions sont en cours et vont dans ce sens. Citons par exemple :
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l'élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Sur l'implication des élèves : au second semestre, des élèves délégués au DD ont été nommés pour chaque promotion (première, deuxième et troisième années du cycle ingénieur) afin de :
Un premier rapport a été remis à la Direction des études début 2020 par les élèves, à l'issue de leur première année du cursus. Il ressort de leurs enquêtes de nombreuses propositions et trois catégories de cours au regard du thème :
Les propositions des élèves sont donc en cours d'instruction par la Direction des études et visent principalement à :
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein e votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un mploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
CS s'est doté de plusieurs postes ou structures complémentaires liés aux missions DD&RS.
En janvier 2020, CS a nommé référent Développement Durable : transitions énergétiques, écologiques et sociales, sous la responsabilité de la DG, Pascal DA COSTA (prof. d'économie, économiste de l'environnement et de l'énergie, responsable de l'équipe de recherche Economie durable, anciennement responsable du MOOC DD sur FUN et Coursera), chargé de :
Dès 2019, CS s'est doté d'une Commission chargée du DD, le Comité de Transition Durable CS, inscrite dans son règlement intérieur en 2018, présidé par Vincent JOLYS (Directeur général des services CS) et réunissant régulièrement une quinzaine de membres issus des différents services de l'école, ainsi que des étudiants et le référent. Ce Comité a vocation à traiter l'ensemble des champs du DD, dont les aspects campus, enseignement, recherche, etc. Il a vocation à conseiller/évaluer/suivre les actions/initiatives dans le domaine. Ses principales actions en cours portent sur i) la Charte DD de l'école et ii) le Label DD&RS.
Enfin, et depuis la fusion des établissements Centrale Paris et Supélec, Sophie DAVID est un poste à temps-plein comme animatrice DD au sein de la Direction du Patrimoine Immobilier et de l'Environnement de Travail (DPIET). Elle a pour mission d'animer la démarche DD au sein de cette direction et de mettre en œuvre des actions de terrain (énergie, déchets, biodiversité, etc.) avec tous les pilotes et acteurs concernés à CS.
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d'éco-responsabilisation ?
Concernant la formation/sensibilisation du personnel de l'école :
Les associations étudiantes dans le domaine DD et transitions écologiques travaillent en étroite collaboration avec :
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l'investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
La Charte DD en cours de rédaction (évoquée dans notre réponse à la question 2) vise à poser notre ambition en matière de transition écologique, préciser nos engagements et définir nos relations vis-à-vis de nos collaborateurs et nos partenaires.
Concernant nos sources extérieures de financements dans le domaine : la Fondation CS a réunit cette année des dons (100 000 euros environ) visant à promouvoir les enseignements en DD, Climat et Transitions à CS ; 1/3 du montant fait l'objet d'un appel à projets pédagogiques innovants auprès des enseignants et des élèves (proclamation des résultats le 3 juillet 2020).
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l'apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
La cartographie du cursus ingénieurs CS en matière de DD a montré que sont d'ores et déjà présents en formation initiale - i.e. en première et deuxième année du cursus :
La transition écologique fait-elle l'objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Non, il n'y a pas de diplôme CentraleSupélec/Développement Durable ou CentraleSupélec/Transition écologique. Le DD et la transition énergétique ne sont pas pour nous des spécialités mais des sujets que tous nos diplômés doivent être capables d'intégrer dans tout ce qu'ils font, sans avoir nécessairement à faire appel à des spécialistes. Tous nos diplômés, élèves ingénieurs comme doctorants, sont de mieux en mieux formés sur ces questions, notamment grâce aux parcours de dernière année du nouveau cursus ingénieur, très marqués par ces enjeux .
Nous travaillons, dans le même temps, à améliorer notre offre de formation continue dans ces domaines en nous entourant d'experts reconnus.
L'ensemble du livret pédagogique, c'est-à-dire la totalité des modules d'enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
La transdisciplinarité est déjà très présente à CS qui forme des ingénieurs généralistes. Notre nouveau cursus l'a encore amplifiée par de nouvelles modalités pédagogiques. Il est très proactif, multiplie les travaux, les projets. Les « Séquences thématiques » (cf. notre réponse à la question 6) traitent de sujets fortement transdisciplinaires (nouvelles solutions de mobilité, modélisation technico- économique de la transition énergétique, énergies renouvelables, applications mobiles au service de la planète, etc.).
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Oui. L'école travaille depuis plus de deux ans à son propre système/référentiel de compétences pour ses enseignements et souhaite intégrer une compétence utile à la transition écologique. C'est en cours d'instruction par la Direction des études et sera chose faite pour la rentrée 2020. Ce travail implique la Direction des études, des enseignants et des élèves.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Les 30 heures de formation (présentiel + travaux personnels) pour tous les élèves, en première et deuxième année du cursus CS, se définissent comme :
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Ces cours sont très appréciés par les élèves. Ils généraient beaucoup d'impatience dès leur entrée à l'école, certains élèves s'attendant parfois à ce qu'on leur offre un long cours spécifique sur ces questions très tôt dans leur scolarité. Mais nous leur expliquons que, pour les traiter convenablement, il faut acquérir préalablement de nombreux savoirs, dans de nombreux domaines variés, qu'ils soient scientifiques, économiques ou humains.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
Les Séquences thématiques, qui représentent 800 heures de formation, sont des modalités pédagogiques nouvelles traitant des problèmes interdisciplinaires par des travaux en équipe scénarisés (les ‘Enseignements d'intégration') et accompagnés d'enseignements spécifiques, de conférences, et d'interventions d'experts reconnus dans des domaines variés (innovation, start-up, industrie, économie, droit, etc.). Les Séquences thématiques se prêtent tout particulièrement au traitement de ces questions, par nature complexes en ce qu'elles n'engagent pas que des questions scientifiques, mais également économiques, humaines, politiques, etc.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l'interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Une Convention d'encadrement sur le thème « Climat & Transitions » a été organisée par la DG et le référent DD, le 28 janvier 2020, avec l'implication de 100 cadres de l'école des 3 campus de CS, avec des enseignants, chercheurs, élèves et anciens. CS reviendra sur ce thème et les actions spécifiques qui en découlent en octobre prochain lors d'une deuxième convention annuelle.
Par ailleurs, l'un des axes majeurs du Plan de formation continue 2020 de CS est la formation aux enjeux climatiques : des formations sont proposées afin d'accompagner les personnels dans la prise en compte des enjeux climatiques, et dans l'adoption de pratiques professionnelles et personnelles responsables. Ces formations sont les suivantes : Fresque du climat, Protéger la biodiversité en Ile-de-France, Comment agir pour le climat, éthique. Elles sont proposées à l'ensemble des personnels, enseignants comme personnels administratif et technique.
Enfin, les jeunes MCF bénéficient de formations lors de leur nomination. Le catalogue est mutualisé dans le cadre de l'Univ. Paris-Saclay et des modules existent sur ces questions.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Les ingénieurs CS travaillent dans tous les secteurs d'ingénierie et, en particulier, dans quelques secteurs ayant de très grands défis et impacts liés à la transition écologique, comme le secteur de l'énergie. Cependant, il est difficile d'apprécier si les postes occupés dans ces secteurs sont en adéquation avec la transition écologique, ceci dépendant fortement de l'entreprise et de ses activités (ex : production d'énergie à partir de ressources fossiles ou renouvelables).
Pour rappel, les principaux secteurs d'emploi des jeunes diplômés ingénieurs Centraliens et Supélec ces dernières années (d'après enquêtes insertion CGE 2016 à 2018) :
A noter une faible représentation dans le secteur de la construction (moins de 5% des diplômés CentraleSupélec, contre 10% pour la moyenne des ingénieurs français).
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
A travers le ‘Forum ingénieurs responsables' (FIR) les élèves organisent avec les entreprises un forum annuel spécialement dédié à ces entreprises. Lors du FIR, une trentaine d'entreprises, associations et institutions de l'ESS sont invitées pour des stands, des présentations, des études de cas, etc. Le FIR cherche également à promouvoir des entreprises qui, pour des raisons financières ou liées à leur 'emploi du temps, ne peuvent pas participer le jour J à ce forum. Ils transmettent par exemple leurs offres de stages directement aux étudiants. Le FIR travaille aussi sur la publication d'une liste d'entreprises engagées.
L'association étudiante Impact CS connecte également les étudiants et des entreprises engagées dans ces domaines, aux travers de conférences (comme les « cafés frappés »), des intervenants professionnels, B&L Evolution et Interface par exemple, ainsi que des interventions d'Alumni.
Certains modules de cours et pôles projets (cf. réponse à la question 6.3) intègrent des entreprises et associations engagées, ou Alumni du domaine de l'ESS.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
En premier lieu, nous avons cartographié le traitement des différents Objectifs de Développement Durable de l'ONU dans les enseignements de notre cursus ingénieur CS. Cela permet d'avoir un diagnostic sur la prise en compte de ces enjeux dans notre enseignement.
En second lieu, nous nous attachons à faire travailler les étudiants sur des problématiques d'ingénieur (à travers les projets longs ou les mini-projets sur une semaine bloquée) qui traitent directement d'enjeux environnementaux (projet long sur les techniques de piégeage de CO2, développement de mini-grids multiénergie…) ou prennent en compte les dimensions DD dans le cadre des projets d'ingénierie (sourcing responsable de matières premières pour l'industrie).
En troisième lieu, nos formations visent à donner à tous nos élèves :
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d'une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Oui et ceci va se faire sous l'impulsion de deux facteurs :
1/ Les besoins des employeurs : les défis de la transition écologique commencent à toucher le cœur de métier des entreprises, que ce soit sous l'impulsion des pouvoirs publics (avec des nouvelles normes, etc.) ou bien du consommateur. D'ailleurs, les entreprises expriment cela dans les défis d'innovation auxquels elles sont confrontées (ex : mesure et réduction de l'impact carbone des opérations, etc.). Cependant, ce ne sont pas tant les métiers des diplômés qui changent (ingénieur production, etc.) que la façon de les opérer (avec la prise en compte des contraintes écologiques) et les solutions à l'œuvre.
2/ L'attente des diplômés eux-mêmes : les jeunes diplômés de CentraleSupélec ont développé ces dernières années une forte conscience de ces enjeux lequel se traduit dans leurs choix professionnels. Par exemple, nombre d'étudiants qui se destinent aux métiers du conseils, s'orientent désormais résolument vers le conseil en transition écologique. Plus largement, une majorité d'étudiants souhaite rejoindre des entreprises qui se préoccupent de DD aux plans environnemental et/ou sociétal.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au cœur des stratégies de recherche de votre établissement? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
Une école généraliste comme la nôtre s'appuie nécessairement sur un grand nombre de laboratoires de différentes disciplines (17 pour CentraleSupélec). Ces laboratoires constituent le centre de recherche de CS dans lequel sont conduites des actions transdisciplinaires et interdisciplinaires qui correspondent bien aux caractéristiques des grands enjeux sociétaux dont nous parlons, et qui ne sont jamais purement mathématiques, ou physiques, ou mécaniques, etc.
Aujourd'hui quatre actions stratégiques de cette nature ont été lancées, portant sur l'Intelligence Artificielle, l'Industrie du futur, la cybersécurité, et le Développement Durable/ transitions écologiques et énergétiques.
L'action sur le DD est encore récente et en phase de structuration, avec notamment la constitution d'un groupe de travail des correspondants DD des laboratoires de CS dirigé par le référent DD de CS. Ce groupe de travail rendra ses conclusions d'ici l'automne 2020, dans deux domaines principalement : 1) la cartographie DD du Centre de recherche CS (un préalable au lancement d'initiatives et de projets de recherche) et 2) l'impact carbone des labos (mené en lien avec l'initiative nationale labos 1.5).
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d'enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s'engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Il n'y a pas de budget dédié, par contre les équipes de support sont mobilisées au service des référents travaillant sur les thématiques stratégiques du Centre de recherche, notamment pour les aider dans la recherche de financements spécifiques. Une communication dédiée sur ces grands enjeux permet aussi de mettre en valeur les activités et donc de favoriser le développement de futurs projets.
CS étant membre fondateur de l'Université Paris-Saclay, une réponse de chercheurs de CS en Ingénierie du Climat a été rendue fin 2019 à un appel à financement de l'Université Paris-Saclay (« AMI ») laquelle doit prochainement être statuée. A moyen terme, le pilotage d'une initiative en recherche en matière de Climat et de transtions impliquant des chercheurs et laboratoires de CS et de l'Université est une priorité de notre Centre de recherche.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Les forces des laboratoires de recherche de CS vont prochainement être consolidées. On peut citer deux exemples de recherche déjà menée à CS dans le domaine des Transitions, soutenus par des financements publics, des chaires et des projets européens :
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Nous avons initié ce processus en consacrant la journée de Convention bi-annuelle qui réunit l'ensemble des cadres de CentraleSupélec (100 personnes dont une majorité de chercheurs et enseignants-chercheurs) sur le thème « Climat et Transitions » le 28 janvier dernier. Durant cette journée différents exposés de sensibilisation et travaux de reflexion par petits groupes ont eu lieu.
A terme, le groupe de travail des correspondants DD des laboratoires amenera ses chercheurs à réflechir à l'impact de leurs activités.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l'activité est centrée sur l'action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
L'association Impact a pour objectif de sensibiliser les étudiants de CS aux enjeux environnementaux et les encourager à agir en faveur de la transition écologique.
Le Forum ingénieurs responsables (FIR) a pour objectif de promouvoir les entreprises, associations et institutions dont le cœur de métier est l'Economie sociale et solidaire ou l'Environnement, et ainsi d'encourager les étudiants de tout le plateau de Saclay à s'engager professionnellement en faveur de la transition écologique.
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ?
Impact mène des actions de sensibilisation à travers :
Le FIR invite une trentaine d'entreprises, d'associations et d'institutions dans des secteurs variés : énergies renouvelables, recherche sur le climat, recyclage et zéro-déchet, insertion sociale, inégalité des chances, Tech for Good, etc. afin qu'ils présentent leurs activités aux étudiants et recrutent des stagiaires. Le FIR organise également des ateliers dont l'objectif est d'aider les étudiants à construire leurs projets professionnels.
Quelle est leur échelle d'impact (l'ensemble ou une certaine catégorie d'étudiants, les personnels de l'établissement, échelle plus large que l'établissement) ?
Les actions de sensibilisation d'Impact sont ouvertes aux élèves comme aux professeurs et à l'administration de CS. Certains membres de l'administration participaient à la distribution de denrées alimentaires, au potager partagé ou aux conférences-débats mensuels. Ces actions touchent entre 20 et 200 étudiants, en fonction des événements, et une dizaine de membres du personnel.
Le FIR est ouvert à tous les élèves ingénieurs de CS. Si la très grande majorité des 300 participants étudient à CS ou dans une autre école ou université du plateau. Quelques-uns viennent d'écoles d'ingénieurs plus éloignées (Lyon, Lilles, Marseille).
Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l'administration de l'établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Ces associations sont supervisées/menées par les étudiants eux-mêmes.
L'administration de CS fournit un local meublé partagé entre les deux associations et donne l'accès à plus d'infrastructure lorsque demandé : théâtre, salle de réception, salle de réunion...
Enfin les relations avec les entreprises sont soumises à des règles fixées en accord avec l'École.
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
L'engagement associatif fait partie intégrante de l'École CS. Une trentaine d'associations bénéficient ainsi de locaux permanents. Le service de gestion des bâtiments offre de nombreux services gratuits. Un membre de l'administration de CS est chargé de la communication entre associations et administration. 80 étudiants par promotion bénéficient d'une dispense de cours électif ou d'un temps de projet dédié à leurs associations, encadré et reconnu par la Direction des études.
Sur l'engagement citoyen, l'administration avait accordé des dispenses de cours (hors examen) à tous les étudiants participant à ‘la marche pour le climat' du 15 mars 2019, afin qu'ils ne soient pas pénalisés scolairement.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l'établissement ?
Le financement des associations est en partie généré par les associations elles-mêmes (partenariat avec des entreprises, offre de prestations, cotisations des membres) ou par la Fédération des Associations de CS, le BDE et le Forum CS.
Ces associations distribuent une partie des bénéfices du Forum CS sous forme de subventions ponctuelles aux associations en fonction de leur besoin (subvention accordée par un jury de représentants de la vie associative ou par vote de l'ensemble des élèves).
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Le FIR organise un forum dédié uniquement aux entreprises dites « engagées » et le Forum CS cherche à augmenter son offre, sur demande des étudiants, auprès de ces entreprises.
Certains modules de cours intègrent également des entreprises ou associations engagées ou de l'ESS. De plus, sept « pôles projets », souvent encadrés par des entreprises ou des associations extérieures, traitent des enjeux de développement durable (Cityfaber Ingénierie de l'environnement, Mutations économiques, agiles et responsables : MEAR, Biotechnologie et santé, Smart and secure life, Tech for Good en partenariat avec l'association Latitudes, Transition écologique et solidaire).
D'autres projets (pendant les semaines d' Enseignement d'Intégration, la ‘Start Up Week' ou les ‘Coding Weeks') sont aussi organisés en partenariat avec des entreprises et associations engagées .
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l'aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l'Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c'est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
CS réalise en ce moment son bilan carbone via un projet étudiants encadré par des enseignants-chercheurs et des membres des services de CS. Il sera certifié par un cabinet d'expert durant le 4ème trimestre 2020. Les postes de dépenses retenus pour notre bilan carbone permettent la prise en compte / l'analyse d'un périmètre large : énergie, déchets, tous les déplacements professionnels (quotidiens de tous les personnels et des élèves, ainsi que les missions, conférences internationales des chercheurs, stages à l'étranger des étudiants, séjours académiques, etc.), le papier, les copieurs et matériels informatiques, etc.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d'énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Pour réduire son empreinte écologique, CS travaille sur plusieurs axes :
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
CS participe activement au groupe de travail des Référents développement durable (DD) de l'Université Paris-Saclay (UPSay) auquel participe également les services Environnement, DD de mairies et collectivités locales du plateau de Saclay. Le DD est inscrit dans les statuts de l'UPSay et est un de ses axes identitaires.
Dans le cadre des pôles prôjets de CS ensuite : des contacts sont aussi noués avec les acteurs du territoire du DD, comme les 2 principaux partenaires du pôle projets ‘Transition écologique et solidaire' :
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
CS n'est pas officiellement labellisé, mais nous connaissons le label DD&RS et nous remplissons/renseignons pour nous-même le référentiel DD&RS de la CGE/CPU qui y est rattaché.
Le Comité de Transition Durable de CS a prévu de postuler de façon officielle au label DD&RS à l'horizon de la rentrée universitaire 2020. Les différentes cartographies réalisées ou en cours nous permettront de le renseigner de façon très précise dès la rentrée.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Les principaux freins que nous rencontrons pour construire des Campus durables sont :
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Les échanges très réguliers et les collaborations multiples avec nos étudiants et nos anciens nous permettent d'être au fait des principaux mouvements étudiants et de leurs attentes, et nous connaissons les mouvements cités ci-dessous.
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Le professeur référent DD a coordonné la rédaction de la réponse de l'établissement CS en faisant appel aux élèves délégués DD et aux collègues concernés des différentes Directions de l'établissement :
Soit au total, une douzaine de personnes mobilisées pour répondre à ce questionnaire (malgré la période de confinement actuelle, laquelle s'étend, dans les faits jusqu'en septembre pour l'enseignement supérieur).
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Il convient de se féliciter de ce que les questions de DD et de transitions énergétiques et écologiques font grandir nos écoles et universités tant elles modernisent profondément nos façons de faire.
Ces transformations endogènes, donc robustes, vont bien au-delà que celles qui consisteraient à ajouter de ci ou de là quelques modules théoriques sur ces questions, « histoire de se donner bonne conscience ». Le degré d'attente de nos élèves qui vivent ces transformations n'a jamais été aussi élevé. Passer d'un rôle d'auditeur passif à celui d'acteur, non seulement de sa formation mais de la formation, tel que nous voyons les choses, ne pourra, selon nous, que leur plaire.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Les enjeux de la transition écologique sont intégrés dans le plan stratégique de notre établissement.
Nous le déclinons sur différents axes :
Par une sensibilisation à ces enjeux via des conférences, des évènements tels que la semaine du développement durable, la fresque du climat,…
Dans nos enseignements par une intégration de cette thématique dans les projets étudiants (eco-design..) ou par des enseignements spécifiques dédiées dans les domaines scientifiques ou dans les domaines managériaux et les humanités.
Intégration de nouveaux thèmes : gaz vert, hydrogène
Des indicateurs sont en place et nous sommes actifs dans cette démarche. Nous considérons que cela est un levier de progrès.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ?
Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Avant 2000 : suivi des indicateurs consommation électrique
2000-2013 : Convention partenariale avec la CARSAT, suivi des indicateurs gaz, eau, papier, création du groupe ECO ECAM, 85 heures d’enseignement sur le programme Arts et Métiers et 50 heures pour les alternants dans les domaines de l’ergonomie, l’environnement, la sécurité, 1er bilan carbone, …
2014 : 1er bilan de la démarche « Plan vert » (ThemaVerde)
2016 : 2ème rapport d’audit Plan Vert (ThemaVerde), nomination d’un référent DDRS (fiche de poste)
2018 : Comité DDRS à l’IPL (CPE, ISARA, Centrale et ECAM)
2019 : 3ème rapport d’audit réalisé en interne
2020 : adhésion au réseau CIRCES (Collectif pour l’Intégration de la Responsabilité Sociétale et du développement durable dans l’Enseignement Supérieur), participation 3 jours Séminaire CIRCES, intégration des données positionnement ECAM sur la plateforme PERSEES, Fresque du Climat …
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Les maquettes pédagogiques sont construites sur la base d’un référentiel de compétences conformes au R&O de la CTI (commission des titres d’ingénieurs).
Oui, les étudiants contribuent aux évolutions des maquettes pédagogiques au travers plusieurs instances : commission pédagogique, commission vie étudiante, via leurs évaluations des enseignements et à la participation des projets sur les évolutions des maquettes.
En cours : la révision de notre projet pédagogique CAP2025 avec une participation des étudiants à la réflexion.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein e votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
Depuis 2016 la Direction Opérationnelle de l’ECAM a en charge l’animation du plan vert (devenu label DDRS). Le poste dépend directement de la direction générale.
Depuis 2020 stagiaire en QSE assiste la DO.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
Oui le chargé de mission DD&RS a dans ses missions la sensibilisation du personnel et des étudiants. Nous essayons de le traduire de manière concrète et sur le terrain.
Nous mettons la communauté étudiante dans la plupart de nos projets. Nous les intégrons dans nos échanges, créons des groupes spécifiques étudiants pour qu’ils contribuent par leurs idées et leurs apports à nos processus éco-responsable.
Notre école a pour vocation à ce qu’un étudiant soit considéré comme une personne responsable et faisant partie intégrante de la communauté éducative.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Notre établissement est une école d’ingénieur privée à but non lucratif. Nous sommes qualifiés EESPIG : Etablissement d’Enseignement Supérieur d’Intérêt Général. A ce titre nos ressources sont principalement externes via les contributions familiales, nos activités de R&D auprès des entreprises, les dons en tant que Fondation Reconnue d’Utilité Publique et la taxe d’apprentissage.
Nous débutons cette prise en compte dans nos partenariats financiers ou autres. Nous sommes en phase de démarrage de cet axe. A titre d’exemple, lors de l’organisation de nos rencontres carrières avec les entreprises qui viennent sur notre campus pour présenter les métiers et les secteurs dans le cadre de la préparation de nos étudiants à leur future carrière professionnelle, il est demandé à chaque entreprise de présenter ce qu’ils font dans le domaine de la transition écologique.
Nous avons la volonté d’améliorer ce point afin d’être pour être plus performant.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé)
L’établissement a cartographié sa sphère d’influence.
Les entreprises et universités partenaires sont publiées sur le site internet.
Oui – lien : www.ecam.fr/entreprises/partenariats-et-rencontres/
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ?
Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Oui, nous avons des cours obligatoires de sensibilisation au Développement Durable dans nos formations en post-bac (Ecam Engineering, et Classe Préparatoire Filière Asie). Ces modules englobent à la fois les problématiques écologiques mais également les enjeux sociétaux du Développement Durable. En Classe préparatoire, il s’agit d’un cours et son poids dans les crédits est faible. En EENG, il y a plusieurs cours suivis de projets d’une trentaine d’heures au cours des 2 premières années, qui comptent pour 2 ECTS par an.
En EENG, le projet écoconception d’année 3 dure toute l’année, et compte pour 6 ECTS.
Puis en année 4, le Bilan Carbone compte pour 2 ECTS, la RSE pour 1 ECTS, et un module Sustainable Management pour 1 ECTS.
En A&M, les modules obligatoires traitant de la question écologique sont essentiellement centrés sur les thèmes de la transition énergétique. L’ensemble des modules qui y sont dédiés représentent 4 ECTS.
Dans les formations par alternance : en EEM, près de 20% du temps total de formation est dédié à des modules scientifiques et techniques sur l’énergie, la transition énergétique, et les technologies énergétiques. En GIM, une trentaine d’heures traitent des enjeux environnementaux et énergétiques.
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Nous avons deux formations spécifiquement dédiées à la transition énergétique, dans lesquelles la transition écologique est bien sûr abordée largement :
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Oui, ces enseignements sont cohérents et ambitieux dans les formations dédiées à l’énergie (EEM et MS MTE)
Ils le sont également dans la formation EENG, car cette formation a été récemment construite, avec un double-objectif de proposer un mode d’apprentissage par projet, et une solide formation aux enjeux du développement durable et à l’environnement.
En démarrant dès la première année des projets en développement durable, les étudiants apprennent rapidement à mettre en oeuvre leurs compétences techniques d’ingénieurs dans des activités transversales au service de la durabilité. En troisième année, ils apprennent l’Analyse de Cycle de Vie par un projet concret visant à démonter des appareils électroménagers et mesurer leurs consommations électriques, avant de les écoconcevoir. Enfin, en quatrième année, un très gros projet d’innovation (400h sur l’année) est mené, visant à couvrir toutes les phases d’un projet de conception et développement produit, et l’ensemble des sujets de ces projets doit viser à un bénéfice environnemental ou social. Cette dernière année sur site (l’année 5 s’effectuant à l’étranger) intégre également des thématiques économiques et d’entrepreunariat, et intègrent des cours de finance durable et d’économie circulaire.
Ainsi, par l’apprentissage progressif des divers enjeux et outils, et par leur mise en application concrète via des projets techniques mobilisant des compétences d’ingénierie, le développement durable et le thème environnemental deviennent transversaux aux apprentissages.
Dans la formation historique A&M, généraliste, les cours et enseignements sur ces thèmes sont en effet plus cloisonnés dans certains cours spécifiques. Pour autant, nous travaillons actuellement à l’amélioration de la transversalité de ces thèmes dans cette formation.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Non l’approche par compétences est en train d’être développée, et nous sommes justement en train de travailler à l’établissement d’un Référentiel de compétences DDRS (axe prioritaire de notre RSE sur la partie ‘formation’ pour l’année 2021-22). Pour le moment, nous avons établi un diagnostic en répertoriant les modules et cours traitant de thèmes DDRS. Cette classification s’est essentiellement appuyée sur les ensembles de connaissances et compétences décrites dans les documents suivants :
Nous devons donc encore travailler à décrire plus précisément les compétences de l’ingénieur responsable au sens de l’ECAM Lyon.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Nous avons 4 grands types d’enseignements et contenus de formation qui traitent d’aspects DDRS:
Parmi les contenus de Formation Humaine, nous avons retenu :
Tout ce qui relève de la connaissance de soi (Dynamis) et des autres dans des logiques de coopération (Praxis), et de la construction d’un projet professionnel pertinent.
C’est-à-dire les modules :
Nous intégrons aussi tous les modules qui permettent la prise décision éclairée (Ethos) et les mécanismes de régulation (Nomos), qui prennent différentes appellations selon nos formations. En résumé, il s’agit des domaines liés aux thèmes suivants :
Nous incluons aussi les thématiques liées aux mécanismes de régulations économiques plus techniques, et certains modules mis spécialement en place en EENG tels que :
Parmi les contenus qualifiés de scientifiques et techniques, il existe 4 grands types de contenus :
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Les évaluations réalisées sur les enseignement chaque semestre permettent de tirer des conclusions et font évoluer les maquettes en conséquence si nécessaire.
Un bilan et une enquête doivent encore être menées pour juger du « ressenti » des étudiants sur les modules cités et l’intégration du DDRS à l’Ecam Lyon.
A priori, et d’après plusieurs échanges, il semble que les cours scientifiques et techniques traitant d’aspects DDRS soient très bien accueillis, voire que la motivation des étudiants les amène à vouloir approfondir certains sujets par eux-mêmes en dehors des cours. Cette motivation pourrait être plus mitigée pour les cours de la formation humaine, les étudiants recherchant avant tout des cours scientifiques et techniques « purs ».
Les projets menées en EENG sont particulièrement appréciés des étudiants, car la dimension pratique du mode projet permet de rendre « ludique » l’acquisition de connaissances.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser \es questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées édiées, gamification (escape game etc..)) ?
De nombreuses conférences sont organisées en soirée, et une partie traite des questions écologiques et énergétiques liées à la transition. En tant que membre du réseau Tennerdis, plusieurs conférences animées par des experts de ces sujets se déroulent régulièrement sur le campus et les étudiants sont invités à y participer.
Durant la période de COVID, un cycle de conférences en ligne a été organisé (les Conf’Innées) durant lesquelles des professionnels étaient amenés à présenter leurs activités et échanger avec nos étudiants. Un volet environnemental a permis de faire intervenir 3 experts sur diverses questions :
- Le secteur du recyclage
- l’économie circulaire
- Les enjeux environnementaux du numérique
Ces conférences ont rencontré un grand succès de visionnage, tant en direct qu’en replay.
Dans ses formations au supply chain management, l ’ECAM utilise aussi un serious game de l’entreprise Inchange appelé Blue Connection.
Ce dernier reprend le concept de l’économie circulaire facilitant le développement de nouveaux business à travers le monde. Chaque semestre une vingtaine d’élèves est formé sur ce serious game et en parallèle ils préparent une certification supply chain internationale APICS.
En EENG plusieurs activités visent à sensibiliser les étudiants :
- des « workshops » sont organisés en deuxième année, l’un vise à leur faire découvrir le concept de low-tech, avec la création notamment d’un four solaire.
- La semaine européenne du développement durable (normalement en Mai mais décalée à Octobre cette année à cause du COVID) devait servir de semaine de démonstrations de prototyes réalisés par les étudiants dans les projets Développement durable : centrés sur des améliorations pour « verdir » le campus : ex. récupérateurs d’eau de pluie, maisons à insectes, murs végétaux, bacs à compost, etc
- En juin, les étudiants de première année présentent leurs vidéos qui doivent traiter d’un sujet d’actualité sur le développement durable. A l‘issue d’un concours, les meilleurs vidéos sera rendu disponible pour visionnage par les autres étudiants.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Les formations sont depuis plusieurs années axées sur la santé et la sécurité (formations 1er secours et recyclage, habilitations électriques, formations aux nouveaux membres du CSE…). Le plan de développement des compétences 2021 continue de déployer son budget à hauteur d’1/4 pour la sécurité, les ¾ restants étant affectés à l’évolution et l’adaptation des activités pédagogiques.
A court terme, deux types d’actions sont prévues dans le cadre de notre plan d’actions prioritaires DDRS pour la formation :
- La création de vidéos pédagogiques à destination des étudiants et des enseignants sur les enjeux du DDRS
- Le montage d’un groupe de travail d’enseignants formés aux enjeux pour piloter un travail plus global de sensibilisation de l’ensemble des enseignants, et de réflexion sur les évolutions des enseignements.
Une formation au Bilan Carbone d’un ensemble de 5 membres du personnel est également prévue au cours de cette année, à des fins d’enseignement mais aussi de pilotage et mise à jour de notre propre Bilan Carbone.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Débouchés de la formation généraliste ECAM Arts & Métiers (promotion 2019) :
Créée en 2012 à la demande d'industriels, la formation d'ingénieur Energie : Efficacité énergétique et Management des installations (EEM) prépare des futurs ingénieurs à assurer le suivi de projets industriels dans le domaine de l’énergie. Ces jeunes ingénieurs accèdent à la fin de leur formation notamment à des fonctions de Chef de projet énergies renouvelables, Ingénieur études énergies renouvelables et efficacité énergétique, Responsable d’exploitation en gestion l’énergie...
Nous avons lancé en 2020 un Mastère Spécialisé® Management de la transition énergétique en partenariat avec EM Lyon. Ce Mastère Spécialisé® permet d’acquérir les compétences clés pour accompagner la transformation des pratiques techniques et managériales indispensables pour réussir la transition énergétique. Acteurs de la transition énergétique, les diplômés de ce MS contribueront à une montée en compétences collective et au changement de nos sociétés.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Nous ne filtrons pas particulièrement les entreprises qui participent à nos événements sur des critères liés à la transition écologique ou l’ESS.
Néanmoins, la plupart des présentations entreprises faites aux étudiants incluent la question « Que mettent en place ces entreprises pour rentrer dans la transition écologique ? »
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Nos métiers d’ingénieurs contribuent à la transition écologique :
- par l’introduction de l’éco-conception dans leurs pratiques
- par l’optimisation des énergies utilisées pour faire fonctionner différents systèmes et produits, ainsi que dans les usines de production
- par leur investissement sur l’éco-mobilité et la ville intelligente
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Nous constatons déjà de plus en plus de demandes de la part des entreprises (stages, projets, emplois) dans le secteur de l’énergie y compris énergies renouvelables, des nouvelles mobilités, d’analyses de données pour optimiser les consommations, …
Nos formations généralistes sont très bien placées pour répondre à ces nouvelles demandes. En effet, un des principaux atouts d’un ingénieur généraliste est son adaptabilité à de nouveaux sujets.
Réussir la Transition écologique, c’est avoir une vision globale ce qui est le propre des ingénieurs généralistes.
Nous pensons aussi que l’acquisition de compétences transversales liées à la Formation Humaine notamment, permet à nos ingénieurs de développer leur esprit critique et de prendre des décisions éclairées, justes, et en cohérence avec leurs valeurs. Ainsi, ils doivent être capables de s’adapter dans diverses situations, mais aussi d’évoluer AVEC leur futur métier d’ingénieur. En effet, si l’ingénieur doit être capable de s’adapter, c’est également à lui qu’il revient de faire évoluer son métier en conscience, en prenant part à l’action de la transition.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
En cohérence avec le positionnement de l’institut Carnot Ingénierie@Lyon, l’action du LabECAM s’inscrit dans l’effort général d’accompagnement de la mutation industrielle et sociétale induite par le réchauffement climatique et la nécessité d’un développement durable et économe en ressources. Elle vise en premier lieu l’augmentation des performances des produits et de leur production, dans les domaines du transport, de l’Energie et plus transversalement des Matériaux, tout en réduisant leur impact sur l’environnement.
Ainsi, la stratégie de recherche repose sur le développement de projet de recherche en partenariat avec les industriels. Ce faisant, les projets menés répondent nécessairement à leurs besoins, portés vers la recherche de réponses concrètes aux enjeux de la transition écologique et sociétale.
Les sujets portés par les équipes de recherche (Efficacité énergétique des systèmes et machines, matériaux innovants pour l’ingénierie) et les partenariats industriels placent naturellement les équipes dans des situations de collaboration entre les différentes disciplines de recherche de l’école.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Du fait de l’organisation de la recherche, l’ECAM Lyon ne finance pas d’activité de recherche sur fond propre, que le sujet soit en rapport avec le DDRS ou non.
En revanche, l’établissement investit régulièrement dans des nouveaux moyens expérimentaux pour permettre aux enseignants chercheurs de répondre au mieux aux nouveaux besoins des industriels en matière par exemple de mobilité décarbonées (hybridation, e-Drive…).
Ainsi, au cours de l’année 2020-2021, les projets de recherche qui répondent aux Objectifs Développement Durable représentent 75% des projets menés.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
L’ECAM Lyon est impliquée dans plusieurs partenariats de recherche répondants aux enjeux du développement durable.
Depuis 2015 une chaire de recherche entre Safran, l’INSA Lyon et L’ECAM Lyon a pour objet les transmissions mécaniques innovantes pour l’aéronautique. Depuis 2018 l’ECAM est impliqué dans un consortium entre industriels et laboratoires sur les transmissions mécaniques. Enfin, depuis 2020, le CETIM, l’INSA Lyon et l’ECAM collaborent dans le cadre d’un laboratoire commun (TRANSMECA) dont une des finalités est de travailler au développement de transmission de puissance qui répondent aux enjeux de la transition énergétique et environnementale.
Enfin une Chaire GRDF sur la transition énergétique a été signée fin 2020.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Les enseignants chercheurs sont autonomes dans la conduite de leurs projets de recherche. Afin de soutenir et d’encourager les pratiques en faveur du développement durable, le conseil scientifique de l’ECAM Lyon réunit chaque année les équipes. Cela permet d’échanger sur les pratiques et le fonctionnement de la recherche dans l’établissement.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
L’ECAM a 23 clubs et association étudiantes. Parmi l’ensemble de ces associations ; ECOM ECAM, Club Pêche (no kill), Club Cuisine, Club Shell (pile à combustible), Fab Lab, … Club Apiculture commune avec le personnel.
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Club pêche : 40 membres qui ont participé avec l’association ALYVAL (Pêche et protection des milieux aquatiques) à des séances de nettoyage des bords de Saône, …
ECO Marathon Shell* a participé pour la 21ème fois à la compétition internationale « Shell Eco-Marathon » organisée par le groupe Shell. Le but de ce challenge étudiants, rassemblant de nombreuses universités et écoles d’ingénieurs à travers le monde, est de développer des prototypes de véhicules fonctionnant grâce à diverses sources d’énergie et capables de parcourir le maximum de kilomètres possibles avec l’équivalent d’un litre d’essence (ou son équivalent énergétique avec de l’hydrogène, ou de l’électricité).
L’ECO Marathon Shell est la seule équipe européenne à développer la pile à hydrogène. L’hydrogène joue un enjeu primordial quant à la transition énergétique mondiale vis-à-vis de la mobilité et du déplacement ; en effet, avec de l’hydrogène, élément le plus présent dans notre univers, et de l’oxygène, la réaction rejette uniquement de la vapeur d’eau à faible quantité. Cette énergie est donc non polluante.
Alimentation durable à travers le Club Cuisine Clean walk, déchets à la résidence club ECO ECAM Création d’un jardin potager partagé Club Ferme….
Toutes les activités des Club se font en partenariat avec l’ensemble de l’Administration et de la Direction de l’Etablissement.
Comment valorisez-vous l’engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Le dispositif Engagement & Responsabilité s’inscrit dans le projet éducatif ECAM LaSalle : l’objectif commun à tous les acteurs du projet éducatif est de permettre à chaque étudiant de réussir son parcours, d’être à même de participer à l’évolution de la société. Cela passe par des engagements forts, une capacité et une motivation à sortir de soi-même pour aller vers les autres.
Le projet éducatif est structuré en 3 grands thèmes : Vivre ensemble, Créer ensemble et Apprendre ensemble. L’engagement est une posture. « L'engagement peut être entendu au sens de « conduite » ou au sens d'« acte de décision », selon qu'il désigne un mode d'existence dans et par lequel l'individu est impliqué activement dans le cours du monde, s'éprouve responsable de ce qui arrive, ouvre un avenir à l'action, ou qu'il désigne un acte par lequel l'individu se lie lui-même dans son être futur, à propos soit de certaines démarches à accomplir, soit d'une forme d'activité, soit même de sa propre vie. » extrait définition Universalis La responsabilité : par rapport aux autres et au monde qui nous entoure. « L’humanité, et avec elle notre planète, entre dans une période à hauts risques.
L’accélération et la combinaison d’avancées scientifiques et technologiques stupéfiantes dans tous les domaines engendrent des mutations complexes qui n’impactent plus seulement nos modes de vie, mais engagent le futur de notre humanité dans son ensemble.
L’ingénieur est non seulement un acteur de cet écosystème mondial, il en est aussi l’auteur et le concepteur. Sa responsabilité éthique est engagée : l’ingénieur ne peut plus se contenter de réaliser ce qui est techniquement possible et légalement autorisé, il doit aussi mettre en oeuvre dans sa réflexion un questionnement éthique sur les intentions et sur les conséquences des progrès techniques auxquels il travaille. » Extrait IESF sur l’Ingénieur Responsable.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
Ils disposent de locaux selon leur objet : 740 m² répartis sur l’ensemble du campus.
La CVEC, dotations de l’établissement, redevances machines à café et lave-linge ainsi que leurs propres activités (Festival La Terrasse, activités cuisine)…
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Le premier bilan carbone de l’ECAM a été réalisé en 2009. Il a été mis à jour en 2016.
L’ECAM a décidé en 2021 de réévaluer son bilan carbone. Un des membres du personnel enseignant est habilité à certifier ce bilan. Un groupe interne projet est constitué. L’objectif est de pouvoir mettre à jour régulièrement ce bilan en interne. Ce pilotage interagit sur le plan de mobilité, et sur les achats durables.
Le diagnostic mobilité est réalisé, le plan d’actions sera déployé en 2021.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Le campus fait partie intégrante du paysage de la Colline de Fourvière. Avec une surface de 7ha d’espaces verts en milieu urbain, l’ECAM joue un rôle en matière de biodiversité : fauchage raisonné et présence de ruches par exemple. Une gestion durable des espaces non bâtis est mise en place depuis 2016 avec aucun produit phytosanitaire, utilisation de matériel électrique, débardage, … L’objectif 2021 est de ne faire aucun export de matière mais de la réincorporer afin d’augmenter l’apport en matière organique aux végétaux : le bois sera broyé et remis en place en pied de massifs, les feuilles mise en stock pour décomposition et réalisation d’humus….
Par la réhabilitation et la surélévation des bâtiments existants (liées aux besoins de l’enseignement et aux standards – sécurité et accessibilité), l'espace foncier a été préservé contribuant à la densification du site et satisfaisant ainsi à notre objectif d'habitat et d'urbanisation durable ; lors de la dernière réhabilitation, les approvisionnements en bois ont été réalisés en Rhône Alpes, les peintures sont sans solvant, présence d’un toit végétalisé, …
Depuis 5 ans on observe une baisse significative de 50 % de stationnement sur le site et l’équipement du parking vélo a progressé de 75 %.
Une baisse de consommation de gaz de 40 % due aux rénovations successives des deux chaufferies et à la réhabilitation de plus de 6500m² (bâtiments F et I) avec l’effet notamment d’une meilleure isolation thermique et du pilotage des courbes.
Un suivi de la production organique des déchets, du tri (papier, carton, verres, DEEE,) est mis en place avec la production de tableaux de bord mensuels et d’une attestation annuelle de valorisation des déchets prévue par l’art D543-284 du code de l’environnement.
Un suivi de la consommation de papier est mis en place…calculé en eq CO².
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L’établissement est partie prenante de plusieurs comités à l’échelle de son territoire :
- La COMUE et le Schéma de Développement Universitaire (SDU), plusieurs ateliers auxquels l’ECAM est partie prenante : citoyenneté active et diffusion des savoirs, déplacement et transport, université et transition, sports et infrastructures sportives, rapprochement monde économique et monde académique, augmentation des effectifs et offres de logements
- Le Grand Site de Fourvière : La Ville de Lyon et la Métropole de Lyon ont engagé une démarche projet associant les acteurs de la Colline. L’ECAM, partie prenante, participe à 2 groupes de travail : Repenser les mobilités (orientation : « apaiser le site en repensant les mobilités ») et Conforter le pôle enseignement et la vie étudiante (orientation : « mettre en visibilité le site enseignement et la vie étudiante).
Les acteurs tels que le SYTRAL, le Crous sont parties prenantes.
- Associée à l’IPL (Institut Polytechnique Lyon) : plateforme de concertation pédagogique, éducative et organisationnelle, qui oeuvre dans le sens de l’amélioration permanente de la qualité de l’enseignement et des services rendus aux étudiants. L’IPL a le soutien de la région Auvergne Rhône-Alpes et de l’Europe au travers du programme ERASMUS+.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
L’établissement candidate pour une labellisation 2021.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Pas de blocage à proprement parlé, beaucoup de rénovations réalisées mais des projets à réaliser en tenant compte du modèle économique à pérenniser.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Adhésion au réseau CIRCES
Shift project, Solve Climate, Fresque du climat, semaine du développement durable, ateliers SDU (sur la Mobilité, la transition énergétique, …)…
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Le COPIL DDRS de l’établissement composé de 6 membres : 1 membre pilote de chaque axe du référentiel DDRS et un stagiaire.
Ont été intégrés également la responsable de la vie étudiante pour la partie 5 « vie étudiante » et la responsable des relations entreprises pour la partie 3 « débouchés après la formation »
Avez-vous des messages pour d’autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Trop d’initiatives individuelles, de sollicitations de toute part, d’enquêtes, …
Pour participer de manière constructive à la démarche, il faudrait trouver une manière de coordonner et de rendre cohérent l’Action en faveur du DDRS à travers un seul canal.
Général
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Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
La RSE mais aussi la RSI (« Responsabilité Sociale Individuelle ») sont abordées dans tous nos programmes, au même titre que la notion de « durabilité » apportée à chaque arbitrage validé par tout décisionnaire.
Cela vaut pour les cours académiques, pratiques, les masterclasses et les mises en situation professionnelles (stages et alternance).
C'est d'ailleurs généralement par ces dernières expériences que les étudiants mesurent l'écart, ses causes et ses conséquences, qui peut survenir en entreprise entre les bonnes volontés et les contraintes économiques et commerciales.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Tous nos projets (nouvelles unités commerciales, académiques et support) intègrent cette dimension dans leur conception.
Pour nos anciennes structures nous avons déjà mis en place de nombreuses actions correctives (redéfinition des circuits, réaffectation-création de nouveaux locaux) pour qu'à terme l'impact environnemental de tout notre écosystème soit le plus vertueux possible.
Les démarches de certification suivront ce programme de transformation.
Notre vignoble dans le Luberon, le Domaine de la Dorgonne, produit tous ses vins et son huile d'olive en bio ; Nous ouvrirons l'année prochaine à proximité de notre campus une boulangerie et épicerie bio afin de permettre à nos étudiants et collaborateurs de s'approvisionner en produits locaux et sains.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Nos maquettes pédagogiques évoluent chaque année selon l'évolution des grandes tendances mondiales (socio-économiques) et la priorité des axes de nos formations validés lors de nos conseils de perfectionnement.
Les étudiants sont systématiquement sollicités à chaque semestre quant à leur appréciation des formations et leurs conseils d'amélioration.
Leurs réponses sont systématiquement prises en compte pour toute nouvelle maquette annuelle, parfois même en cours de semestre.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
Pas sous cet intitulé précis, mais la volonté claire et affirmée du président-fondateur de notre groupe est appliquée sans transiger par ses collaborateurs les plus proches, tant en charge de la conception- aménagement-entretien des espaces que du management des différents services.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
Les actions et formations à destination des étudiants dans ce sens sont obligatoires pour tous car intégrées aux programmes et donc nécessaire à leur diplomation.
Tous les chefs de département et services des fonctions support comme opérationnelles sensibilisent régulièrement leurs collaborateurs à ces impératifs, et contrôlent la bonne application des procédures en place.
Nous demandons à nos étudiants de privilégier dans leurs projets tuteurés l’approche « développement durable ».
Ainsi cette année nous avons soutenu l’un de leurs projets, le projet Phuoc Lam, qui les a conduit au Vietnam pour amener l’eau potable dans ce village ; ils ont à coeur d’y développer également une offre d’éco-tourisme, de permaculture, de production agricole locale Bio et de formation des jeunes locaux à ces enjeux cruciaux pour leur avenir.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
La qualité, la fiabilité, l'engagement de nos partenaires dans les valeurs que nous partageons sont bien évidemment des critères importants en amont de toute signature de partenariat.
Des institutions comme BPI-France, ou nos principaux partenaires académiques (GEM, Skema, Université Gustave Eiffel, Oxford Brookes, Bournemouth University, CETT Barcelone etc.) et professionnelles (nombre de maisons et groupes d'hôtellerie-restauration tous engagés dans le développement durable) sont révélatrices du volontarisme de nos projets et actions partagées.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-lle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
Oui.
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Quasiment sur chaque année de formation, par des cours pratiques (botanique, viticulture, potager et tous ceux incluant la sélection des meilleurs produits sur les meilleurs circuits...), des masterclasses et cours académiques (Maintenance, événementiel durable, approvisionnement, interculturalité, qualité et développement durable).
Ces enseignements représentent environ une dizaine d'ECTS sur l'ensemble du programme, mais au- delà des ECTS c'est surtout la prise de conscience et l'engagement individuel de chaque étudiant qui fait sens.
Le nombre de projets et mémoires de fins d'études traitant spécifiquement de ces problématiques représente 20 à 25 % par cohorte, et tous les autres thèmes abordent aussi ces questions.
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Pas encore à ce jour, mais encore une fois le thème est omniprésent dans tous nos cursus, car indispensable au maintien d'une activité touristique durable.
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Question redondante : comme expliqué plus haut tous nos enseignements sont transversaux et abordent la question de la transition écologique tant au niveau de la conception, que de l'organisation et l'exploitation de tout projet, tant au sein des cours académiques que pratiques (professionnels) et expérientiels.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Oui notre démarche globale de certification se fait par blocs de compétences.
La transversalité évoquée supra y est donc intégrée.
Les critères d'évaluation couvrent aussi les champs de durabilité et responsabilité.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
De manière généralement inductive :
1) Étude d’un cas concret ou définition d’un projet
2) Analyse des pratiques, identification des meilleures
3) Application – préconisation et transposition des meilleurs pratiques aux différents contextes étudiés.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
De manière naturelle, spontanée et évidente : la prise de conscience de leur implication dans la construction de leur avenir est parfois non évidente en début de formation, mais totalement intégrée en fin de cursus.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
Cf réponses supra :
- Masterclasses
- Visites
- Conférences
- Études de cas
- Projets
- Mémoires
- Évènements
- Stages
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Tous nos enseignants sont formés à notre démarche pédagogique globale par nos soins.
Ils sont donc tous sensibilisés à l'intégration dans leurs cours des questions (et réponses) de développement durable.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Les débouchés sont très variés sur toutes les fonctions de notre industrie.
Ils sont forcément en adéquation avec la T.E. dans la mesure où tous nos étudiants ont été éduqués à intégrer cette dimension à toute réflexion, action et arbitrage.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
La même que pour toute autre forme d'entreprise.
Nos étudiants peuvent ainsi effectuer leur stage dans une entreprise commerciale comme dans une association caritative, humanitaire ou écologique et valider les mêmes crédits.
Enfin nous accordons énormément d'importance à l'engagement associatif de nos étudiants et soutenons tous projets au sein de l'institution en ce sens.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Toute activité économique de notre industrie est potentiellement profitable ou déficitaire en termes d'impact écologique.
Toutes nos formations à ces métiers étudient et prônent les pratiques les plus vertueuses en ce sens pour développer à une économie responsable.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera menée à évoluer dans le cadre d'une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Oui bien évidemment puisqu'il s'agit là d'attentes de la part de nos clients : le luxe et l'écologie ne sont pas incompatibles, tout comme les pratiques hédonistes et la conscience environnementale.
Nos étudiants – futures professionnels sont à même de créer les produits et services intégrant ces données, et mettre à profit pour cela toute innovation disponible ou à développer.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au cœur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
Notre laboratoire de recherche et incubateurs ne sont pas encore ouverts.
Toutefois l'ouverture d'H-Tech Valley programmée l'année prochaine accueillera tous les projets, startups et entreprises françaises qui innovent dans les univers liés à l'hospitalité.
Les enjeux écologiques et sociaux compteront bien évidemment parmi les candidatures et auront toute leur place au sein d'HTV.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Pas encore à ce jour du fait de la non existence pour le moment d'un laboratoire de recherche.
Toutefois les thèmes de mémoires de bachelor et mastère sur ces sujets sont systématiquement validés et accompagnés.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Pas encore à ce jour du fait de la non existence pour le moment d'un laboratoire de recherche.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Pas encore à ce jour du fait de la non existence pour le moment d'un laboratoire de recherche.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l'activité est centrée sur l'action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Pas encore malgré nos incitations.
Nos petits effectifs et la jeunesse de la création de notre BDE explique probablement que nos étudiants ont créé en premier les associations les plus utiles à leur vie quotidienne, leur engagement écologique individuel pouvant à ce jour s'assouvir sans le recours à une association.
L'accroissement de nos effectifs et la concentration de bonnes volontés unifiées par ces enjeux prioritaires ne manqueront pas de susciter des vocations associatives et faire éclore des projets adaptés.
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Pas de réponse.
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Nous imposons à nos étudiants l'inscription à au moins une association du BDE.
Nous étudions la validation de crédits sur les années à venir au travers de la réalisation de projets d'utilité collective, à vocation sociale, humanitaire, durable etc.
Ce sera probablement acté pour la rentrée prochaine.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de L'établissement ?
Pilotage par le BDE, mais mise en avant systématique sur tous nos évènements et opérations de communication et accès direct à nos partenaires (pour des demandes de financement de projets par exemple).
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Non pas encore car toujours en phase de développement et de travaux.
Comme évoqué plus haut différentes démarches de certification seront engagées à la fin des travaux.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Nous sommes implantés au cœur d'un parc de 140 ha entretenu en interne dans une démarche de recyclage optimal.
Nous privilégions le recours à des fournisseurs locaux et travaillons les produits de saison dans nos restaurants.
Nos équipes sont formées à la lutte contre le gaspillage et nous surveillons de près les indicateurs de performance dans ce domaine.
Nous avons repensé notre gestion des approvisionnements et déchets, tant au niveau de l'organisation que de espaces, afin de maximiser le tri.
Tous nos bâtiments sont conçus pour être le moins énergivore possible.
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques Publiques locales à visée durable ?
Notre proximité avec la mairie de notre village, qui est aussi notre bailleur et avec les bâtiments de France qui surveillent toute demande de travaux au sein de notre environnement classé ne peut qu'apporter un regard critique complémentaire sur chacun de nos projets forcément conduit dans le respect de l'environnement.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Pas encore, cf supra.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Principalement les mauvaises habitudes de collaborateurs ou étudiants non encore sensibilisés au sujet en amont de leur arrivée dans notre communauté éducative.
Les contraintes techniques sur des bâtiments classés sont aussi parfois lourdes (travaux d'isolation ou création de nouveaux espaces très complexes).
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Pas vraiment du fait de la jeunesse de notre institution et car nous considérons qu'il est de notre devoir de montrer l'exemple, éclairer la voie à suivre et inscrire nos étudiants dans cette démarche.
Nous ne pouvons qu'être sensibles à l'engagement des étudiants dans les valeurs que nous défendons.
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Nos équipes sont réduites, très polyvalentes et travaillent toutes en étroite collaboration.
Cela permet une très grande transparence et rapidité d'échange des informations.
Cela permet aussi aux principaux responsables des différents départements de partager la même connaissance de nos enjeux, organisations et projets.
La direction des programmes de l'école qui est au cœur de l'activité de tout notre écosystème est donc naturellement celle qui a été sollicitée pour répondre au questionnaire.
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Pas de réponse.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
L'implication de l'École polytechnique sur les enjeux environnementaux est dans la lignée de sa mission depuis 225 ans : promouvoir l'innovation comme moteur de la prospérité, tout en l'enracinant dans une culture de l'intégrité et un sens prononcé de l'intérêt général. Pour exemple, un parcours de spécialisation sur les enjeux environnementaux existe depuis plus de 10 ans au sein de la formation d'ingénieur polytechnicien.
Cet engagement sur les enjeux écologiques a été renouvelé en juin 2019, à l'occasion d'un colloque international organisé par l'X sur le thème « Chercher, former et agir pour le développement durable », dans le cadre du 225e anniversaire de l'École. Eric Labaye, président de l'École polytechnique, a formulé à cette occasion cinq engagements structurants de l'ambition de l'établissement sur ces questions et de leur importance stratégique. Au côté du Plan de Neutralité carbone de l'École et de la création du centre interdisciplinaire Energy4Climate (E4C) de l'Institut Polytechnique de Paris (IP Paris) ; trois de ces engagements visent directement la formation de la communauté étudiante :
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d'auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l'article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d'enseignement supérieur).
Depuis sa création, l'École polytechnique imagine le monde de demain et œuvre pour son développement à travers ses élèves et ses professeurs. Les adaptations nécessaires de l'humanité face au changement climatique et à la raréfaction des ressources naturelles sont une priorité pour tous et l'École polytechnique entend y prendre toute sa part. Son colloque « RéfleXions : chercher, former et agir pour le développement durable » en juin 2019 a été l'acte fondateur de l'engagement de l'École pour inscrire le développement durable comme pilier stratégique de son évolution. (cf.engagements ci-dessus).
À cette prise de position forte, nous adossons un devoir de résultats.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l'élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Afin d'assurer l'excellence de la proposition pédagogique de notre établissement, la construction même des maquettes est à la main des enseignants-chercheurs et de la direction de l'École. Les étudiants y sont cependant largement impliqués en aval comme en amont, par différents processus : boucles de réflexions, présence de délégués étudiants notamment au Conseil d'Établissement, sondages réguliers animés par les promotions et remontée d'informations, réunions-bilan d'amélioration continue, Conseil de perfectionnement, évaluation participative des cours, poste spécifiquement dédié aux relations avec l'enseignement parmi l'association des élèves, etc…
Plus spécifiquement, sur l'amélioration de la place du développement durable dans l'ensemble de l'offre d'enseignement de l'École, les élèves sont des parties prenantes actives du groupe de travail dédié.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
Les missions DD&RS sont attribuées en interne depuis une dizaine d'années, autant sur les enjeux environnementaux que sociétaux, mais ces postes ont connu des périmètres et rattachements différents.
Le maillage actuel de la thématique :
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d'éco-responsabilisation ?
La conduite du changement est au cœur de la mission Développement durable de l'École polytechnique. Les missions de sensibilisation, mais également de transition des modes de vies et de formation aux enjeux environnementaux, sont toujours menées en partenariats avec l'ensemble des parties prenantes. Un certain nombre de projets étudiants sur le développement durable se font avec le soutien de l'École, et inversement les grands projets structurants de l'X sur ces enjeux impliquent de manière active les élèves.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Le premier financement extérieur de l'École est public. Les autres financements extérieurs sont des partenariats privés (d'un ordre de grandeur d'un cinquième du budget de l'École) autour d'activités de recherche ou d'enseignement. Le critère de sélection est alors la pertinence du projet, devant s'inscrire dans la stratégie, la mission et les valeurs de l'École. La contribution écologique, lorsqu'elle est concernée, porte dès lors sur l'impact visé par le projet partenarial sur lequel l'École polytechnique s'investit.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
Vous pouvez consulter la liste des Chaires de mécénat ici, présentées en fonction de leurs disciplines : https://www.polytechnique.edu/fr/chaires-d-entreprise 2
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Depuis 2019 un séminaire obligatoire est proposé aux élèves polytechniciens de première année, dès leur arrivée sur le campus en avril. Ce séminaire de deux jours a été adapté en non-présentiel et maintenu malgré la crise sanitaire du Covid 19 en 2020.
Dès 2021, nous y intégrerons d’autres formations proposées à l’École, notamment les bachelors.
Ce séminaire est pensé comme une première étape d’appropriation des enjeux. Il vise ensuite un investissement volontaire des élèves vers l’acquisition de savoir techniques grâce à l’ensemble de l’offre de formation de l’école en 2ème et 3ème année, et au certificat dédié.
Aussi, ce séminaire est obligatoire pour la validation du diplôme, mais n’est pas sanctionné à ce jour par des crédits. En revanche, l’obtention du certificat développement durable de l’école, ouvert aux ingénieurs et MSc&T, s’accompagne d’obtention de crédits.
La transition écologique fait-elle l'objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
La Transition écologique fait l’objet de cursus spécialisés dans l’ensemble de l’offre de formation de l’École polytechnique.
PhD Track – Green House Gases Decrease
PhD Track – Renewable Energy Deployment PhD Track – Energy Consumption Decrease
PhD Track – Feedback to Energy Policies
Master 2 Towards Clean Energy Production
Master 2 in Energy Infrastructures Management
Master 2 in Optimizing Energy Utilizations
Mater 2 Nuclear Energy
Nous formons aux enjeux environnementaux tout au long de la vie. L’Executive Education de l’École polytechnique porte à son catalogue deux programmes abordant les enjeux du changement climatique et de la transition énergétique : « Entrepreneurship in Renewable Energy » et « Projets d’action locale pour la transition énergétique ». Ils sont proposés en version certifiante ou en version modulaire. Des formations élaborées sur mesure, en fonction des besoins de transitions des entreprises, viennent compléter l’offre pédagogique de l’école en la matière.
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
La proposition pédagogique mise en place par l’École polytechnique en matière de transition écologique vise l'accessibilité de ces savoirs, quel que soit le parcours suivi en interne : séminaire obligatoire, reconnaissance du cycle de conférences organisé par les élèves au travers d’une mention au diplôme, mise en place d’un certificat développement durable complémentaire aux spécialisations.
Cette transversalité des enseignements sur la transition écologique est renforcée par l’une des spécificités de l’École qui propose une formation d’ingénieur pluridisciplinaire et ouverte aux enjeux systémiques. L’ensemble du livret pédagogique est appuyé sur cette vision complexe et les élèves peuvent, sous validation de la direction de l’enseignement, panacher leurs cours afin d’étayer leur propre regard sur le monde.
Soulignons trois angles qui nous permettent de couvrir progressivement l’ensemble du livret pédagogique :
Les apprenants sont enfin invités à croiser ces savoirs dans une approche systémique des enjeux de transition. C’est notamment l’un des axes majeurs du Challenge étudiant E4C mené chaque année et pouvant être valorisé dans l’obtention du certificat Développement durable de l’École comme en projet de 3ème année.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Un bloc de compétence sur l'Éthique et la Responsabilité est d'ores et déjà identifié sur la fiche RNCP du diplôme d'ingénieur.
Le développement actuel d'une offre renforcée de formation sur le développement durable est alimenté par une veille active sur les référentiels de compétences : DD&RS, projet FORTES, travaux menés à l'École des Ponts, etc.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Les parcours ingénieurs :
Les masters de sciences et technologies de l’École :
PhD Tracks et Masters :
École polytechnique Executive Education :
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Le développement de nouvelles formations, le maintien dynamique de parcours de spécialisation anciens, la demande régulière de nos élèves pour aller plus loin, nous font penser que ces enseignements sont reçus positivement. Il est toujours difficile d'y apporter une preuve tangible, mais nous pouvons avancer deux éléments significatifs. D'abord, les deux parcours d'approfondissement de notre cycle ingénieur dédiés aux enjeux de transition rassemble une centaine d'élèves cette année (environ 20% de la promotion). Ce chiffre est le plus élevé depuis 7 ans. Autre indicateur significatif, l'entrée de nos élèves au Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts est de plus en plus sélective. En 2018, ce sont 22 élèves qui sont entrés dans ce Corps, parmi les plus brillants de l'École, et se destinant à occuper des fonctions de premier rang dans la transition écologique.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game, etc..)) ?
Sans viser l’exhaustivité, voici quelques modules complémentaires significatifs :
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Le recrutement à l'École polytechnique vise des enseignants-chercheurs de premier rang qui évoluent dans un contexte hautement compétitif. Le recrutement se fait à l'échelle internationale.
L'activité de recherche de nos enseignants est ainsi une garantie de l'actualité de leur analyse, y compris en ce qui concerne le paradigme de la transition écologique. De plus, le développement de parcours dédiés s'accompagne de recrutements ciblés lorsque nécessaire.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Les dernières enquêtes premier emploi indiquent que 53% de nos jeunes diplômés choisissent l'entreprise, 27% optent pour un doctorat, 12% entrent dans les Corps d’Etat et 3% fondent leur entreprise. Parmi les emplois du privé, nous observons une grande variété de tailles d’entreprises (25% des diplômés sont employés dans des structures de moins de 50 salariés, 42% dans des groupes de plus de 5000) ; mais également une variété de secteurs (67% dans l’industrie, 13% dans les banques, assurances et secteur financier, 13% dans le conseil).
La formation de l’École polytechnique donne donc accès à une large palette d’emplois possibles. La question de l’adéquation de ces emplois avec la transition écologique nous semble caduque, car elle imposerait un jugement sur les secteurs, les structures, voire les emplois. L’enjeu essentiel pour nous est la valeur apportée par nos diplômés là où ils choisiront d’exercer, et à cet égard y insuffler ce que l’École souhaite transmettre : la promotion de l’innovation comme moteur de la prospérité, tout en l’enracinant dans une culture de l'intégrité et un sens prononcé de l'intérêt général.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Les formations proposées par l’École polytechnique sont des formations d’excellence qui abordent les enjeux systémiques, nos élèves sont outillés pour prendre en compte l'impact de leurs emplois futurs.
L’École a également une spécificité unique en France : la place donnée à sa formation humaine. Les six premiers mois de formation de nos ingénieurs sont entièrement dédiés à l’apprentissage de la prise de responsabilité, à la promotion des valeurs de l’École, à leur inscription dans un projet collectif au bénéfice de tous (formation humaine et militaire).
Les élèves sont ensuite suivis sur ces aspects tout au long de leur scolarité, non seulement par l’encadrement militaire de l’école, mais également par l’équipe en charge de leur orientation académique et professionnelle et de leurs stages. L’École travaille à l’émergence d’un projet professionnel pour chaque élève, un questionnement sur le sens qu’il veut donner à sa trajectoire, et ainsi sur l’impact qu’il veut avoir dans la société.
La récurrence des témoignages d’anciens, et l’évocation de polytechniciens illustres, contribuent à l’édification de cette volonté d’innover pour la prospérité de tous, quel que soit le lieu dans lequel nos élèves exerceront leurs fonctions.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
La place que prend aujourd'hui la recherche sur la transition, notamment la transition énergétique, dans notre recherche et notre formation témoigne bien évidemment d'une évolution structurelle déjà présente. Mais plus encore qu'une évolution du marché du travail ou une évolution sectorielle, il nous semble que la transition conduit à une évolution paradigmatique. C'est bien l'ensemble des contraintes et finalités des métiers de chacun qui va évoluer, quel que soit le secteur concerné.
Les enjeux écologiques et sociaux sont ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
En 2017, l’École polytechnique fonde Trend-X. Ce programme de recherche, soutenu par la Fondation de l’X, est centré sur la transition énergétique. Il s’agit d’un programme transdisciplinaire pour la transition énergétique qui rassemble dix laboratoires de recherche de l’École polytechnique. Les trois premières thématiques de recherches sont les « matériaux et systèmes de conversion et de stockage », les « micro-réseaux intelligents » et les « smart grids ». Trois démonstrateurs sont en développement sur notre campus ; reliant dès lors recherche, enseignement, innovation et impact territorial.
En 2019 est fondé l’Institut Polytechnique de Paris, qui réunit cinq grandes écoles autour d’une ambition commune : créer un Institut de rang mondial au service d’une recherche de pointe et de programmes de formation d’excellence. Ses programmes de recherche, menés en partenariat avec des entreprises, sont organisés autour de 5 domaines prioritaires : énergétique et changements climatiques, sécuritaire, numérique, technologique, santé.
La transdisciplinarité prend dès lors une nouvelle ampleur via la création d’E4C. Avec Energy4Climate, l’Institut Polytechnique de Paris relève le défi de la transition énergétique grâce à l’expertise de plus de 25 laboratoires partenaires et en proposant un parcours de formation international unique. Energy4Climate vise ainsi à former les futurs leaders des énergies de demain. Ayant remporté une École Universitaire de Recherche, E4C noue des liens avec des partenaires académiques dans le monde entier tels Berkeley ou encore avec l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
La moitié de nos 23 laboratoires sont aujourd’hui investis dans des projets des recherches autour de la transition :
Cependant, ils ont chacun leurs propres budgets et il nous est impossible à ce jour d’y isoler les projets spécifiquement dédiés à la transition des autres recherches menées.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Le Centre interdisciplinaire Energy4Climate (E4C), regroupent 25 laboratoires et associe l’École des Ponts.
Il a pour objectif de relever les défis des 3 piliers des politiques publiques, permettant une analyse systémique des verrous de l’atténuation climatique et de la transition énergétique :
Il est notamment soutenu financièrement par plusieurs Chaires :
Un challenge international « Imagine Carbone neutre City », financé par les Chaires, a permis à 107 étudiants provenant notamment de l’X, de Colombia, de Science Po, de l’ENSAE Paris, de l’ENSTA Paris et de l’ ENS, de proposer des projets innovants.
Il faut ajouter plusieurs chaires liées également à l’énergie ou développement durable
A noter également deux chaires internationales d’enseignement répondant aux Objectifs du Développement durable n° 4 sur l’éduction et n° 9 sur l’innovation :
C’est d’ores et déjà 15 000 000 € levés pour ces 10 chaires ; de nouvelles Chaires sont en cours de négociation sur les enjeux de Transition.
Ces Chaires sont par nature transverses et créent des partenariats avec de nombreux laboratoires et enseignants chercheurs.
Le 23 Novembre 2020, Accenture et IP Paris nouent un partenariat stratégique intégrant la création d’une chaire « Technology for Change ». Prévue pour une durée initiale de cinq ans, la chaire « Technology for Change » a pour ambition d’accélérer et d’accompagner les transitions écologiques, économiques, sociales et sociétales grâce à la technologie et à l’innovation. Portée par Thierry Rayna, Professeur à l’École polytechnique au sein du laboratoire i3 (Institut interdisciplinaire de l’innovation - CNRS, École polytechnique, Mines ParisTech, Télécom Paris), la chaire « Technology for Change » agira comme une plateforme de réponse rapide aux problèmes sociétaux et environnementaux, en liaison avec les 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Plusieurs groupes de travails autour des impacts de la recherche existent aujourd’hui dans nos laboratoires, principalement autour des émissions de carbone (bilan carbone laboratoire, réflexion sur les voyages aériens, etc.). Ils s’appuient notamment sur les travaux du collectif Labos 1point5.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Trois associations couvrent le champ de la Transition écologique à l’École polytechnique.
Il convient d’y ajouter les associations oeuvrant pour la transition sociétale, indissociable d’une transition écologique :
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Le Baromètre étant centré sur l’axe environnemental, détaillons ici quelques activités de l’association Développement durable à l’X (DDX) qui s’adresse essentiellement aux élèves :
L’association est autonome, mais une collaboration étroite existe avec l’administration et notamment avec la mission développement durable de l’école. De manière générale, les échanges avec les différentes directions sont réguliers, et visent la facilitation des actions dédiées à la transition écologique. L’association bénéficie ainsi d’un soutien matériel : mise à disposition de salles, de terrains, diffusion de communications, financement de la formation d’animateur la Fresque du Climat, etc.
Comment valorisez-vous l’engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
L’animation de la vie étudiante à l’École polytechnique se caractérise par un large choix d’associations proposées aux élèves. Au total, les polytechniciens participent à près de 250 associations dans des activités aussi variées que le domaine culturel, artistique, social, scientifique, religieux ou sportif.
Ces associations, appelées « binets » dans le langage polytechnicien, rythment la vie du campus de Polytechnique et permettent aux élèves de se retrouver autour d’aspirations communes. Cet engagement associatif est unique puisque plus des trois quarts des élèves de l’X participent aux binets. La vie associative s’inscrit dans la pédagogie de l’École polytechnique en favorisant le développement du sens des responsabilités et l'esprit d'entreprise chez les élèves. Grâce à ces nombreuses activités associatives, le campus de Polytechnique devient un véritable lieu de vie.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de 'établissement ?
Les associations sont autonomes sur leur financement, leur stratégie partenariale varie de l’une à l’autre. Une grande visibilité leur est donnée, tant leurs activités ponctuent la vie du campus. Aussi, le grand hall de l’école leur est dédié pendant la semaine du développement durable. Un espace vert, au coeur du campus, leur est également confié pour la réalisation de leur potager et l’aménagement d’une terrasse couverte.
La communication interne l’école relaie systématiquement les activités développement durable des élèves (intranet, écrans des espaces communs, etc.) : semaine du développement durable, épicerie solidaire, conférences, etc.
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
En 2019 l’École Polytechnique a réalisé un Plan de Mobilité. Cette étude comprenait une enquête, une étude de géolocalisation et une étude d’accessibilité, portant sur les déplacements de ses salariés, de ses chercheurs, et les mobilités de Week-end de ses élèves. Concernant les mobilités des élèves, il est important de souligner qu’ils sont tous logés sur place, à pied de leurs lieux de cours, et de l’ensemble de l’infrastructure du campus. Un Projet Collectif Scientifique réalisé par des élèves a ainsi permis de compléter le panorama en qualifiant le profil mobilité spécifique de l’élève polytechnicien, et de proposer une première approche carbone de ses déplacements sur les deux premières années de sa formation. Cela incluait ses déplacements de loisir comme ceux de ses stages, voyages de langues ou formation humaine et militaire.
En 2020, nous avons réalisé un Bilan des émissions de Gaz à effets de serre au spectre large, qui sera renouvelé tous les trois ans.
Les champs couverts par ce Bilan carbone :
Ce travail d’état des lieux a été complété par un exercice de prospective permettant de placer l’école sur une trajectoire de responsabilité face à la Stratégie Nationale Bas carbone. Sont ainsi visées des actions emblématiques dès 2021, mais également des objectifs de réductions d’impact à 3 ans et à 10 ans intégrés à la stratégie de chaque service.
Après ces étapes de mise en place interne, l’Ecole communiquera prochainement en externe ses objectifs de réduction, son plan de neutralité carbone, mais également sa démarche intégrée et systémique croisant recherche, enseignement, innovation et campus.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Notre plan d’action 2020-2030 nous fixent des objectifs ambitieux de réduction de nos impacts en matière d’énergie, de mobilité, de restauration et d’amortissement environnemental du bâti. Nous visons une maitrise des volumes et une amélioration des process sur les achats, le numérique et les déchets.
Mobilité :
Déchets :
Énergie :
Achats :
Alimentation :
Numérique :
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L’École polytechnique s’inscrit dans l’ensemble du maillage territorial et y défend sa vision d’un campus respectueux de l’environnement :
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Nous renseignons annuellement le référentiel DD&RS, mais nous ne sommes pas dans une démarche de labellisation.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
L'ancienneté de notre parc immobilier, ainsi que la vocation internationale de l'École, représente sans nul doute des freins structurels importants.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Nous avons connaissance de l’ensemble de ces mouvements et initiative. Nous interagissons régulièrement avec la plupart. Nous pouvons y ajouter un travail mené avec notre tutelle (Ministère des Armées).
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
l'information était déjà collectée, centralisée par Réponse Une partie de la chargée de mission Développement durable, qui a procédé au renseignement de ce questionnaire. Des entretiens complémentaires ont été réalisés avec les responsables en interne lorsque nécessaire. L'enjeu de ce questionnaire a fait l'objet d'échanges avec les élèves de l'association DDX.
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Certaines questions de ce Baromètre portants sur l'orientation des élèves semblent les mettre en posture passive face à leur avenir. La volonté de l'École polytechnique est de toujours les mettre en position de responsabilité et de choix. Nous espérons que l'exercice de transparence que représente ce Baromètre leur y aidera.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Le Plan stratégique de l’EDHEC « Impact future generations 2025 » porte un projet de transformation profonde de l’école :
Notre ambition est de former des talents capables de faire évoluer le monde du business pour le mettre au service des générations futures.
Le nouveau plan stratégique “Impact future generations 2025” entend en effet placer le développement durable au cœur de la stratégie de l’École, avec un accent porté sur l’expérience étudiante pour l’excellence.
Très concrètement, l’EDHEC travaille d’ores et déjà à une neutralité carbone complète de l’institution à horizon 2030, au sein d’une task-force transverse qui associe l’ensemble des parties prenantes comme les associations étudiantes. Dans ce contexte, un premier projet pilote d’évaluation du bilan carbone est mené au sein du département EDHEC Executive Education.
Par ailleurs, l’EDHEC a mis en place un Ethics Board qui est composé de chefs d'entreprise et de professeurs. Ce comité dépasse l'analyse académique des enjeux éthiques pour les confronter aux attentes du monde des affaires et de la société. Ce comité est aussi à l’origine de la création d’un code éthique, charte des bonnes pratiques, applicables à toutes les parties prenantes de l'environnement de l'EDHEC.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d'auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l'article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d'enseignement supérieur).
La question de la transition écologique et du développement durable est au cœur du plan stratégique de l’école et de ses valeurs. Dans le cadre de la démarche d’autoévaluation DD&RS, un audit des différentes initiatives RSE a été conduit en 2020 afin de fixer des objectifs ambitieux pour notre institution. Une task Force Sustainability est en cours de création afin d’accompagner de façon transverse ces enjeux au sein des différents services de l’établissement.
Des modules RSE sont intégrés à l’ensemble de nos programmes.
A noter la création d'un double diplôme Master "Climate change and Sustainable Finance" avec l'école des Mines ParisTech. Ce nouveau programme va ouvrir à la rentrée 2021 avec pour objectif de former des étudiants ayant une expertise sur la question du changement climatique et des solutions de finance soutenable à la fois dans une perspective ingénierie et finance avec une emphase sur les questions d'asset management.
Au niveau Recherche, de nombreux travaux et publications sont dédiés à la finance utile.
En septembre 2019, l'EDHEC Business School et Scientific Beta ont lancé la chaire de recherche "Advanced
Factor & ESG Investing". La chaire a pour but de contribuer et participer au développement des connaissances sur l'investissement factoriel et l'ESG (Environnement, Social, Gouvernance), deux sujets d'importance stratégique pour l'industrie de l'investissement, grâce à de solides recherches académiques.
A noter aussi la création de la Chaire Open Leadership for Diversity & Inclusion. Il s’agit de la première chaire dédiée au progrès de la diversité à travers la transformation du leadership dans les entreprises. La chaire a été créée en réponse aux questionnements des entreprises confrontées aux lenteurs des avancées en matière de diversité. Son objectif est ainsi d’innover pour accélérer les progrès de la diversité dans les entreprises et réussir la « transition managériale » qui s’impose aux organisations qui souhaitent continuer de se développer de façon à la fois innovante, durable et inclusive.
L’école est aussi bien évidemment à l’écoute de ses étudiants qui sont représentés au sein des organes de gouvernance.
A titre d’exemple, les étudiants de l’association Oikos nous ont sollicités à nouveau pour participer au Positive Impact Rating et nous avons bien entendu accepté de les accompagner dans cette démarche.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l'élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non, quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Chaque programme de l’EDHEC réunit une fois par an son conseil consultatif. Composé d’entreprises partenaires de l’école et d’entreprises recrutant des jeunes diplômés du programme, il a pour objectif de sensibiliser la direction du programme aux évolutions et aux nouvelles tendances du marché de l’emploi. L’EDHEC s’assure ainsi que ses programmes soient en adéquation avec les attentes du marché aval et que ses étudiants puissent répondre aux attentes des entreprises.
L’organe en charge de la révision du programme est le comité de perfectionnement (‘teaching committee’). Composé de professeurs et de la direction du programme, sa mission est de :
− déterminer les axes d’évolution prioritaires des enseignements du programme ;
− assurer la mise en œuvre de ces évolutions, en termes d’ajustement des cours, de développement de nouveaux contenus et de nouveaux cours ;
− effectuer les choix pédagogiques au regard des objectifs d’apprentissages pour les cours fondamentaux et les cours à orientation professionnelle.
Le comité de perfectionnement se réunit quatre fois par an. Deux de ces quatre réunions ont lieu en particulier en fin de semestre pour pouvoir opérer un retour réflexif sur la période qui vient de s’écouler. Des comités extraordinaires peuvent également se réunir selon l’actualité et les nécessités.
Le comité de perfectionnement est nourri par :
- les retours des réunions de la direction du programme avec les représentants de classe (1 réunion toutes les 6 semaines en moyenne) ;
- les analyses et recommandations des professeurs, responsables de cours et responsables de faculté. Leurs analyses et recommandations s’appuient en particulier sur les derniers travaux de recherche de leurs disciplines ;
- les évaluations des enseignements réalisées par les étudiants à chaque fin de semestre ;
- les enquêtes de satisfaction menées auprès des étudiants par la direction de l’expérience étudiante ;
- les travaux du comité de direction du programme, qui associe l’équipe de direction du programme et les équipes des services Carrières, des relations internationales, du marketing et des admissions ;
- les retours des conseils consultatifs de professionnels et des diplômés du programme (enquête de satisfaction sur la qualité du placement et la pertinence du programme, taux de mobilité vers les métiers visés, …). Compte tenu de la structure du programme et des différentes filières proposées aux étudiants, il existe un conseil consultatif par filière.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l'organigramme ?
Les enjeux DD&RS sont portés directement par le Comex, par chaque représentant d’unité. Il n’existe pas de poste permanent de chargé.e de mission DD &RS.
La coordination de ces enjeux est coordonnée au sein de la Direction Générale qui a vocation à se renforcer pour cette mission, en lien étroit avec la Direction de l’Expérience étudiante, la Direction des programmes et la Direction de la Recherche.
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d'éco-responsabilisation ?
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux est aujourd’hui l’affaire de tous au sein de l’école.
De nombreuses initiatives ont été lancées aussi bien par la Direction Générale et les Ressources Humaines mais aussi par les différents services de l’institution.
A noter la mise en place d'une charte éthique, intégrée au règlement intérieur, décrivant les valeurs et principes qui guident l’EDHEC Business School et l’ensemble de la communauté des EDHEC.
De nombreuses actions de prise de conscience ont été déployées comme la fourniture de gourdes en verre pour réduire la consommation de plastique, la réduction du nombre d’impressions, l'utilisation de papier recyclé pour les brochures, etc...
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l'investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
L’EDHEC est une association de loi 1901 à but non lucratif, labelisée établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général (EESPIG) par l’état.
Ses principales sources de revenus sont les frais de scolarité de ses étudiants, la formation continue, les subventions et le mécénat.
L’indépendance financière de l’institution lui permet de choisir ses partenaires.
Une attention particulière est portée sur nos fournisseurs et leurs pratiques éco responsables quels que soient les projets.
Au service carrière, de nombreux partenariats sont engagés sur les thématiques de développement durable, d'inclusion et de diversité.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
La liste des organisations et entreprises partenaires de l’EDHEC est disponible sur notre site internet :
https://careers.edhec.edu/recrutez/partenaire
A l’EDHEC, les entreprises partenaires sont étroitement associées à la production des contenus académiques, ainsi qu’à la vie des campus et à leurs événements pédagogiques. Une manière pour l’école de mieux comprendre et cibler les besoins des entreprises et, pour ses partenaires, de s’inscrire comme acteurs de référence sur les thématiques stratégiques de leur secteur tout en se connectant aux profils professionnels qui les intéressent.
Plus de 150 entreprises ont fait le choix d’aller plus loin en devenant membres de l’EDHEC Business Club.
Un soutien qui leur permet d’accéder à des services premium, de valoriser leur marque employeur auprès des étudiants, de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour cibler leurs recrutements et de partager leur expérience et leurs bonnes pratiques.
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l'apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
De nombreux modules RSE ont été développés et intégrés à l’ensemble de nos programmes.
En 2019, la rentrée Pre-Master a été marquée par un hackathon « The EDHEC Camp » sous le signe de la sustainability. L’objectif était de résoudre des cas concrets liés aux enjeux environnementaux en partenariats avec 10 entreprises et associations.
La réalisation d’une fresque du climat, atelier pédagogique et collaboratif pour sensibiliser à l’urgence climatique a aussi été un fait marquant ces dernières années.
Des modules obligatoires sont intégrés dans la formation Grande Ecole, ainsi que de nombreux électifs.
A noter la création de MSc spécialisés tels que le « Global & Sustainable Business », le nouveau double diplôme « Climate change and Sustainable Finance » et le MSc « Creative Business & Social Innovation ».
Pour la formation Bachelor, dans le cadre du BBA Business Management, un cours obligatoire « RSE et Ethique » est dispensé, ainsi qu’un cours obligatoire « Corporate Social Responsibility ». A cela s’ajoutent des électifs proposés en première, deuxième et troisième année.
Dès la rentrée 2021, le projet de première année de l’International BBA va prendre une nouvelle dimension en étant intégralement dédié aux enjeux sociétaux. Ce projet de groupe, qui se déroule tout au long de l’année académique, permet aux étudiants de répondre collectivement à des problématiques variées, économiques ou sociétales, et de mettre en application leurs compétences personnelles ainsi que les notions apprises en cours. Dès la rentrée, ces projets seront recentrés autour des questions sociétales et environnementales. Les futurs projets pratiques intitulés « Sustainable Impact Projects » seront désormais intégralement conçus en référence aux 17 Objectifs de Développement Durable édictés par les Nations-Unies.
EDHEC Online propose aussi de nombreux modules sur la thématique et notamment un cours sur la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises et de la gouvernance représentant 5% des crédits ECTS de la promotion Bachelor of Science et concernant l’ensemble des élèves.
Des modules RSE sont aussi proposés dans le cadre de la formation continue avec notamment une « learning expedition » obligatoire depuis 2008 pour le programme Global MBA sur le thème de la sustainability traditionnellement en Afrique du Sud comptant pour environ 2% des crédits ECTS de formation.
La transition écologique fait-elle l'objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
En plus des cours obligatoires et des nombreux électifs proposés à nos étudiants, l’EDHEC a mis en place plusieurs cursus spécialisés :
- Un double diplôme avec l’Ecole des Mines Paris-Tech : Msc in Climate change & Sustainable Finance dont la première rentrée académique est prévue en septembre 2021.
Ce nouveau double diplôme est spécifiquement conçu pour allier une expertise financière à une solide compréhension des enjeux scientifiques et d'ingénierie liés à la transition vers une économie
bas carbone. La transition énergétique nécessitera le développement d'une large gamme de nouveaux instruments financiers et d'innovations. Ce changement massif aura de profondes implications pour les marchés, les entreprises, les intermédiaires et les investisseurs. Notre programme enseigné entièrement en anglais préparera la prochaine génération de professionnels de la finance à cette transition énergétique, en leur donnant les compétences nécessaires pour garantir que le secteur financier puisse fournir un soutien à long terme aux besoins environnementaux.
- MSc Global & sustainable Business
Ce programme apporte des compétences de pointe pour générer une croissance commerciale rentable et durable. Il permet d’apprendre à analyser des environnements commerciaux complexes et multiformes et à développer des avantages concurrentiels tout au long de la chaîne de valeur. Le programme propose des cours approfondis sur les disciplines commerciales mondiales, les compétences de gestion et les industries où le développement durable est important. Le MSc in Global & Sustainable Business prépare les étudiants à créer un environnement sain et une société inclusive en créant des solutions commerciales mondiales pour l'économie de demain.
- MSc Creative Business & Social Innovation
Ce programme prépare les étudiants à une carrière internationale dans l'économie créative; la gestion d'entreprises dans les secteurs des arts, de la culture, de la technologie ou de l'humanitaire. Il permet d’apprendre à poser les bonnes questions, à avoir une vue d'ensemble et à développer une meilleure compréhension de la complexité et de la mondialisation. Le programme apporte les compétences nécessaires pour se distinguer des autres et avoir un impact positif dans le monde.
L'ensemble du livret pédagogique, c'est-à-dire la totalité des modules d'enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
L’ensemble du livret pédagogique intègre les enjeux de transition écologique.
Ces enjeux sont revus lors des comités de perfectionnement des programmes afin de s’assurer de leur cohérence et transversalité.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Dans le cadre du déploiement du nouveau plan stratégique « Impact future generations 2025 », l’EDHEC s’engage en faveur des générations futures.
Ce projet porte un projet de transformation profonde de l’EDHEC :
La question du développement durable est au cœur de la stratégie de l’école. Un audit a été conduit en 2020 afin de définir des objectifs ambitieux.
A travers son observatoire NewGen Talent Center, la question des compétences requises relatives aux enjeux environnementaux est abordée. En effet, L’EDHEC NewGen Talent Center est un centre d’expertise sur les aspirations professionnelles, les comportements et les compétences des nouvelles générations de talents. Les enquêtes menées par ce centre nous permettent d’avancer sur les compétences à acquérir et leur mise en œuvre au sein des programmes.
Un modèle de compétences intitulé « Make an impact skills model » est en cours de mise en place au sein des programmes. La méta compétence « Purposefull and socially responsible contribution » a été identifiée et caractérise le profil EDHEC dans sa dimension RSE. Nos étudiants et diplômés sont évalués sur cette compétence.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Au travers de chacun de nos cursus des modules obligatoires et des électifs optionnels sont proposés.
Dans le Bachelor, des cours obligatoires de RSE et Ethique sont dispensés à tous nos étudiants, ainsi que des cours de « Corporate Social Responsibility ». De nombreux électifs sont proposés dont :
- Climat, biodiversité et pollutions, construire un monde viable et enviable
- L’Afrique continent précurseur du développement durable
- Entrepreneurship & Sustainability : Business solutions for a sustainable world
- Approche culturelle du Développement Durable en Marketing & Management
- Global Business Practices in Sustainability
Les Projets de première année (PPA) du Bachelor, qui se déroulent tout au long de l’année académique, permettent aux étudiants de répondre collectivement à des problématiques variées, économiques ou sociétales, et de mettre en application leurs compétences personnelles ainsi que les notions apprises en cours. Dès la rentrée de septembre 2021, ces projets seront recentrés autour des questions sociétales et environnementales. Les futurs projets pratiques intitulés « Sustainable Impact Projects » seront désormais intégralement conçus en référence aux 17 Objectifs de Développement Durable édictés par les Nations Unies.
Dans le Programme Grande Ecole, de nombreux cours obligatoires sont proposés comme :
- From Climate Science to Climate Finance (FE)
- CSR (apprenticeship track)
- Finance verte / Technology and Society / Changing Climate, Changing Business (GETT)
- Compliance & Human rights (LL.M)
Ainsi que de nombreux électifs tels que :
- Innovations in Investment Management (FE)
- Social entrepreneurship (apprenticeship track)
- Plusieurs électifs différents (GETT)
Dans les MSc, les cours obligatoires suivants sont dispensés :
- Ethics & Finance
- Compliance / SRI (FMK)
- Sustainability in Supply Chain / Innovation in Sustainability Systems (MSc EI)
Dans le cursus Executive Education, de nombreux cours obligatoires sont aussi prévus :
- Business Ethics / Marketing Management / Module CSR (Diversité, Egalite, Inclusion)
- Leadership (Diversité, Egalité, Inclusion, Violence)
- Philosophy & Business Ethics / Ethique Big Data & IA (GMBA)
- Sustainable & Climate Finance (GMBA)
- Des learning expéditions sur la thématique développement durable.
- Module RSE (AMP)
Ainsi que des électifs tels que :
- Les tops priorités du droit (Thème Egalité) (EMBA)
- Consulting Projects (EMBA / GMBA)
- Sustainability Project (GMBA)
Dans les formations en ligne EDHEC online, des cours obligatoires sont aussi prévus :
- Cours RSE des entreprises et de la gouvernance (BSc)
- Data et prise de décision pour manager (BSc)
- Levier RH du Manager (CSM)
- Cours RSE (CSM)
Un électif Mindfullness est aussi proposé au CSM Online.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Les étudiants sont demandeurs de ces enseignements liés à la transition écologique.
La satisfaction étudiante globale est évaluée de façon régulière par un baromètre étudiants. Le taux de satisfaction globale est suivi de façon annuelle et est en constante progression. En effet, suite aux résultats, différentes mesures sont prises pour accroître l’impact de nos formations.
Chaque enseignement est aussi évalué de façon individuelle à des fins d’optimisation des programmes.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
De nombreux projets spécifiques sont mis en place au cas par cas, en fonction des années, pour sensibiliser sur les enjeux de la transition écologique.
Comme indiqué précédemment, en plus des modules d’enseignement, des événements dédiés sont organisés tels que pour le Programme Grande Ecole :
Pour les Bachelors, des challenges « Sustainable Development » ou encore des retours d’expérience et échanges au travers de conférences entre étudiants « Biggest Lesson in the world » sont organisés.
Au niveau Executive Education, des conférences « EDHEC & Sustainability », des challenges avec l’Unicef (DataViz Challenge), ou des ateliers de prise de parole font partis des activités de sensibilisation au sujet.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l'interdisciplinarité ont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Toute la communauté EDHEC est sensibilisée via la Charte éthique.
Au-delà de cette charte globale, EDHEC Online a développé une Charte à l’attention de ces coaches pour les sensibiliser à divers points éthiques dans le cadre de l’accompagnement des apprenants.
Les enseignants répondent aussi aux enjeux de la transition écologique au travers de leur champs de recherche propre.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
L’objectif de l’EDHEC est de former à travers ses programmes des étudiants et des diplômés toujours plus désireux de s’engager activement au service des grandes transformations du monde.
Les rapports de placement de nos diplômés sont accessibles sur notre site Internet :
https://careers.edhec.edu/placement-reports
Afin de s’assurer de l’adéquation des débouchés avec nos ambitions et donc la transition écologique, un certain nombre d’outils ont été mis en place par l’EDHEC.
L’EDHEC a créé le NewGen Talent Centre qui est un centre d’expertise sur les aspirations professionnelles, les comportements et les compétences des nouvelles générations de talents. Afin de sensibiliser les étudiants durant leur cursus, le centre a mis en place « NewGen EDHEC for purpose » qui permet d’étudier la « contribution responsable » des stages de césure et des premiers emplois. Le centre a aussi mis en place un Baromètre intitulé « NewGenNewJob » qui permet de mesurer l’évolution de la dimension RSE des premiers postes occupés par nos diplômés. En 2020, des enquêtes insertion à 6 mois et 3 ans pour mesurer la prégnance et l’impact des convictions DD&RSE des jeunes diplômés dans leurs entreprises ont été conduites.
Par ailleurs depuis la rentrée 2019, nous communiquons auprès des étudiants sur les secteurs et métiers à impact via l’organisation d’événements Career Center for life qui permettent un important relai d’informations et la promotion de carrières à impact.
Pour ce qui concerne la formation continue de cadres dirigeants, au travers des projets de consulting, des missions de conseil en entreprises axées CSR sont proposées. Dans le cadre du GMBA, un projet sur mesure autour des questions de la sustainability a même été créé depuis 2016.
EDHEC Entrepreneurs, l’incubateur EDHEC sur Nice, Lille et au sein de Station F, accompagne aussi de nombreuses start ups dont certaines ont une orientation très marquée développement durable. EDHEC Entrepreneurs est par ailleurs signataire de la Charte SISTA qui s’engage à favoriser la mixité dans le numérique et notamment dans la création de strart up par des femmes.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans 'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
De nombreuses actions pédagogiques liées à des partenariats avec des entreprises sur la thématique RSE sont organisées pour favoriser les débouchés de nos jeunes diplômés dans ces secteurs.
EDHEC Alumni a aussi lancé un programme d’entraide à la Recherche d’Emploi d’autant plus important dans le contexte économique que nous traversons en lien avec la crise sanitaire.
De nombreux Clubs Professionnels se sont aussi saisis de ces questions environnementales.
Le Centre NewGen Talent center a aussi lancé de nombreuses enquêtes insertion de nos diplômés sur des postes RSE ou dans des entreprises à forte empreinte RSE. Les attentes de nos parties prenantes sont évaluées régulièrement par cet observatoire que ce soit du point de vue des attentes des jeunes diplômés mais aussi des entreprises en matière de compétences.
De nombreuses initiatives en faveur des carrières féminines notamment dans la finance sont déployées chaque année avec des entreprises partenaires.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles t personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Nous suivons l’impact des métiers de nos diplômés à travers différentes enquêtes. Nous avons d’ailleurs lancé une grande enquête sur les métiers à impact dont les résultats seront connus dans quelques mois et suivis.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera menée à évoluer dans le cadre d'une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Oui, la demande sur le marché du travail pour les métiers de nos diplômés va être amenée à évoluer dans le cadre de la transition écologique. En effet, la transition écologique ainsi que l’évolution actuelle de notre société imposent des changements en profondeur au sein des entreprises mais aussi au sein de leurs organisations.
Des métiers à fort impact sociétal se développent et bien entendu nos diplômés auront toute leur place demain dans ces postes impactant.
La profonde transformation de l’EDHEC au travers de son plan stratégique va d’ailleurs dans ce sens en s’engageant à former des managers qui demain auront un impact sur les transformations de
notre société.
L’hybridation que nous développons au travers de nos formations est un atout supplémentaire pour nos diplômés pour relever les challenges d’un monde en perpétuelle évolution.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au cœur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
La recherche académique est placée au cœur du développement de l’école, avec pour objectif de produire une recherche non seulement solide scientifiquement mais aussi utile aux entreprises.
Cette recherche se fonde sur des pôles d’excellence, ayant des objectifs d’impact scientifique, économique et pédagogique.
Dans le cadre de son plan stratégique, une des ambitions majeures est de devenir une référence mondiale en finance utile, en particulier à travers ses projets de recherche sur les infrastructures et
sur les ESG.
Au travers de ses centres EDHEC Risk et EDHEC Infrastructure, la recherche en finance utile est au cœur de la stratégie.
La stratégie de recherche de l’école inclut une vision pluridisciplinaire de la recherche avec la création de nombreux centres de recherche et de différentes chaires.
La recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique est favorisée par exemple dans le cadre de la recherche en marketing avec le projet « Fostering Employability Skills for Sustainable Fashion ». Il s’agit d’un projet transnational pour une mode durable avec le soutien de la commission européenne. L’enjeu est de doter l’industrie de la mode de nouveaux savoirs et compétences qui sauront la transformer et lui permettre une meilleure adéquation avec un marché de plus en plus critique envers la « fast fashion ».
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d'enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s'engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Depuis 15 ans, l’EDHEC mène une stratégie ambitieuse visant à produire une recherche à fort impact sur les milieux académiques et professionnels, tout en générant un modèle économique vertueux pour l’école. La création d’EDHEC-Risk Institute puis de sa spin-off Scientific Beta lui ont permis de bénéficier d’un fort rayonnement mondial en finance, en particulier en gestion d’actifs.
En janvier, la cession de Scientific Beta à la Bourse de Singapour est venue valider la pertinence de ce modèle, garant d’une recherche utile aux étudiants comme aux entreprises.
Forte de ce succès, l’EDHEC va poursuivre cette stratégie de valorisation industrielle de la recherche en développant deux nouvelles activités : Scientific Infra et la Fintech Scientific Analytics. Scientific Infra a pour ambition de devenir la référence mondiale en matière de benchmarking des investissements en infrastructures : valorisation, risques et impacts, en particulier environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Elle s’appuie sur l’expertise et l’impact mondial du Centre EDHEC Infra.
L’EDHEC souhaite mettre son excellence académique au service de causes sociétales majeures, en particulier l’urgence climatique. Dans cette perspective, l’école va créer un centre de recherche transversal en matière de « Sustainable Finance » pour répondre aux enjeux sociétaux de l’économie pour les générations à venir. Il s’agira de constituer la plus importante base de données financières sur le risque climatique pour les entreprises. Son champ de recherche sera pluridisciplinaire : le centre s’intéressera à l’impact du réchauffement climatique sur les risques des entreprises et leur valeur financière mais aussi sur les comportements de consommation, les « business models » ou encore les risques physiques.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Nous avons des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique.
Le centre de recherche EDHEC Risk dont les sujets de recherche sont sur la finance utile. Il s’agit d’un centre de recherche académique de premier plan pour la recherche sectorielle en gestion d’actif, qui a développé un portefeuille d'initiatives de recherche et de formations dans le domaine des solutions d'investissement pour les investisseurs institutionnels et individuels.
Le centre de recherche EDHEC Infra qui a pour objectif de combler le profond écart de connaissances auquel doivent faire face les investisseurs en infrastructures, en collectant et en harmonisant les données de l’investissement privé et du flux de trésorerie et en exécutant des modèles de pointe en matière de risques et d’évaluation d’actifs pour créer les benchmarks de performance qui sont nécessaires pour l’allocation d’actifs, la réglementation prudentielle et la conception de nouvelles solutions d’investissement en infrastructures.
La chaire "Advanced Factor & ESG Investing", lancée en septembre 2019 par l'EDHEC Business School et Scientific Beta, qui a pour but de contribuer et participer au développement des connaissances sur l'investissement factoriel et l'ESG (Environnement, Social, Gouvernance), deux sujets d'importance stratégique pour l'industrie de l'investissement, grâce à de solides recherches académiques.
L’EDHEC a par ailleurs le projet de lancer un centre de recherche sur la finance et l’économie du climat avec une ambition mondiale. Des investissements majeurs sont donc attendus sur ce projet et non communicable à ce stade.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Les chercheurs sont bien entendu amenés à réfléchir de façon systématique à l’impact de leurs travaux de recherche notamment pour ce qui concerne la recherche académique appliquée qui est le cœur de la production intellectuelle de nos professeurs.
Les résultats de la recherche sont aussi partagés avec nos étudiants et permettent d’alimenter nos programmes académiques.
Les pôles et chaires de recherche produisent des études pratiques qui peuvent être financées pour répondre à des questions concrètes de l’industrie.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l'activité est centrée sur l'action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Oui il existe sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique, notamment deux associations qui sont actives spécifiquement sur ces sujets :
- Green Impact qui a été créée en 2020
- Develop qui a été créée en 2010.
De nombreuses associations intègrent aussi cette dimension comme par exemple l’association Utopia qui lutte pour la diminution de notre empreinte plastique dans le monde à travers la réalisation d’une étude et d’une expédition de recherche autour de l’atlantique.
Citons aussi l’association Oikos, présente dans plus de 20 pays à travers le monde, elle cherche à promouvoir le développement durable, la responsabilité sociale en entreprise (RSE) et l’entrepreneuriat social.
A noter que chacune de nos associations étudiantes a en son sein un représentant RSE et Inclusion.
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d'impact (l'ensemble ou une certaine catégorie d'étudiants, les personnels de l'établissement, échelle plus large que l'établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l'administration de l'établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Concernant ces associations dont l’activité est spécifiquement centrée sur les questions de transition écologique :
- Green Impact sensibilise prioritairement les étudiants de Nice via des conférences et des actions concrètes (ramassage des déchets, potager collaboratif...)
- Develop : sensibilise les étudiants et les habitants de Lille au développement durable, notamment via la microfinance et l'entreprenariat social. L’association est à l'origine du site https://www.lescommunselans.com/ qui organise le festival de l'innovation responsable. L’association est connectée à l'administration EDHEC et aux acteurs locaux
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Nous communiquons largement sur le travail des associations et leur engagement.
Le département de la vie étudiante est très impliqué auprès des différentes associations.
Nous avons créé en 2018 un cours électif Valorisation de l’engagement associatif, valorisé par des crédits ECTS. Grâce à cet électif, l’étudiant sera en capacité de valoriser ses connaissances/résultats acquis au cours de son engagement associatif. Il répond à la question : Quelles compétences ai-je pu acquérir dans mon engagement associatif ? Il aidera à appréhender les principaux défis associés à l’élaboration d’un engagement associatif en tant qu’étudiant.
En juillet 2020, nous avons lancé une sensibilisation et des formations pour accompagner les étudiants dans une démarche RSE pérenne. A ce titre, une consultante experte a accompagné les associations dans leur démarche RSE. Dans chaque association accréditée, un poste de référent RSE & inclusion a été créé.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l'établissement ?
Les associations étudiantes se financent grâce à différents moyens comme le sponsoring, différents concours ou encore des subventions.
Les associations peuvent bénéficier des Réseaux Sociaux de l’EDHEC comme vitrine de leurs évènements. Elles peuvent aussi bénéficier de l’aide du service Communication.
Des articles de la communication et/ ou du Marketing sont régulièrement publiés pour mettre en valeur l’engagement de nos étudiants.
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l'aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l'Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c'est-à-dire les voyages en avion des tudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Dans le cadre de son plan stratégique, l’Ecole a pour ambition une neutralité carbone à horizon 2030.
Un premier projet pilote d’évaluation du bilan carbone du département Executive Education a été lancé en 2020. Les résultats de cette première étude permettront de nous fixer des objectifs à plus ou moins long terme pour atteindre notre ambitieux objectif.
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d'énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
De nombreuses initiatives pour réduire l’empreinte carbone de l’établissement ont été mises en place :
- Tri des déchets
- Fourniture de gourdes en verre
- Traitement des capsules nespresso
- Economie d’énergie
- Réduction des impressions
- Plantation d’arbres
- Potager - Compost
- Ruches
Récemment le raccordement de notre campus de Lille au réseau de chaleur de la métropole Lilloise a été un fait marquant.
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L’EDHEC mène une politique active de collaborations sur chacun des sites où elle opère en France (Lille, Nice et Paris). Ces actions s’inscrivent en cohérence avec le projet stratégique de l’école, notamment dans la recherche d’un impact positif sur les territoires et dans la logique d’hybridation des formations. L’EDHEC entend en effet contribuer au rayonnement des sites où elle est implantée et cette volonté a été renforcée dans les nouveaux statuts de l’EDHEC. En effet, les collectivités locales compétentes en matière d’enseignement supérieur présentes sur les territoires où l’EDHEC est implantée sont membres de droit de l’Assemblée Générale et du Conseil d’Administration, facilitant ainsi une prise en compte permanente des enjeux des territoires dans les décisions stratégiques de l’EDHEC. La politique de site permet à l’EDHEC de développer des programmes de formation s’appuyant sur des fertilisations croisées d’expertises avec des acteurs académiques locaux.
L’entrepreneuriat est une dimension structurante du projet stratégique de l’EDHEC. La politique menée à ce titre inclut non seulement les différents publics étudiants et de formation continue de l’établissement mais irrigue également les territoires où l’EDHEC opère.
A l’automne 2020, EDHEC Entrepreneurs (incubateur et accélérateur de l’EDHEC) a été sélectionné parmi des centaines de candidatures par le dispositif ‘French Tech Tremplin’ pour accueillir et accompagner sur chacun de ses sites (Lille, Nice et Paris) six start-ups portées par des entrepreneurs en situation sociale fragile (allocataires de minima sociaux, réfugiés politiques, étudiants et anciens étudiants boursiers …).
L’EDHEC agit également sur les territoires en promouvant une politique positive d’accès à l’enseignement supérieur : l’EDHEC est « tête de cordée » depuis la création du dispositif « Les Cordées de la Réussite » sur les territoires de Lille et de Nice. Plus globalement, chaque année, ce sont plus de 300 étudiants qui s’impliquent dans des projets d’accompagnement et de soutien scolaire dans une dizaine d’établissements. Ces projets, outre le classique volet dédié à l’accompagnement aux devoirs, prévoient des sorties culturelles, des ateliers de rédaction de CV et lettre de motivation, des séances de préparation aux entretiens d’admission… L’EDHEC est également membre du programme « Les entretiens d’excellence ». A ce titre, environ 600 jeunes sont accueillis chaque année sur le campus de Lille et de Nice pour des ateliers de découverte de métiers et de secteurs d’activité (métiers du digital, métiers de la banque, métiers du droit, …).
L’objectif est de les inciter à s’engager dans des études supérieures et de développer leurs compétences. Enfin, l’EDHEC est également associée au parcours « Programme Régional de la Réussite en Etudes Longues » (PRREL) dans la région Hauts-de-France.
A travers ces dispositifs, l’EDHEC affirme son ancrage dans le tissu économique local et son impact sur la société. Pour renforcer l’impact de ses actions sur les sites, la direction de l’EDHEC interagit régulièrement avec les collectivités de ses territoires pour s’ancrer dans les priorités de chacune d’entre elles. Leur récente représentation permanente au sein de la gouvernance de l’EDHEC contribuera à renforcer encore cette dynamique à l’avenir.
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
L’EDHEC n’est pas labellisé DD&RS. Une évaluation des différents labels existants est en cours afin de déterminer le plus pertinent pour l’école et le plus impactant pour les collaborateurs et étudiants.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Le premier enjeu à ce jour concernant la transition écologique est lié à l’organisation et aux ressources. Afin de mener à bien cette transition, une nouvelle organisation avec des ressources dédiées est à l’étude. Cette nouvelle organisation permettra engagement et conviction de l’ensemble de nos parties prenantes
Un autre enjeu est en lien avec la cohérence de notre stratégie et de notre engagement fort. En effet, de nombreuses questions se posent aussi sur les thématiques à aborder en priorité, de nombreuses initiatives ayant vu le jour ces dernières années. Un travail de priorisation et de définition claire des objectifs et KPI est à réaliser.
Enfin, le choix des labels et accréditations est aussi majeur dans la démarche et permettra une meilleure adhésion de l’ensemble des parties prenantes.
L’enjeu principal est donc d’avoir une organisation à la hauteur de nos ambitions.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la recherche et de l'Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Nous connaissons effectivement ces différents mouvements.
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Ce questionnaire a été complété au sein de la Direction Générale en lien avec les programmes, le service carrière et la vie étudiante notamment, suite à un audit mené au sein de notre institution.
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Pas de réponse.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
L'EHESP a structuré cet engagement par la mise en place d'une politique transversale de développement durable & responsabilité sociétale (DD&RS). A la suite de l'adoption de cette stratégie, les actions présentées sont inscrites et mises en œuvre dans le cadre d'un plan stratégique pluriannuel d'établissement (PSE 2019-23).
Pour la formation, l'objectif opérationnel 3 « Innover et promouvoir une formation de qualité en santé publique pour faire face aux grandes mutations » est inclus dans l'orientation stratégique du PSE page 9 https://www.ehesp.fr/wp-content/uploads/2019/09/PSE_EHESP_2019-2023.pdf
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ?
Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Depuis 2012, l'Ecole réalise régulièrement son autodiagnostic avec le référentiel CGE-CPU (anciennement Plan Vert) (2012, 2013, 2014, 2016, 2018 et 2019). Elle participe annuellement à l'Assemblée des référents DD&RS des établissements d'enseignement supérieur et de recherche (EESR), et de leurs parties prenantes organisée par les conférences CGE et CPU.
En 2019 l'Ecole candidate au label DD&RS pour les EESR, qu'elle obtient en janvier 2020 pour une durée de 4 ans.
https://www.label-ddrs.org/index.php/les-acteurs-du-label/les-etablissements-labellises
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
En juin 2018, une chargée de mission DD&RS a été nommée (poste à temps plein) et rattachée à la Direction de l'Ecole. Un comité de pilotage (Copil DD&RS) comprenant des représentants de l'administration et des apprenants (élèves et étudiants) a été institutionnalisé et se réunit 4 fois par an.
La chargée de mission DD&RS en collaboration avec le comité de pilotage a la responsabilité de :
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
La sensibilisation et la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont inscrites dans les missions de la chargée DD&RS : « Fédérer une démarche collaborative aussi responsable que durable avec l'ensemble des parties prenantes et initier des transformations plus profondes ...
» Les élèves et les étudiants sont parties-prenants dans la mission DD&RS de l'EHESP car membres depuis 2018 du Copil avec des représentants élus de chaque catégorie d'apprenants (élèves fonctionnaires, étudiants et doctorants La communauté étudiante est aussi associée dans ce processus d'éco-responsabilisation via ses associations. Les associations étudiantes et d'élèves de l'EHESP collaborent avec le personnel de l'Ecole et l'Association sportive et culturelle (ASC) sur différents projets à caractère DD&RS.
En 2019 une nouvelle association est créée sur le campus de l'EHESP, « La Fabrique à Développement Durable ». https://www.facebook.com/LaFabriquee/. Cette association à destination des étudiants, élèves, personnels de l'EHESP initie et propose projets communs menés sur l'axe Environnement et co-organise des évènements de sensibilisation (stands, soirées, animations, ...) à destination de tous (personnels et apprenants).
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Les recettes budgétaires de l'Ecole sont réparties entre :
Une politique d'achat éco-responsable est aussi en cours de formalisation avec entre autres :
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-elle disponible sur votre site Internet (public et privé)
Oui
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Un projet de cours de tronc commun transversal ChanCES – « Changement Climatique, transitions Et Santé » a été retenu parmi les lauréats 2020 du prix NCU IDE@L.
https://cursus-ideal.fr/projets-public/
Cette formation qui intègre de façon affirmée la dimension « développement durable et responsabilité sociétale » (DD&RS) a été créée pour l'ensemble des publics apprenants de l'EHESP (tous les élèves fonctionnaire de façon interfilière et à tous les étudiants, ouverte aux doctorants).
Elle sera obligatoire pour tous les nouveaux arrivants lors de la rentrée 2020-21.
Pour les étudiants, 3 ECTS seront attribués mais non comptabilisés pour l'obtention du diplôme et pour les élèves, des points seront attribués (nombre à définir avec les responsables de filières).
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Non
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Le bloc de compétence CHANCES repose sur un référentiel de compétences transversales adaptable dans tous les cursus de formation, quelle que soit la discipline ou le métier, et permet de répondre à l'objectif suivant « former les apprenants à une vision systémique, prospective et collective du monde de demain en intégrant une prise de responsabilité tout en conservant une vision éthique, et en permettant et en accompagnant les changements nécessaires ».
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Pour trouver des réponses face aux enjeux du changement climatique, la formation CHANCE développe les 3 compétences suivantes :
Le but est de « doter l'ensemble des élèves et de l'EHESP des compétences leur permettant d'appréhender les défis à relever en termes de santé publique posés par le changement climatique ».
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Le sujet « changement climatique, transition et santé » est par essence pluridisciplinaire et mobilise des approches et des regards croisés :
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
La formation CHANCES est prévue pour tous les apprenants à la rentrée 2020-21. Certaines filières (formation fonction publique, diplômantes et le réseau doctoral en santé publique) ont été consultées en amont et bien entendu ont montré leur intérêt.
Une évaluation ex-post est prévue sur entre autres :
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
L'EHESP est membre du Collectif Rennais Inter-Campus pour le Développement durable (CRICDD).
http://cric-dd.insa-rennes.fr/FILES/
Depuis 4 ans, ce collectif organise chaque année le challenge inter campus « A vos défis ». Ce challenge consiste à rapprocher les étudiants des établissements rennais, les entreprises membres de la Fondation Rennes 1, les acteurs territoriaux, associations, … autour des problématiques de développement durable et en lien avec la transition écologique. L'objectif pour les étudiants est de relever en équipe pluridisciplinaire un des défis proposés, de s'engager dans un projet citoyen et universitaire pour imaginer des solutions aux problématiques de développement durable.
http://avosdefis.com/wp-content/uploads/2020/02/listeDesDefis.pdf
En novembre 2019, l'EHESP et les membres du CRICDD ont organisé la semaine du développement durable sur les campus rennais. Les établissements se sont mobilisés en faveur du développement durable avec une programmation de conférences, expositions, ateliers, formations et visites.
https://www.ehesp.fr/wp-content/uploads/2019/11/Programme_semaine_DD_UNIR_V4.pdf
En 2019, les actions mises en place lors de la « Semaine du Développement durable » associées à l'organisation du challenge « À vos défis » ont été récompensées par le label « Agir ensemble ».
https://agir-ensemble.net/agir-ensemble-le-label-agir-ensemble/
Enfin (reporté en 2021), les étudiant(e)s, personnels, habitant(e)s du quartier ou d’ailleurs… expert(e)s et novices pourront participer au BioBlitz sur les campus de Rennes 2 et de l’EHESP. Il s’agit d’un inventaire de la biodiversité réalisé comme son nom l’indique, en un “éclair” (blitz en allemand). Durant 48h, les participant(e)s vont travailler ensemble pour réaliser cet inventaire. https://www.ehesp.fr/ecole/developpement-durable-responsabilite-societale-ddrs/
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Il n'y a pas de formation spécifique aux enjeux de la transition écologique pour les enseignants de l'EHESP. Mais il existe une certaine expertise au sein de la communauté enseignante de l'EHESP puisqu'un tiers des enseignants-chercheurs contribue par leur recherche et leur expertise à la connaissance sur les risques pour la santé liés aux milieux de vie au sein du département Santé- environnement-travail et génie sanitaire (DSETGS, https://www.ehesp.fr/formation/organisation-de-la-formation/departements/sante-environnement-travail-et-genie-sanitaire/#equipe) et de l'institut de recherche en santé, environnement et travail (IRSET, https://www.irset.org/).
Les enseignant de l'IRSET et du DSETGS ont pour mission de former l'ensemble des apprenants de l'Ecole en santé environnement :
« Former et agir en interdisciplinarité et inter professionnalité en santé publique : une compétence clef de l'EHESP »
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
L'EHESP forme les cadres supérieurs de la santé et du secteur social, au niveau national et international. Elle propose des filières de formation de professionnels de santé (directeurs d'hôpitaux, directeurs d'établissement sanitaire, social et médico-social, …), des diplômes de master, mastère spécialisé® et doctorat ainsi qu'une une offre complète de formation tout au long de la vie dans les différents champs de la santé publique.
https://www.ehesp.fr/formation/organisation-de-la-formation/
La transition écologique et énergétique fait partie aujourd'hui des défis majeurs auxquels les publics en formation à l'EHESP sont confrontés dans leur prise de poste et par la suite. L'hôpital, les établissements de santé, sociaux, médico-sociaux et les institutions du système de santé devront être exemplaires en termes de responsabilité environnementale tout en répondant aux attentes sociétales des usagers et du personnel-citoyen. A ce titre, toutes ces organisations devront assurer leur mission de santé publique en informant et en sensibilisant patients et personnels aux conduites environnementales vertueuses.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Il n'y a pas de place « spécifique » donnée aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire mais de fait par son champ interdisciplinaire en santé publique, cette place est indéniablement existante.
A titre d'exemple : Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Fondation Croix-Rouge Française, Feuille d'Erable, ...
(ANAP), Agence nationale de sécurité sanitaire, de
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Aucune mesures d'impacts n'a été réalisée.
Parmi les formations qui présentent des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts : Pour les formations diplômantes
Pour les formations fonction publique
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Oui avec de nouvelles compétences :
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
L'une des 4 missions de l'EHESP est de contribuer aux activités de recherche en Santé publique et répond ainsi aux objectifs DD (ODD) des Nations Unies suivants : accès à la santé (ODD3), accès à une éducation de qualité (ODD4), égalité entre les sexes (ODD5), accès à l'eau salubre et à l'assainissement (ODD6), réduction des inégalités (ODD10), villes et communautés durables (ODD11), justice et paix (ODD16), partenariat pour des objectifs mondiaux (ODD17).
Parmi les domaines prioritaires répondant à des enjeux publics de santé, la thématique « environnements et santé » est l'un des 3 axes prioritaires du PSE 2019-23 de l'EHESP (page 6).
https://www.ehesp.fr/wp-content/uploads/2019/09/PSE_EHESP_2019-2023.pdf
L'Ecole, par la formation des cadres et des personnels techniques de santé environnementale, par la recherche et l'expertise contribue à identifier le rôle et la place des différents déterminants environnementaux dans la santé publique, à analyser leurs impacts, en vue d'éclairer les politiques publiques pour prévenir les risques liés à ces déterminants et promouvoir un environnement favorable à la santé. Dans une approche globale appréhendant les changements climatiques et environnementaux globaux, les principaux axes thématiques sont :
L’EHESP a aussi identifié le développement de la « recherche sur les services et le management en santé » comme une priorité dans son PSE. Dans ce projet interdisciplinaire, les problématiques de recherche sont regroupées dans 4 axes :
« Former et agir en interdisciplinarité et inter professionnalité en santé publique : une compétence clef de l’EHESP »
Depuis plusieurs années, l’EHESP soutient et finance des programmes de recherche interdisciplinaires, encourageant les travaux conduits par des chercheurs de l’Ecole. Ainsi le programme UrbASET (Urbanisme, Aménagements, Santé, Environnements, Territoires) soutient la mise en œuvre d’une équipe de recherche interdisciplinaire dont les travaux s’inscrivent dans une approche transversale des champs santé environnement et promotion de la santé. L’urbanisme favorable à la santé (UFS) et l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) sont investigués pour développer des méthodologies pour une meilleure intégration de la santé et de l’environnement à différentes échelles du territoire, dans un contexte de changement climatique.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Il n'y a pas de soutien spécifique pour la recherche en lien direct avec les enjeux de transition écologique mais par ses thématiques de recherche, ces enjeux sont intégrés dans le PSE et dans les axes prioritaires de recherche de l'Ecole.
Notons que le programme UrbASET (cf. question précédente) bénéficie d'un financement interne obtenu en réponse à l'appel d'offre pour l'Emergence et le soutien de structures ouvertes de recherche (ESSOR) à l'EHESP.
Par ailleurs, le parcours « environnement et santé » est l'un des parcours dans lequel sont inscrits les doctorants du Réseau doctoral en Santé Publique. Animé par l'EHESP, le Réseau doctoral réunit des Écoles doctorales membres, réparties sur le territoire français et vise à faciliter la formation pluridisciplinaire des doctorants et à développer leur pratique interdisciplinaire et internationale.
L'objectif de ce réseau et d'aboutir à l'émergence d'une communauté de professionnels et de chercheurs partageant une culture commune en santé publique. Dans cette optique, les doctorants suivent une formation pluridisciplinaire en santé publique, complémentaire à la formation qu'ils suivent dans leur école doctorale. Chaque année, le Réseau doctoral attribue aussi des contrats doctoraux sur concours. https://www.ehesp.fr/recherche/doctorat/reseau-doctoral/
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Non mais projet envisagé
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Dans le cadre de sa démarche DD&RS, 2 enseignants-chercheurs sont membres permanents du comité de pilotage pour les axes formation et recherche. Il représente la communauté enseignante pour la mise en œuvre de nouvelles actions en lien avec ces deux axes et les variables du référentiel CGE CPU.
Depuis 2018, l’EHESP est aussi engagée dans la mise en place d’un dispositif « éthique, intégrité et déontologie » en lien avec ses activités de recherche et de formation. En octobre 2018, L’EHESP a rejoint les 35 institutions françaises qui ont ratifié la Charte française de déontologie des métiers de la recherche explicitant les critères d’une démarche scientifique rigoureuse et intègre.
https://www.ehesp.fr/wp-content/uploads/2018/12/2015_Charte_fran%C3%A7aise_IS.pdf
Un Référent à l’intégrité scientifique (RIS) a été aussi nommé en 2018 par le Conseil d’Administration sur proposition du Directeur. Ses missions au sein de l’école consistent à :
https://www.ehesp.fr/2018/12/05/ethique-et-integrite-scientifique-l-ehesp-se-mobilise/
Des conférences et des sessions de formations et d’échanges sont organisées régulièrement auprès des personnels et des doctorants.
https://www.ehesp.fr/2018/09/13/journee-ethique-et-integrite-scientifique-20-septembre-2018/
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
En 2019 une nouvelle association est créée sur le campus de l'EHESP, « La Fabrique à Développement Durable ». https://www.facebook.com/LaFabriquee/. Ce projet associatif a pour but de mener des initiatives durables et écoresponsables sur le campus (ateliers DIY « Do it yourself », ventes d'objets éco-responsables…). Cette association est à destination des étudiants, élèves, personnels de l'EHESP. L'Ecole collabore aussi avec cette association dans le cadre de projets communs menés sur l'axe Environnement (tri des déchets, compost, suppression des bouteilles, emballage et couverts pastiques et suppression des gobelets, ...) et co-organise des évènements de sensibilisation (stands, soirées, animations, ...) à destination de tous (personnels et apprenants).
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Les associations étudiantes et élèves de l’EHESP collaborent avec le personnel de l’Ecole et l’Association sportive et culturelle (ASC) sur différents projets à caractères DD&RS. Parmi les différents projets (généralement pour tous sauf précision « étudiant ») initiés depuis 2015 avec les associations étudiantes et élèves de l’EHESP, on retrouve :
Mais aussi :
Comment valorisez-vous l’engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Comme mentionné précédemment, l'EHESP a structuré son engagement DD&RS par la mise en place d'une une stratégie et d'un plan d'actions. A la suite de l'adoption de cette stratégie, les actions présentées sont mises en œuvre dans le cadre d'un plan stratégique pluriannuel d'établissement (PSE 2019-23).
Pour l'axe formation, l'objectif opérationnel 4 « Valoriser les initiatives, les « engagements étudiants » dans les formations et hors formation » est inclus dans l'orientation stratégique du PSE page 17. https://www.ehesp.fr/wp-content/uploads/2019/09/PSE_EHESP_2019-2023.pdf
Et en lien avec le Service de la Vie Etudiante et les objectifs du PSE :
L'EHESP propose aux étudiants impliqués dans la vie associative de faire valoir cet engagement en s'inscrivant dans le dispositif d'engagement étudiant. Ce dispositif permet aux étudiants de valoriser les compétences acquises lors de leur engagement associatif via le dépôt d'un dossier et une présentation orale. La commission engagement étudiant peut octroyer 0,25 points supplémentaires sur la moyenne générale et l'engagement étudiant est inscrit dans le supplément au diplôme.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
Le tissu associatif de l'Ecole est fédéré au sein d'un Bureau des élèves et des étudiants (B2E). La Direction de l'Ecole soutient financièrement le B2E avec un budget annuel pour les projets collectifs et les initiatives élèves et étudiantes. Tous les porteurs de projet déposent une demande de subvention auprès du B2E et du service de la Vie Etudiante. Le B2E reverse ensuite le budget aux associations suite à une commission qui a lieu une fois par an pour la sélection des projets qui seront financés.
Indépendamment de cette commission, les associations peuvent demander un soutien financier au B2E. Le B2E établi un dossier destiné à être envoyé aux partenaires afin de récolter des fonds. Leur rôle est d'intégrer dans ce dossier tous les projets (élèves ou étudiants ou doctorants).
Il existe une deuxième commission spécifique pour les étudiants. Chaque étudiant, lors de son inscription paye la contribution vie étudiante et de campus (CVEC, https://cvec.etudiant.gouv.fr/) au CROUS. Le CROUS reverse à l'Ecole une somme qui doit servir à mettre en place des projets Santé, Sport, Culture. Cette contribution est « destinée à favoriser l'accueil et l'accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et à conforter les actions de prévention et d'éducation à la santé réalisées à leur intention » (article L. 841-5 du code de l'éducation). Les étudiants (individuels ou associations) peuvent donc proposer à l'EHESP des projets dans ces thématiques qui sont ensuite sélectionnés lors de la commission. Un bilan annuel est rendu au CROUS.
S'ils le souhaitent, les élèves et étudiants peuvent aussi mettre en place un stand de vente (gâteaux, crêpes, ...) en accord avec le service de la vie étudiante ou organiser également 1 soirée dans l'année qui leur permet de récolter des bénéfices.
L'intérêt de ces différentes méthodes de financement est bien de voir quelles sont leurs capacités à mener à bien leur projet sans compter uniquement sur des subventions de l'Ecole, limitées au vu du nombre d'associations et de projets et sans compter non plus uniquement sur le personnel avec les ventes internes.
Question visibilité, toutes les associations (élèves et étudiantes) figurent sur la plateforme de l'EHESP REAL (Ressources et Accompagnement en Ligne de l'EHESP, https://real.ehesp.fr/) dans la partie « Vie Etudiante ». Toutes leurs initiatives ou projets sont aussi diffusés auprès de tous par le Service de la vie étudiante
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
L’Ecole a réalisé son premier Bilan Carbone (BC) sur l’ensemble des bâtiments du site de Rennes (antenne Parisienne non intégrée) sur l’année civile 2017. Il sera réalisé tous les 3 ans, selon la réglementation (mise à jour 2021).
Ce premier BC est une étude complète, intégrant toutes les dépenses et les immobilisations comptables. Il a été effectué sur un maximum de postes d’émissions de l’année 2017 (intégrant au niveau comptable l’ensemble des immobilisations et des achats). Les Scopes 1, 2 et 3 retenus intègrent :
Le BC de l’Ecole est disponible sur le site de l’ADEME
https://www.bilans-ges.ademe.fr/fr/bilanenligne/detail/index/idElement/3154/back/bilans
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
Eco-mobilité
Depuis 2016, l’EHESP possède le « Label déplacement durable » remis par Rennes Métropole. Grâce à cette labellisation, le personnel et les élèves rémunérés par l’EHESP (cycle initial) peuvent bénéficier de tarifs préférentiels sur l’abonnement au réseau STAR (10%) et l’abonnement Vélo STAR (15%). https://www.ehesp.fr/2016/10/19/le-label-deplacement-durable-pour-lehesp/
« Campus sans Tabac »
Si la démarche de « Campus sans tabac » existe à l’étranger, l’EHESP a été en 2018 le premier établissement d’enseignement et de recherche à s’inscrire dans cette démarche en France.
Pour accompagner ce projet, l’EHESP bénéficie de l’accompagnement des partenaires, acteurs de la prévention : ARS Bretagne, Ville de Rennes, Ligue contre le cancer et MNH et le CHU de Rennes. https://www.ehesp.fr/campus/campus-sans-tabac/
Rennes Ville-Santé
L’Ecole a un partenariat avec le Réseau français des Villes-Santé de l’OMS (RFVS), présidé par la Ville de Rennes pour développer la coopération des villes dans la promotion de la santé (exemples : évaluation des impacts en santé, urbanisme et santé...) http://www.villes-sante.com/villes-du-reseau/rennes/
Université de Rennes - UniR
L’Ecole fait partie des 7 établissements d’ESR partenaires de l’Université de Rennes. Ensemble, ils travaillent sur des thématiques telles que le DD&RS, axe de collaboration commun. Sur cette thématique l’UniR s’est associé à 4 autres EESR de Rennes pour former le CRICDD (Collectif rennais inter-campus pour le développement durable). L’idée de ce collectif est que les référent.e.s DD de ces écoles et universités puissent mieux se connaitre, s’entraider, échanger des idées et mutualiser des pratiques et poursuivre la démarche de co‐organiser des événements communs. http://cric-dd.insa-rennes.fr/FILES/
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
L'EHESP est labélisée DD&RS depuis janvier 2020 et pour une durée de 4 ans
https://www.label-ddrs.org/index.php/les-acteurs-du-label/les-etablissements-labellises
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Une vraie adhésion et une forte dynamique collectives sont désormais installées au sein de l'EHESP dans le cadre de la politique DD&RS. Avec des mesures favorables, cette politique est soutenue par la Direction et fédère une implication de tous les acteurs, personnels, apprenants et le réseau local pour avancer collectivement. A noter toutefois :
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
L’EHESP est très investie dans les différents réseaux et mouvements sur ce sujet.
Tout d’abord elle est signataire de 2 tribunes, à travers lesquelles l’EHESP prouve son engagement :
Elle participe activement à différents groupes de travail (santé climat environnement) au sein de l’association The Shift Project.
https://theshiftproject.org/lavenir-de-la-planete-dans-lenseignement-superieur/
Elle contribue au projet FORTES du Campus de la transition et à l’élaboration du livre blanc sur « l’enseignement supérieur à l’heure de la transition écologique et sociale » en tant qu’EESR associé. https://campus-transition.org/enseignement/formations-academiques/projet-fortes-un-livre-blanc-sur-lenseignement-de-la-transition-ecologique/
Elle est membre du réseau « Une fonction publique pour la transition écologique ». Un réseau d'agents publics, venus de tous horizons et sensibles aux enjeux climat, énergie et biodiversité. https://www.linkedin.com/company/fpte/. Elle participe dans ce réseau au GT « adaptation au climat »
Elle est membre du GT « sobriété numérique et développement durable » de la cellule éthique en lien avec la feuille de route ministérielle du numérique en santé (Ministère des solidarités et de la santé)
Elle est aussi membre-actif et membre du CA du réseau national des responsables DD&RS – CIRSES (Collectif pour l’Intégration de la Responsabilité Sociétale et du développement durable dans l’Enseignement Supérieur) https://www.cirses.fr/ et membre de la commission DD&RS à la CGE - Conférence des grandes écoles https://www.cge.asso.fr/commissions/developpement-durable-et-responsabilite-societale-ddrs/
Elle a participé à l’enquête pour répondre à la question « de la sensibilisation et de la formation de l’ensemble des étudiants de notre système d’enseignement supérieur aux grands enjeux de la transition écologique » menée par le GT « Enseigner la Transition dans le Supérieur » au sein du MESRI https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Comment-renforcer-leducation-autour-monde-demain-2020-03-31-1201087043
Pouvez-vous décrire l’organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Je (chargée de mission DD&RS) me suis servi des documents officiels de l'Ecole (plan stratégique d'établissement, politique DD&RS, Bilan Carbone, évaluation HCERES), du bilan d'activité rédigé pour le dossier de candidature à la labellisation DD&RS, de la maquette du cours CHANCES, des ressources en ligne (sites intranet et internet de l'EHESP, site du CRICDD, ...), des comptes rendus des échanges avec les personnels et les apprenants impliqués sur les différents projets, ... pour rédiger une première version des réponses. Puis en fonction des questions, les membres du Copil DD&RS (la Directrice des Etudes, le Directeur de Cabinet, la Directrice de la scolarité et de la vie étudiante, le Responsable Qualité et Logistique à la Direction du Patrimoine, une Enseignante- chercheure ...) ont été sollicités et associés pour compléter ces réponses.
Une relecture a été faite par la Direction avant la mise en ligne.
Avez-vous des messages pour d’autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Le changement climatique est un phénomène global qui nous concerne toutes et tous et plus particulièrement celles et ceux qui se préoccupent de la santé des individus et des populations. Il est donc grand temps, et plus que temps, d'intégrer dans nos politiques et dans nos organisations les dimensions RSE et Santé environnementale, pour proposer aux générations futures un monde plus viable.
Une telle ambition implique nécessairement que, au-delà des spécialistes qui maîtrisent ces notions de manière quasi exclusive, l'ensemble des professionnels, quel que soit le secteur dont ils relèvent soit formé aux questions climatiques et énergétiques. Pas un domaine de notre vie n'échappera aux conséquences du changement climatique, qui requiert, comme souligné dans le rapport du Shift Project « Mobiliser l'enseignement supérieur pour le climat », que l'ensemble de la société soit formé à ces enjeux.
La RSE est un thème émergent et qui pèsera fortement à l'avenir sur notre système de santé et de soin. Tout comme l'impact du réchauffement climatique, aujourd'hui scientifiquement reconnu et de mieux en mieux évalué, qui nous interpelle à la fois en tant que citoyen(ne) et en tant que professionnel(le). L'hôpital et plus particulièrement les CHU (avec leurs missions d'enseignement et de recherche) sont donc doublement concernés. Le secteur de la santé se doit donc d'être exemplaire et pédagogique sur ces sujets pour donner « l'élan ».
La transition écologique et énergétique fait partie aujourd'hui des défis majeurs auxquels les publics en formation à l'EHESP sont confrontés dans leur prise de poste et par la suite. L'hôpital, les établissements de santé, sociaux, médico-sociaux et les institutions du système de santé devront être exemplaires en termes de responsabilité environnementale tout en répondant aux attentes sociétales des usagers et du personnel-citoyen. A ce titre, toutes ces organisations devront assurer leur mission de santé publique en informant et en sensibilisant patients et personnels aux conduites environnementales vertueuses.
L'EHESP est engagée à ce que la formation dans ses murs soit l'occasion pour les futurs professionnels de santé publique de comprendre la magnitude des enjeux, de mesurer l'impact de leurs décisions managériales, de se forger une culture commune et partagée avec les autres métiers, pour une action forte, efficace et coordonnée sur un territoire donné.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
Devenant « société à mission » en juillet 2021, emlyon réaffirme sa mission d’intérêt général dans les statuts de l’Ecole. ici
L’objectif de former nos étudiants aux enjeux et aux métiers de la transition écologique est bien inscrit dans la stratégie « Confluence 2025 » d’emlyon business school. En mars 2021, la nouvelle Présidente du Directoire et Directrice de l’école, Isabelle Huault, a formulé trois axes stratégiques pour structure à horizon 2025 le développement et la différentiation de notre école. L’engagement social et environnemental est un des trois objectifs majeurs du plan stratégique.
Plus d’information sur le plan stratégique Confluence 2025 ici et dans le reste de ce baromètre.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
Emlyon business school a inscrit les exigences DD&RS au cœur de sa stratégie Confluences 2025 et s'est donné les moyens de les mettre en œuvre.
Elle a fait des normes DD&RS le fil conducteur de sa Déclaration de Performance Extra Financière (DPEF), qui est auditée par un cabinet indépendant. L'école mobilise ses étudiants et son personnel dans cette perspective et coopère de manière étroite et régulière avec son réseau de parties prenantes et d'acteurs territoriaux. Ainsi, emlyon business school a déposé sa candidature pour le label DD&RS en mai 2021, avec pour objectif une labellisation à la fin de l’année 2021.
Elle a également rejoint le réseau du Global Compact des Nations Unies dédié à ces questions dans les écoles de commerce : “Principle for responsible management education” (PRME). Cette organisation dispose de 6 principes fondamentaux :
- Former les étudiants à devenir de futurs générateurs de valeur durable pour les entreprises et la société en général et à travailler pour une économie mondiale inclusive et durable ;
- Adapter les activités académiques, les programmes et les pratiques organisationnelles aux valeurs de responsabilité sociale mondiale telles qu'elles sont décrites dans les initiatives internationales telles que le Pacte mondial des Nations Unies ;
- Créer des cadres, du matériel, des processus et des environnements éducatifs qui permettront des expériences d'apprentissage efficaces pour un leadership responsable ;
- S’engager dans des recherches conceptuelles et empiriques qui feront progresser la compréhension du rôle, de la dynamique et de l'impact des entreprises dans la création d'une valeur sociale, environnementale et économique durable ;
- Interagir avec les dirigeants de sociétés commerciales pour approfondir les connaissances sur leurs défis en matière de responsabilité sociale et environnementale et pour explorer des approches conjointement efficaces pour relever ces défis ;
- Faciliter et soutenir le dialogue et le débat entre les éducateurs, les étudiants, les entreprises, le gouvernement, les consommateurs, les médias, les organisations de la société civile et d'autres groupes intéressés, et d’autres parties prenantes sur des questions critiques liées à la responsabilité sociale mondiale et à la durabilité.
La souscription de ces principes a pour conséquence la rédaction d’un rapport d’auto-évaluation que nous rédigeons tous les deux ans : lien du rapport 2020
Enfin, l’Ecole travaille également sur la certification B-Corp, à horizon 2022, qui porte à travers le monde des valeurs fortes de changement pour faire des entreprises « a force for good » et distinguer celles qui réconcilient but lucratif (for profit) et intérêt collectif (for purpose). Sa vision holistique et exigeante s’articule autour de 5 domaines d’impact : Gouvernance, Collaborateurs, Collectivité, Environnement et Clients. L’objectif de B-Corp est de certifier les entreprises qui intègrent dans leur modèle d’affaire et dans leurs opérations des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Les maquettes pédagogiques sont construites dans le cadre d’un dialogue entre la faculté, les programmes et les partenaires entreprises. Les étudiants ne sont pas associés à l’élaboration des programmes, mais ils font partie du mécanisme d’amélioration continue dans le cadre des remontées de remarques sous forme de questionnaire, à la fin de chaque cours, et aussi lors des réunions de délégués et de certains Comités de programme.
Nous pourrions proposer de systématiser la participation de représentants étudiants dans les Comités de programme qui discutent des forces et faiblesses du programme.
Cette année emlyon a annoncé le lancement du label SDGs Inside (Sustainable Development Goals Inside) qui a pour objectif de revisiter le référentiel des compétences de toutes les formations à l’aune des ODD. Il consiste à définir un cadre analytique qui permette de situer chaque enseignement dans un référentiel de compétences RSE, mis au regard des ODD, pour ensuite faire évoluer l’ensemble des enseignements vers une réponse complète et globale à ces enjeux.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
Au sein d’emlyon business school, une équipe est dédiée à la conduite du DD&RS. La Direction Responsabilité sociale et environnementale, rattachée à la Direction Générale, a été créée en janvier 2020. Elle est composée de :
- une directrice RSE, rattachée au Directoire et membre du Codir
- un professeur, coordinateur des enseignements RSE (2,5 jours)
- une professeure, directrice des programmes d’égalité des chances (3 jours)
- une responsable RSE (volet environnemental) & Wellness Center
- une responsable RSE (politique ouverture sociale) (3 jours)
- une chargée de mission reporting et société à mission
- un chargé de mission diversité & inculsion
- une référente handicap (4 jours)
- une équipe médico-sociale (une infirmière et une psychologue)
- deux jeunes en services civique en cours de recrutement sur des projets DD&RS
En définitif, 19 personnes / 15 Equivalents temps plein sont alloués à la stratégie DD&RS de l’établissement.
A cette équipe s’ajoutent les équipes de la direction immobilière, de la direction des achats et de la direction qualité qui interviennent plus spécifiquement sur les sujets DD&RS.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
Oui c’est bien dans le périmètre de la direction RSE. Son rôle s’inscrit dans la dynamique de l’école pour incarner l’engagement et pour piloter la transformation stratégique de l’organisation à travers l'ensemble de nos activités. Elle est garante du pilotage de la mission d’emlyon. Son action intervient au sein des pratiques d’enseignements, sur la politique de responsabilité sociale, d’ouverture sociale et d’égalité des chances, ainsi que sur le sujet de la gestion durable et inclusive de tous les campus.
Parmi ses activités, la direction intervient entre autres sur :
- la valorisation de l’activité RSE en lien avec la communication interne et externe,
- la structuration et l’animation de commissions référents RSE,
- l’intégration de l’axe RSE dans les démarches de qualité et d’accréditation,
- le pilotage de projets transverses RSE
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
Les sources de financement de l’établissement liées aux programmes de formation comprennent les « tuition fees » (frais de scolarité) payés par les étudiants, par les entreprises qui financent des formations dans le cadre de l’alternance ou du financement de programmes de formation professionnelle, ou par des organismes publics du type CPF, Pôle Emploi, les OPCO...
L’école bénéficie également de financements dans le cadre de partenariats, qui sont liés, soit à la recherche (financement de chaires et/ou de projets de recherche…), soit à des infrastructures.
De manière générale, le financement provient de diverses sources externes telles que : le mécénat, le sponsoring d’entreprise, les dons particuliers, la taxe d’apprentissage, les subventions publiques ou encore les actionnaires.
L’établissement noue des partenariats financiers et non-financiers en accord avec les valeurs de l’école et selon la charte de mécénat et de dons. Nous accordons de plus en plus d’importance à l’investissement dans la transition écologique de nos partenaires. En effet, notre statut d’entreprise à mission détermine les critères de sélection de nos partenaires ; par exemple, emlyon business school ne noue pas de partenariat avec des entreprises polluantes et non respectueuses de l’environnement.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement este-lle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
Les principaux partenaires entreprises sont cités sur la page « Partenaires » de notre site internet : https://em-lyon.com/entreprises/partenariats/offre-partenariats
En outre, les partenariats avec les banques sont également listés ici : https://em-lyon.com/decouvrir-emlyon-business-school/banques-partenaires
Finalement, une liste de nos partenaires académiques est disponible ici : https://em-lyon.com/international/partenariats-academiques
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l'apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés t avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Emlyon business school inclut les enjeux de la transition écologique et de la soutenabilité sociale et de l'éthique dans toutes ses formations. La diffusion des enjeux environnementaux et sociétaux de manière transversale dans les enseignements autour de la RSE et des ODD se fait dans l’ensemble de nos programmes.
L’école a inscrit dans son plan stratégique Confluences 2025 le renforcement de la formation des étudiantes et étudiants aux enjeux de la transition écologique, de la soutenabilité sociale et de l’éthique sur la base des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.
En outre, le passage du SULITest est obligatoire pour tous les programmes. Le SULITest est une initiative internationale permettant de mesurer et d'améliorer les connaissances, compétences, et mentalités sur le développement durable. Cet outil est utilisé dans de nombreuses institutions académiques et non-académiques de plus de 50 pays. emlyon business school est en 2020/2021 la 2ème école utilisatrice au monde en termes de volume pour le passage de ce test.
Pour le programme Grande Ecole :
A partir de la rentrée 2021, emlyon business school rend obligatoire pour toutes les étudiantes et tous les étudiants du PGE le cours « Agir pour le climat » afin de les former aux enjeux de la transition écologique. Ce cours de 15 heures de Face-to-Face et d’une trentaine d’heures de travaux de groupes encadrés permet aux étudiants de comprendre les implications politiques et économiques de l'urgence climatiques ainsi que les enjeux, responsabilités et actions de plusieurs acteurs (pays, villes, entreprises, associations ou individus). A la fin du cours, les étudiantes et étudiants seront capables de réaliser des diagnostics sur des enjeux climatiques à de multiples niveaux. Le parcours de formation « Agir à l’innovation sociale – MySezame » est obligatoire pour tous les étudiants en première année. La Fresque du climat est obligatoire pour tous à la rentrée et elle est disponible pour les autres durant l'année académique. Tous les étudiants feront également le SULITest. Après la première année, il existe une vingtaine d’électifs dédiés à la RSE.
Pour le Global BBA :
A partir de la rentrée 2022, emlyon business school rendra obligatoire pour toutes les étudiantes et tous les étudiants du Global BBA le cours « Agir pour le climat » afin de les former aux enjeux de la transition écologique. Un cours « fondamentaux RSE » est dispensé en A2, et une spécialisation Corporate entrepreneurship & Innovation est proposée. Dans le cadre d’une réforme du programme, pour la rentrée 2022, il est prévu de structurer le parcours RSE et DD de façon progressive sur les 4 années d’études, avec une forte dimension internationale réunissant des élèves de nos différents campus (St. Etienne, Casablanca, Shanghai, Bubaneshwar) autour d’activités pédagogiques en commun.
Pour les Mastères spécialisés et les Masters of Science :
Pour les International MBA et les Executive MBA :
Les IMBA et EMBA ont été les pilotes du label SDGs Inside (cf. question 3 - Formations). En effet, ils sont les premiers à avoir été totalement redesignés autour de la RSE. Ces formations proposent alors un cours spécifiques RSE ainsi qu’une orientation RSE dans chaque cours. 125h/1046 sont dédiées au DD&RS pour les IMBA, et 141h pour les EMBA. Parmi eux, un cycle de conférences "build the future", un module BPI avec une matinée RSE et la Fresque du climat sont déployés pour la formation continue.
La transition écologique fait-elle l'objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
Le Mastère spécialisé ® Management de la transition énergétique forme les étudiants aux enjeux de la transition énergétique. Ce sont des profils généralistes, appelés à travailler dans des collectivités territoriales, des bureaux stratégiques. Le programme leur apporte des éléments liés à la stratégie d’entreprise et des enseignements autour des énergies et des nouvelles technologies. Dans ce cadre, nous cherchons à élargir le spectre afin d’aller davantage vers la transition écologique. En outre, le module Sustainable design de ce Mastère spécialisé ® a pour objectif de montrer l’intérêt du développement durable et de l’écologie dans le cadre d’un cycle de vie de produit. Sont étudiées l’évaluation environnementale quantitative dans l’analyse du cycle de vie, l’éco-conception, la réduction de l’impact, l’incitation au réemploi et à la réparabilité des produits… Il est également question de conception sociale et éthique : innovation frugale, low tech, conception de produits pour les pays en développement…
Des programmes spécifiques MS et MSc in seront également créés dans ces domaines, en partenariat avec d’autres institutions d’enseignement supérieur, comme par exemple le programme « AI and data science for sustainable development » avec des écoles d’ingénieurs.
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Sur la base des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, l’école a fait le choix de renforcer la formation des étudiantes et étudiants aux enjeux de la transition écologique, de la soutenabilité sociale et de l’éthique.
Cette année emlyon a lancé le label SDGs Inside (Sustainable Development Goals Inside) qui a pour objectif de revisiter le référentiel des compétences de toutes les formations à l’aune des ODD. Il consiste à définir un cadre analytique qui permette de situer chaque enseignement dans un référentiel de compétences RSE, mis au regard des ODD, pour ensuite faire évoluer l’ensemble des enseignements vers une réponse complète et globale à ces enjeux.
A partir de la rentrée 2021, emlyon business school rend obligatoire pour toutes les étudiantes et tous les étudiants du PGE (2022 pour ceux du Global BBA) le cours « Agir pour le climat » afin de les former aux enjeux de la conversion écologique (voir détail plus haut)
Enfin, un comité pédagogique assure l'irrigation de la RSE dans les cours de toutes les formations. Il se tient tous les mois.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Suite aux audits internes de notre programme IMBA (en 2019) et EMBA (en 2020), nous avons établi une grille d’analyse des compétences RSE identifiées dans les cours de ces deux programmes. Nous avons par la suite analysé de quelle façon les 31 compétences RSE ont été abordé pédagogiquement dans les cours et à quel niveau se situait l’acquisition des compétences par les participants. Pour le mesurer, nous utilisons la taxonomie de Bloom, réduite à 3 niveau (Understand/Apply & Analyze/Evaluate & Create). Nous avons dans un deuxième temps combiné les ODD des Nations Unies avec nos 31 compétences RSE. Cette grille analytique nous permet donc de lier un Objectif du Développement avec un/des champs disciplinaire(s) et les compétences RSE y afférant. A titre d’exemple : l’Objectif 1.2. « equal acces to company ressources » est pour nous un sujet en RH, en stratégie et en RSE et lié aux compétences 4, 16, 23, 24, 25, 28.
Cette grille est actuellement utilisée pour analyser tous les cours dispensés dans différents programmes (autre que IMBA et EMBA) afin d’identifier les compétences déjà enseignées et celles qu’il faudrait renforcer et/ou développer dans nos enseignements. Cet outil nous aide dans la réflexion autour des réformes de programmes prévues pour la rentrée 2022.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
Emlyon business school assure la diffusion des enjeux environnementaux et sociétaux de manière transversale dans les enseignements de l’ensemble de ces formations autour de la RSE et des ODD.
Au sein du PGE, cinq enseignements obligatoires liés à la transition sont abordés (SULITest, Fresque du climat, Parcours MySezame, Agir pour le climat, PCE avec validation de l’impact social/environnemental à chaque étape), puis une vingtaine d'électifs dédiés à la RSE sont proposés après la A1 dont plusieurs traitent de la transition écologique (Systems Thinking and Sustainability, Economie sociale et solidaire, enjeux climatiques : adaptation des entreprises, gestion de la chaine logistique verte, finance verte, achat d’énergie, fondamentaux des Transitions Énergétiques, fondamentaux des changements climatiques, stratégies climatiques des organisations etc.). Les outils et approches pédagogiques sont divers et variés, allant de la lecture d’ouvrages de références (Manuel de la grande Transition, Atlas de l’Anthropocène…) à l’utilisation de simulateurs (EnRoads – climate change simulator) jusqu’à la réalisation de bilans carbone comme dans le cours « stratégies climatiques des organisations ».
En ce qui concerne le BBA, trois enseignements obligatoires liés à la transition sont abordés (RSE et développement durable, sustainability and CSR in Sports, Innovation for sustainable business). Tous les étudiants doivent obligatoirement passer le SULITest.
Dans le cadre des MS et Mscin, hormis le module obligatoire en ligne déjà évoqué (voir question 1/), des enseignements obligatoires propres à chaque programme traitent de la transition (Sustainable development, Strategizing CSR and governance, sustainable purchase, sustainble supply chain, sustainble business development and project, RSE).
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Les enseignements liés à la transition écologique procèdent de plusieurs constats et observations formulés par nos partenaires entreprises/employeurs, nos professeurs-chercheurs et nos étudiants eux-mêmes. Tous ont identifié le besoin d’intégrer la notion de transition écologique aux programmes existants, et de créer des programmes qui lui soient plus spécifiquement dédiés. En particulier, ce sont les programmes MBA qui ont été pionniers dans ce domaine et introduit, dès 2018, avec plusieurs professeurs, des éléments qui prennent systématiquement en compte cette thématique.
L’école a choisi d’intégrer cette thématique à la fois dans des enseignements classiques, sous forme de cours où la notion de transition écologique fait partie intégrante de l’enseignement, et dans des activités pédagogiques expérientielles, comme les Serious games liés à la Fresque du climat dispensés en semaine initiale de tous les programmes dès la rentrée 2020-21, des projets de recherche appliquée en sciences sociales dès la première année des programmes du PGE et du BBA (RECAPSS) et des projets de fin d’étude (MakersProject).
Nous constatons que les étudiants sont en demande de ces enseignements : non seulement ils expriment leur satisfaction dans les évaluations des cours et des activités pédagogiques liés à la transition énergétique, mais ils sont également nombreux à choisir des cours électifs qui traitent de
cette thématique et à reprendre de leur propre chef cette même thématique pour des projets ou des activités où le sujet est au libre choix de l’étudiant ou du groupe d’étudiants.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser / informer sur les questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d’experts, journées dédiées, gamification (escape game etc..)) ?
Rentrée Climat
A partir de la rentrée 2021, emlyon proposera à toutes les étudiantes et tous les étudiants de participer à la Fresque du climat afin de se former aux enjeux de la transition écologique.
BBA – Conférences
A la rentrée de septembre 2020, une conférence RSE, en français et en anglais, a été organisée pour permettre aux étudiantes et étudiants du Global BBA d'emlyon de se familiariser avec les enjeux DDRS. Au total, 640 personnes y ont assisté sur 4 campus différents.
En outre, des conférences ont eu lieu sur les thèmes suivants : échange avec des entrepreneurs (Time for the Planet), des artistes qui mettent leur art au service de la transition énergétique.
Activités peer-to-peer MS et MSc in
Des activités peer-to-peer autour des 17 ODD des Nations Unies ont été déployées dans tous nos programmes MS et MSc in. Cela concerne 1 200 personnes sur 2 campus.
SEDD – campus Ecully
Du 29 mars au 2 avril 2021, s'est déroulée sous un format hybride la Semaine Etudiante du Développement Durable, organisée par le NOISE emlyon. Cette semaine de sensibilisation organisée chaque année début avril a pour objectif de sensibiliser les étudiantes et étudiants, mais aussi les collaboratrices et les collaborateurs de l'Ecole au développement durable, et les pousser à l'action. Tout au long de la semaine se sont déroulés plusieurs événements aux thématiques variées : conférences, tables rondes, ateliers de sensibilisation et DIY, exposition photo, ventes de box 0 déchets, rencontres et échanges avec les alumni et les entreprises du secteur…
Isabelle Huault, Présidente du Directoire et Directrice Générale a introduit cette semaine et affirmé ainsi la volonté et les engagements de l'Ecole à insuffler le Développement Durable dans l'ensemble de son fonctionnement et de son organisation. Bénédicte Bost, Directrice RSE, a également pris la parole afin de présenter les grandes actions menées et celles à venir.
En chiffres, la SEDD 2021, ce fut : 5 jours, 24 événements, 30 associations et près de 700 participantes et participants en ligne et sur le campus d'Ecully.
Article dédié ici
Journée du personnel
Chaque année, durant la journée du personnel, une activité de team building est organisée autour de la RSE. En 2021, le staff emlyon va embarquer pour un « Tour du Monde en Solidaire ». En effet, la sensibilisation, sous forme d’activité ludique, portera sur la transition écologique : le but étant de sensibiliser collectivement les participantes et participants aux problématiques environnementales. Durant cette activité, le staff devra, en équipe, répondre à des énigmes sur des bornes interactives. De nombreux thèmes seront abordés parmi lesquels les déchets, l’éco-tourisme, les modes de déplacement, les labels… Les bonnes réponses accorderont des points à chaque équipe et à l’issue de l’activité, ces points seront transformés en arbres qui seront plantés par notre partenaire Reforest’Action, suite à cette journée.
Sensibilisation au tri et au recyclage
Des sensibilisations au tri et au recyclage sont organisées au moins une fois dans l’année avec la présence de nos partenaires Paprec et Cy-Clope, deux acteurs au cœur de la valorisation des déchets sur le campus. Pour ce faire, ils tiennent un stand et se rendent présents pour répondre aux questions de nos collaboratrices et collaborateurs.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
Nous avons pour objectif de sensibiliser l’ensemble de notre personnel aux enjeux de la transition écologique. Depuis septembre 2020, dans une perspective de mobilisation face au défi climatique, nous avons organisé et proposé, à tout notre personnel, dont les enseignant.e.s, des ateliers « La Fresque du Climat ». Parmi les 80 tuteurs qui ont encadré des fresques en ligne on comptait une quinzaine de personnes du personnel et une dizaine de professeurs.
La formation d’une dizaine de membres du personnel (staff, professeurs, instructeurs) les rendant capables de faire un bilan carbone est prévu pour l’automne 2021. La formation sera animée par un organisme externe (IFC).
Deux nouveaux professeurs ont été recrutés pour le 1er septembre 2021 dont un enseignant-chercheur spécialiste de la transition énergétique et du changement climatique ainsi qu’un professeur RSE avec des travaux de recherche portant sur des questions du développement durable.
L’interdisciplinarité est un des fondamentaux de notre approche pédagogique car nous n’avons pas de « département RSE/DD » mais des professeurs spécialistes des enjeux sociaux et environnementaux sont représentés dans tous les champs disciplinaires à emlyon.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Chaque année, nous mesurons et analysons l’insertion de nos jeunes diplômés sur l’ensemble de nos formations. Sur l’ensemble de la formation initiale, ci-après les résultats d’insertion selon l’enquête menée en 2020 sur les diplômés 2019.
Fonctions d’insertion
Secteurs d’insertion
Nous identifions plusieurs façons d‘être en phase avec les enjeux de la transition écologique :
- Travailler directement dans le secteur et/ou occuper des fonctions sur le thème de la transition énergétique (cas particulier : entreprendre dans ce secteur)
- Contribuer indirectement en tant que jeune diplômé emlyon et manager responsable ayant été sensibilisé aux problématiques de la transition écologique
Pour le premier point, les enquêtes d’insertion menées conjointement avec la CGE ne nous permettent pas encore de mesurer l’impact direct et précis de nos jeunes diplômés dans ces secteurs/ fonctions.
Parmi les entreprises créées par nos jeunes diplômés, nous pouvons citer l’exemple des Petites Françaises qui proposent des tasses comestibles qui peuvent être dégustées après chaque usage pour limiter au maximum les déchets !
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d'entreprises, interventions d'Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Forum IMPACT
Depuis 2019, chaque année, le Forum « IMPACT - IMPROVE AND ACT » est organisé par le Noise emlyon en collaboration avec le Career Center de l’école. Ce forum est une journée dédiée aux opportunités de carrières dans l’univers de l’Entrepreneuriat social et environnemental. L’Économie Sociale et Solidaire est en pleine croissance et représente aujourd'hui plus de deux millions de salariés : faire sa carrière dans ce secteur, c'est possible, et pas seulement dans des associations ! On peut travailler dans l'économie sociale et solidaire au sein d'un groupe multinational, comme d'une start-up ou d'une association, et ce en France ou à l'autre bout du monde.
Au cours de cette journée, des structures viennent sur le campus d'emlyon afin de partager leurs expériences et leur vision de l'innovation sociale. En outre, des tables rondes ont été organisées afin que les étudiants puissent dialoguer de façon plus informelle avec des acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire. La version 2020 a eu lieu en format digital avec la venue de plusieurs entreprises à impact positif qui ont pu échanger avec les étudiants d'emlyon business school à travers 3 temps forts : table ronde, stand virtuel et entretiens.
Plusieurs autres opportunités ou formats sont favorables à ce type de sensibilisation étudiante.
Deux évènements sur cette thématique sont inscrits à l’agenda de nos étudiants (Vocation Day Impact et Vocation Day Transition Energétique).
Forum IMPACT
Depuis 2019, chaque année, le Forum « IMPACT - IMPROVE AND ACT » est organisé par le Noise emlyon en collaboration avec le Career Center de l’école. Ce forum est une journée dédiée aux opportunités de carrières dans l’univers de l’Entrepreneuriat social et environnemental. L’Économie Sociale et Solidaire est en pleine croissance et représente aujourd'hui plus de deux millions de salariés : faire sa carrière dans ce secteur, c'est possible, et pas seulement dans des associations ! On peut travailler dans l'économie sociale et solidaire au sein d'un groupe multinational, comme d'une start-up ou d'une association, et ce en France ou à l'autre bout du monde.
Au cours de cette journée, des structures viennent sur le campus d'emlyon afin de partager leurs expériences et leur vision de l'innovation sociale. En outre, des tables rondes ont été organisées afin que les étudiants puissent dialoguer de façon plus informelle avec des acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire. La version 2020 a eu lieu en format digital avec la venue de plusieurs entreprises à impact positif qui ont pu échanger avec les étudiants d'emlyon business school à travers 3 temps forts : table ronde, stand virtuel et entretiens.
Plusieurs autres opportunités ou formats sont favorables à ce type de sensibilisation étudiante.
Deux évènements sur cette thématique sont inscrits à l’agenda de nos étudiants (Vocation Day Impact et Vocation Day Transition Energétique).
Un Vocation Day (https://em-lyon.com/entreprises/employabilite/evenements-thematiques-en-ligne/vocation-days) s'articule autour de trois temps forts :
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
emlyon inclut la notion d'engagement social et environnemental dans tous ses programmes pour renforcer la formation des étudiants et étudiantes aux enjeux de la conversion écologique, de la soutenabilité sociale et de l'éthique. Avec l’objectif de "former des leaders responsables"
- Le référentiel de compétences de nos formations a été revu sur la base des 17 objectifs de développement durable de l'ONU pour toute les formations et création du label « SDGs Inside »
- Des actions dédiées et spécifiques sont organisées au sein de plusieurs programmes, par exemple : Cours « Agir pour le climat » obligatoire pour le PGE et bientôt le Global BBA / Fresque pour le Climat…
- emlyon s’engage dans la création de programmes spécifiques MS et MSc In dans ce domaine
Programme d’Engagement Responsable
L’Ecole a créé depuis 2016 le parcours d’Engagement Responsable au sein du Programme Grande Ecole. Cette initiative vise à sensibiliser les étudiantes et étudiants aux problématiques sociales et environnementales pour en faire des acteurs conscients des enjeux de demain, prêts à s’investir et à défendre leurs valeurs pour le bien commun. Les étudiantes et étudiants créent, co-créent, participent à des projets, et développent leur potentiel à innover. Ce parcours est très original voire unique dans notre environnement car il s’agit d’un requis au diplôme. Dans le cadre de cet engagement, les étudiants doivent réaliser au moins 80% d’actions de terrain auprès de leur public bénéficiaire.
Du fait de la crise sanitaire, durant les deux dernières années académiques, la majorité des engagements ont été à visée sociale. L’équipe d’Engagement Responsable travaille en outre, tout au long de l’année, au développement de nouveaux partenariats avec des associations. L’objectif pour l’année à venir est de développer de nouveaux partenariats à visée environnementale.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera menée à évoluer dans le cadre d'une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Effectivement, le marché du travail est en pleine mutation et en éveil sur ces notions de transition énergétique et d’économie sociale et solidaire. La demande sera forcément croissante, et ce du fait de plusieurs facteurs :
- De plus en plus d’entreprises sont en demande sur ces métiers ;
- Les entreprises auront besoin et verront comme un atout d’embaucher des leaders responsables ;
- Les souhaits des étudiants/ jeunes diplômés eux-mêmes qui vont faire évoluer les pratiques.
L’aspect légal/ juridique via les contraintes et obligations fixées par les Etats peut venir impacter le marché du travail.
Les enjeux écologiques et sociaux sont ils au cœur des stratégies de recherche de votre établissement? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
Nos 8 centres de recherche font le lien entre la recherche et la pratique dans des champs thématiques et stratégiques DD&RS afin d'adresser et anticiper les défis et les changements dans notre économie et société.
Le manuel de la faculté identifie et formalise les impacts DD&RS dans la conduite de recherche de nos professeurs qui doivent de fait répondre à ces exigences :
- environnementales :
- sociales & économiques :
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d'enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s'engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Bien que ce sujet soit porté et adressé par de nombreux travaux de recherche, la Direction de la recherche n’a pas aujourd’hui d’ambition spécifiquement définie sur ces sujets. Le principe de liberté académique prévaut, et les chercheurs ont donc la liberté de choisir eux-mêmes leurs thématiques de recherche. Ainsi, la recherche au niveau doctoral couvre en partie des enjeux de transition écologique mais les budgets qui y sont alloués ne sont, à ce stade, pas encore fléchés. Dans les programmes PGE, MBA et BBA, l’école encourage fortement les activités de recherche (projet RECAPSS) et un nombre significatif d’autres projets en cours de scolarité ou en fin d’études portent notamment sur les enjeux de la transition écologique.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Les huit centres de recherche emlyon business school font le lien entre la recherche et la pratique dans des champs thématiques et stratégiques DD&RS afin d'adresser et anticiper les défis et les changements dans notre économie et société :
- Aim research center on artificial intelligence in value creation : ce centre de recherche explore trois dimensions de la création de valeur (l'IA dans la valeur commerciale, l'IA dans la valeur éthique et l'IA dans la valeur sociétale).
- Centre de recherche pour le travail, la technologie et l'organisation : leur recherche se concentre sur le rôle de l'expertise et des professions dans le façonnement des changements technologiques, organisationnels et institutionnels et, réciproquement, sur la façon dont ces changements remodèlent l'expertise, les professions et le travail.
- L'institut français de gouvernement des entreprises (I.F.G.E.) : fondé sur les travaux engagés à emlyon depuis 1996, l'IFGE accumule du savoir et de l’expérience pour les mettre à disposition des acteurs du gouvernement des entreprises. L’IFGE, participe aux grands débats sociaux et politiques qui permettent de faire évoluer la gouvernance de l’entreprise grâce à un réseau de partenaires (entreprises, syndicats professionnels et syndicats de salariés).
- Le centre de recherches OCE (organizations, critical & ethnographic perspectives) : le centre OCE a été créé en 2004 avec l’intime conviction que les recherches portant sur le travail, les organisations et le management bénéficieraient grandement de perspectives critiques et politiques, selon lesquelles l’appréhension des dynamiques sociales organisationnelles et institutionnelles ne peuvent faire l’économie d’une compréhension fine des expériences individuelles et ordinaires au travail.
- STORM (research center in strategy & organization) : STORM est le centre de recherche d'emlyon business school, lancé en septembre 2016, qui traite de la stratégie et de l'organisation.
- Lifestyle research centre : l'objectif principal de leur recherche est d'examiner les « ruptures » et les changements en cours dans les phénomènes de style de vie qui ont un impact sur la formation et l'évolution du marché ainsi que sur l'image de marque.
QUANT : l'équipe de recherche effectue des recherches fondamentales et appliquées pour résoudre des problèmes complexes survenant dans les systèmes décisionnels. L'accent est mis sur les approches d'intelligence computationnelle et les méthodologies d'optimisation adaptées à des applications pratiques spécifiques telles que la logistique / transport, le service client, la planification de la main-d'œuvre ou la gestion du rendement / des revenus.
Emlyon business school a défini dans sa stratégie Confluences 2025 la création de 3 nouveaux instituts qui intègrent des dimensions significatives en termes de RSE regroupant formations, recherche, chaires et partenariats socio-économiques : Ethno-Institut, Institut d'Intelligence Artificielle et de Management, et Institut d'Innovation Sociale. Ces trois nouveaux instituts - regroupant formations, recherche, chaires et partenariats socio-économiques – seront également créés pour stimuler la formation par l’expérience et la recherche d’excellence sur des thématiques transversales à l’école.
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l'impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
L’impact de la recherche est un axe important, puisqu’il fait partie des normes de qualité AACSB, EQUIS et AMBA auxquelles nous nous soumettons volontairement et pour lesquelles nous sommes accrédités depuis de nombreuses années. L’impact est vu, à la fois sous l’angle académique (publications, citations et notoriété), et sous l’angle professionnel (vulgarisation de la recherche, travaux de recherche menés conjointement avec des entreprises partenaires). Nous sommes également en cours de renouvellement du label BSIS (business school impact system), délivré par la FNEGE et EFMD.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Oui, l’établissement soutient et encourage directement et les étudiantes et étudiants et associations étudiantes engagés dans des actions de DD&RS. Le conseil de corporation accompagne les élèves dans la vie associative et fait le lien avec la Direction de l'école.
Parmi les associations d’emlyon business school, on compte :
- 8 associations avec des missions DD&RS : Solidari’terre, Cheer-Up, NOISE, CasaBlanca Help'em, em'anity, Human, Astuce
2 collectifs DD&RS : Olympe, Em'brace
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Noise emlyon
NOISE signifie Nouvel Observatoire de l'Innovation Sociale et Environnementale. Créé en 2010 à l'ESCP Europe, le NOISE représente aujourd'hui une communauté de plus de 1000 « Noiseurs » provenant de 10 Grandes Ecoles françaises. Créée en 2009 sous le nom d’EMicrocrédit, l'association d'innovation sociale et environnementale de l'emlyon business school rejoint le réseau du NOISE en 2015 et devient le NOISE emlyon.
Grands événements :
- Sensibilisation : MKS (Make Sense Room), Earth Sound Festival (avec Solidari’Terre), SEDD (Semaine étudiante du développement durable) avec le REFEDD, ventes de paniers de fruits et légumes, ventes de Box 0 déchet, corner de l’Innovation Sociale (Impact)
- Accompagnement : MiMi (Missions de Microfinance), The Rise (concours inter-écoles de microcrédits), ecofest (label d’accompagnement), ekko (missions auprès d’entrepreneurs sociaux de la région lyonnaise avec la Fondation Deloitte), ADIE (cours d’entrepreneuriat)
- Propulsion : SIWE (Social Impact Week-end avec Genius), SBC (Social Business Challenge), NHU (Noisy Hold’Up)
Cheer'Up
Cheer Up ! emlyon est une association étudiante accompagnant des jeunes entre 15 et 25 ans, atteints de cancer, dans la réalisation de projets personnels. Chaque semaine, les bénévoles de l’association vont rendre visite aux malades au Centre Léon Bérard de Lyon. Cette association a la particularité d’instaurer une relation unique de jeune à jeune avec le/la patient.e, trop souvent isolé.e durant les périodes de traitement.
Les bénévoles proposent d’accompagner les jeunes dans la réalisation d’un projet personnel, avec la conviction que leur offrir l’opportunité de se battre pour leur projet, c’est leur donner les moyens de se battre contre le cancer ! Ces projets peuvent prendre des formes diverses : séjour au ski, week-end Thalasso, visite d’une ville, accompagnement dans un projet professionnel ... Cheer Up ! s’adapte aux envies de chacun, au gré des rencontres. Depuis 2019, Cheer Up ! emlyon est en partenariat avec le FC Lyon. Joueurs de l’équipe U17 et bénévoles de l’association vont rendre visite aux jeunes conjointement, et leurs proposent d’assister à des matchs de l’OL en leur compagnie.
Grands événements
- Cupid’Up : vente de roses à l’occasion de la Saint-Valentin
- Semaine Contre le Cancer : sensibiliser les étudiantes et étudiants à la lutte contre le cancer et à l’action de Cheer Up ! dans les hôpitaux Lyonnais.
- HoliUp! : color Run organisée par CheerUp EmLyon afin de récolter des fonds pour les enfants malades du centre Léon Bérard
- Course Contre le Cancer : ouverte à toutes les lyonnaises et lyonnais, la course repose sur un principe simple : grâce aux partenaires financiers de l’événement, chaque tour couru rapporte un euro à l’association !
- Octobre Rose et Movember : campagnes nationales de sensibilisation afin de transmettre des informations importantes sur les cancers féminins et masculins.
Solidari'Terre
Solidari’Terre est une association caritative qui a vocation à apporter une aide concrète et durable aux communautés en difficulté. L’initiative est née en 1993 sous le nom “Centrale Sup de Co Humanitaire” et change de nom en 2001 pour devenir Solidari’Terre. Elle tire ses membres et ses forces de l’emlyon business school et de l’Ecole Centrale de Lyon. Deux campus, deux formations complémentaires, pour plus d’échanges, plus d’ouverture et plus de compétences. L’association mène des actions de solidarité internationale, des actions nationales, mais aussi des actions de proximité dans l’agglomération lyonnaise. Tous les membres de Solidari’Terre sont entièrement bénévole.
Grands événements :
- Les missions de solidarité internationales : organisation de missions d'aide au développement à l'international, dans des domaines variés : construction, reboisement, accès à l'eau, sensibilisation à l'hygiène, éducation... Développées main dans la main avec les communautés locales, ces projets sont le fruit de partenariats de long terme, noués par Solidari'terre avec des associations de confiance. Les équipes de volontaires organise une levée de fonds avant leur départ. La totalité des fonds récoltés est réinvestie directement sur place.
- Les missions solidaires de proximité :
- Les campagnes de sensibilisation sur les campus :
- Les événements de sensibilisation à Lyon :
Astuce
Astuce est l'association étudiante qui se bat en faveur de l'égalité des chances. Elle organise du tutorat dans plusieurs collèges et lycées. Le deuxième volet proposé est celui des jeux de société, davantage destiné aux étudiantes et étudiants du campus.
Grands événements :
- En faveur de l’égalité des chances :
- A destination des emliens : les Jeux Interdits (soirées jeux de société)
EM'Anity
Em'anity, fusion des mots "emlyon" et "humanité", est une association caritative active depuis plusieurs années au sein d'emlyon business school sur le campus de Paris.
Les objectifs de cette association sont évidemment caritatifs, mais aussi liés à la lutte pour la défense de l'environnement, des droits des femmes, de la reconnaissance des minorités, de la protection des animaux, de la protection des enfants malades ainsi que le soutien aux personnes handicapées. Ainsi, em'anity a pour but d'œuvrer pour un monde meilleur par le biais de ses participantes et participants et de leurs idées et convictions.
Grands événements :
- Participation à la collecte nationale des Restos du Cœur (février/mars)
- Vente de chocolats (à l'occasion de Pâques) au sein du campus de Paris pour pouvoir faire des dons à une association qui vient en aide aux autistes (avril).
- Conférence avec un(e) rescapé(e) de l'holocauste afin de commémorer l'armistice de la seconde guerre mondiale (mai).
- Course caritative en partenariat avec le BDS
- Semaines thématiques : Semaine de l'entrepreneuriat féminin (mars) et Semaine de l'économie sociale et solidaire à l'école (mars).
Human
C’est l’association étudiante humanitaire et solidaire du programme Global BBA d'emlyon business school à Saint-Étienne. Elle est composée de 8 étudiantes et étudiants qui ont pour objectif de contribuer à l'aspect humanitaire au sein de l'école mais également à créer du lien entre les étudiants et le staff.
Grands événements :
- Saint-Valentin
- Journée de la femme
- Journée de l'homme
- Don du sang
Echelle d’impact et partenariat avec l’administration de l’établissement :
Globalement, les initiatives portées par ces associations étudiantes ont pour objectif premier de toucher les étudiants d’emlyon business school ainsi que le réseau d’alumni et le staff. En outre, certaines associations du PGE intègrent plus généralement l’écosystème lyonnais dans leur scope (Astuce, Cheer Up, Noise), voire un périmètre international dans le cadre des missions humanitaires et des missions de microfinance de Solidari’terre et du Noise.
Les enjeux RSE devenant de plus en plus importants, un responsable RSE est nommé dans chacune des 46 associations étudiantes et chacune d’entres elles s’engagent en faveur de la transition écologique (tri, ramassage et recyclage des déchets sur les événements, passage à l'écocup, achats de produits alimentaires issus de circuits-courts, réduction de l’utilisation de papiers de façon importante (ex : Petit paumé), mise en commun de matériel : vaisselle réutilisable, etc., labellisation de leurs événements par des labels RSE / éco-responsables, sociaux et ou environnementaux par l'association NOISE).
La communication interne met des outils à disposition des associations afin de donner plus de visibilité aux événements étudiants. La Direction RSE soutient les projets RSE des associations étudiantes ; elle propose à la fois un soutien financier et organisationnel pour l’organisation des événements RSE incontournables. Parmi les événements DD&RS récurrents , on compte la Semaine Etudiante du Développement Durable (3e édition), Women’s Right Week (2e édition), le Social Impact Week-End, la semaine de la vigilance, la Semaine du Sidaction, la Journée de la mobilité, la Journée de la diversité culturelle, The Rise (collecte de prêts solidaires), la Semaine du handicap etc.
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Les initiatives étudiantes liées aux thématiques DD&RS sont reconnues par des ECTS (Xtour, TUP) mais aussi soutenues d’un point de vue budgétaire : plus de 30 000 euros de budget de la direction RSE dédiés au soutien des associations étudiantes DD&RS.
En outre, le parcours d’Engagement Responsable au sein du Programme Grande Ecole vise à sensibiliser les étudiantes et étudiants aux problématiques sociales et environnementales pour en faire des acteurs conscients des enjeux de demain, prêts à s’investir et à défendre leurs valeurs pour le bien commun. Ce programme prend la forme d’un processus d’apprentissage expérientiel progressif en trois phases :
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l'établissement ?
Les budgets associatifs, à Ecully, proviennent de deux sources différentes :
- Les subventions d’emlyon et du Conseil de Corporation, provenant des cotisations étudiantes ;
- Les partenaires privés comme publics.
Ces partenaires peuvent concerner des dons financiers ainsi que des dons en nature selon les besoins des associations.
En février 2021, un concours de pitch a été organisé en collaboration avec le réseau des diplômés emlyon alumni, la direction Communication / Marketing et le soutien du Conseil de Corporation des étudiants. Ce concours de pitch a pour vocation de mettre en lumière tous les projets associatifs qui incarnent les valeurs et le dynamisme de l’école, et de pouvoir attribuer des subventions financières pour les soutenir : cette année les projets dédiés à la RSE ont été mis en avant (projet à fort impact social, sociétal, environnemental). Un fonds RSE a été levé pour soutenir les projets RSE des associations et initiatives étudiantes.
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l'aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l'Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c'est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
Pour le site principal à Ecully, un bilan GES partiel est réalisé par ENGIE. Pour le futur site de Gerland, une estimation des émissions de GES a été réalisée ainsi qu’une étude de réduction de l'impact carbone de la construction du site également. Enfin, pour l'ensemble des sites, un bilan carbone complet sera effectué avec la participation des étudiantes et étudiants dès la prochaine rentrée (entre septembre et décembre 2021).
En ce qui concerne les mobilités, emlyon business school tend à mettre en place une gestion des déplacements salariés et étudiants et une politique incitative de déplacements doux sur l'ensemble de ses campus France. Pour cela, le choix d'implantation des sites est étudié : les campus de Saint-Etienne et de Paris sont situés au cœur du réseau de transport de chacune des villes afin de rendre leur accès, notamment en transport en commun, facile. C'est également le cas du futur Hub Gerland qui se situera au cœur du réseau de Transport en Commun Lyonnais pour que les étudiants et les collaborateurs puissent s'y rendre plus facilement. En parallèle, l'école met en place une politique de mobilité en faveur des modes doux (parc vélos, plateforme de co-voiturage)
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d'énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels ont les résultats de ces actions ?
Emlyon business school porte une attention particulière à la gestion durable de tous ses campus. L’implantation multi-campus, multi-pays représente un défi pour la mise en place d’une gestion environnementale transversale à emlyon business school. Des actions sont menées par site afin de réduire notre empreinte écologique à différents niveaux.
Performance énergétique :
La performance énergétique est un enjeu majeur pour l'école. emlyon business school travaille avec l'opérateur ENGIE pour son campus principal d'Ecully ainsi que pour celui de Saint-Étienne ; et avec SODEXO pour son campus de Paris. Ces deux opérateurs intègrent dans leur cahier des charges des critères environnementaux, sociaux et de performance énergétique au regard des usages. Le classement du patrimoine sur les trois campus existant n'est pas pertinent du fait de l'âge des bâtiments. Pour autant, l’école veille à ce que chaque nouvelle opération de construction, de renouvellement ou de grands entretiens intègrent des critères durables. Le cahier des charges du nouveau bâtiment prend en compte les critères environnementaux, sociaux et de performance énergétique :
- Nouveau site optimisé et pensé pour s'inscrire dans la durabilité
- Excellence énergétique (multiples labels visés)
Politique d’achats responsables :
La politique d'achats intègre 30% de valeur RSE : informations demandées aux fournisseurs relatifs à leur engagements RSE, l’usage de produits ou fournitures éco responsables, entreprises régionales, fournisseurs ayant recours à du personnel handicapé ou en réinsertion, entreprises créées par les diplômés emlyon business school et agissant dans le domaine du développement durable.
Consommation d’eau :
Un reporting est assuré pour suivre les consommations d'eau sur l'ensemble de nos sites. Cela permet de mettre en place une stratégie de réduction et d'optimisation de la consommation d'eau. Qui plus est, une ronde sanitaire hebdomadaire est réalisée afin d’identifier et de supprimer toute dérive de consommation
Gestion des déchets :
Nos trois campus ont mis en place une politique de gestion des déchets fondée sur une politique d’apport volontaire et de valorisation. Ainsi, toutes les corbeilles individuelles présentes dans les bureaux de nos collaborateurs ont été supprimées. A la place, une multitude d'îlots de tri ont été installés. Ensuite, sur nos sites d'Ecully et de Saint-Etienne, la valorisation des déchets recyclés est assurée par notre prestataire Paprec. Les bio-déchets sont également triés dans les zones de préparation alimentaire. Pour réduire le gaspillage alimentaire, le programme Too Good To Go a également été mis en place dans les zones de restauration de notre site d'Ecully proposant, dès 17h, 50% de réduction sur les produits alimentaires périssables.
L'école est cliente et a incubé la start-up Cy-clope qui propose un système de récupération et valorisation des mégots de cigarettes. Le déploiement a d’abord été mené sur le campus d’Ecully pour ensuite être généralisé à tous nos campus français.
Préservation de la biodiversité :
Dans le cadre de la gestion de ses campus, et pour préserver la biodiversité, l’école engage des actions vertueuses pour l’entretien des espaces verts et des zones boisées. Cette politique est formalisée et l'école en suit la mise en œuvre. Le campus de Lyon-Ecully jouit d’un environnement privilégié à seulement 15 minutes du centre-ville. Nous bénéficions d’un environnement au cœur d’un domaine boisé de 8 hectares. Pour préserver la biodiversité, nous avons installé des ruches connectées. Pour l’entretien des espaces verts nous supprimons l’emploi de pesticides, préférant favoriser l’éco-pâturage par des moutons, nous réduisons le nombre de cycles de tonte des pelouses, dispositif complété par l’installation de nichoirs à mésanges, prédateurs naturels des insectes. Une politique de préservation des espaces verts via une gestion durable est en place et assurée par notre prestataire TERIDEAL (certifié AFAQ 26000 "Exemplaire" et éco-jardin).
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s'intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
L’école participe à des réseaux locaux, nationaux et internationaux :
- Locaux :
- Nationaux :
- Internationaux :
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
La labellisation DD&RS est en cours à emlyon business school. La candidature a été déposée en mai 2021, dans l’objectif d’une labellisation à la fin de l’année 2021. Nous travaillons sur le sujet de la certification B-Corp.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
Nous devons développer le nombre de compétences au sein de la faculté. Nous répondons à ce constat par une politique de recrutement adaptée et l’établissement d’un réseau d’intervenants externes qualifiés.
La structuration actuelle des programmes qui ne laisse pas toujours la place pour le développement de nouveau cours et/ou contenu orientés vers le développement durable. Pour cette raison, nous travaillons à une réforme des programmes PGE et BBA pour la rentrée 2022.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
emlyon business school participe aux comités de la Conférence des Grandes Ecoles.
La SEDD est organisée au niveau national par le Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFEDD), dont le NOISE emlyon est membre. Ainsi, les actualités du REFEDD nous sont communiquées par cette association ou bien par des membres du REFEDD eux-mêmes lorsque nous organisons des réunions tous ensemble.
L’Ecole est également signataire du Manifeste pour un réveil écologique.
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
Les réponses à ce questionnaire ont été préparées par la Direction RSE d’emlyon business school avec les implications des représentants de :
- La direction Qualité
- La direction des programmes
- Les étudiants et les membres associatifs
- Le programme d’Engagement Responsable
- La Direction de l’immobilier
- La Direction Advancement and Alumni Relations
- La Faculté
- La Direction Communication, Marketing et Relations Entreprises
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Pas de réponses.
Dans quelle mesure votre établissement se donne-t-il pour objectif de former la communauté étudiante aux enjeux et aux métiers de la transition écologique ? Cet objectif est-il inscrit dans votre stratégie ?
L’ENA s’est engagée depuis plusieurs années dans l’enseignement des questions relatives aux enjeux environnementaux et à ceux de la transition écologique.
Cependant depuis cette année 2020, et dans le cadre de la refonte en profondeur de sa scolarité, l’école a entrepris d’organiser son enseignement autour de quatre grands axes thématiques :
La question écologique prend ainsi pleinement sa place dans la scolarité de l’ENA.
Dans quelle mesure des objectifs de transition écologique sont-ils inscrits dans le projet de transformation de votre établissement à court, à moyen, et/ou à long terme ? Notamment : une démarche d’auto-évaluation DD&RS (Plan Vert) a-t-elle été mise en place pour votre établissement ? (en vertu de l’article 55 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009, le Plan Vert doit obligatoirement être élaboré par tous les établissements d’enseignement supérieur).
L'ENA a procédé à une première autoévaluation dans ce domaine en 2019.
La planification du Plan Vert n'a pas encore été lancée à ce jour.
Comment sont construites les maquettes pédagogiques de votre établissement ? Les étudiants sont-ils associés à l’élaboration des programmes de formation ? Si oui, à quelles étapes et selon quelles modalités ? Si non, quelles propositions feriez-vous en la matière ?
Sous la responsabilité et selon les orientations du Directeur de la formation et de la recherche, la maquette de la formation est conçue par les cadres pédagogiques de l'ENA dans une logique collaborative. Il est d'abord tenu compte des différentes évaluations des enseignements des années précédentes (évaluation à chaud, évaluation post prise de poste etc.). L'Ecole entretient aussi un dialogue avec les futurs employeurs des élèves pour s'assurer de former ces derniers au plus près des besoins de leur administration de sortie. Un travail de prospection et d'ouverture aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux, etc. permet à l'Ecole d'inscrire ses propositions de formations dans la réponse aux grands défis de moyen et long termes de l'action publique et de notre société. Enfin, un collège de coordonnateurs, hauts fonctionnaires et universitaires, spécialistes des matières enseignées par l'Ecole, apporte, en tant que de besoin, son expertise sur la formation.
Les élèves, particulièrement depuis cette année, sont partie prenante de leur maquette de formation. Des sessions de coconstruction et de recueil de leurs attentes sont organisées avec les équipes pédagogiques avant le début de leur scolarité et tout au long. Les élèves peuvent ainsi être amenés à concevoir des sessions de formation, comme cela a été le cas cette année sur le pacte la formation.
Les élèves, particulièrement depuis cette année, sont partie prenante de leur maquette de formation. Des sessions de co-construction et de recueil de leurs attentes sont organisées avec les équipes pédagogiques avant le début de leur scolarité et tout au long. Les élèves peuvent ainsi être amenés à concevoir des sessions de formation, comme cela a été le cas cette année sur le pacte vert européen.
Existe-t-il un poste permanent de chargé.e de mission DD&RS ou de transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, depuis combien de temps ? Quelles sont ses missions ? Est-ce un emploi équivalent temps plein ? Quel est son positionnement dans l’organigramme ?
Un tel poste existe à l’ENA depuis septembre 2019 au moment de sa réorganisation. Il s’agit d’un emploi permanent rattaché au Secrétariat général. Les questions de formation n’entrent pas dans son champ de compétence. Le contexte budgétaire difficile conduit à le supprimer dès 2020.
La sensibilisation et de la responsabilisation des personnels et étudiants sur ces enjeux sont-elles inscrites dans les missions du/de la chargé.e de mission DD&RS ? Dans quelle mesure la communauté étudiante est-elle associée à ce processus d’éco-responsabilisation ?
Les missions du chargé de mission DD&RS de l’ENA se limitent à un suivi des actions, essentiellement sur le plan environnemental et social et, dans une moindre mesure, à une sensibilisation des personnels.
S’ils sont volontaires et en dehors de leur temps de formation, les élèves sont également associés.
Quelles sont les principales sources externes de financement de votre établissement ? Selon quels critères votre établissement noue-t-il des partenariats financiers et non-financiers ? Ces critères prennent-ils en compte l’investissement dans la transition écologique de vos partenaires ?
La principale source de financement de l’ENA est la subvention pour charges de service public (75%).
Les autres sources de financement sont le produit de ventes de formations auprès d’autres opérateurs de l’Etat, de collectivités territoriales, auprès d’organismes publics ou de pays étrangers.
Une liste des organisations et entreprises actuellement partenaires de votre établissement est-lle disponible sur votre site Internet (public et privé) ?
Non, pas pour l'instant.
Y a-t-il dans vos enseignements obligatoires des modules concernant l’apprentissage des fondements de la crise écologique et de ses conséquences ? Si oui, en quelle année sont-ils dispensés et avec quel poids dans les crédits obtenus ?
Oui, à l’ENA plusieurs enseignements sont directement liés à la question de la crise écologique.
Dans le cadre de la formation initiale, ces enseignements interviennent en N+1, soit la seconde année qui correspond à la scolarité à Strasbourg, la première année étant consacrée aux stages.
Les élèves de l’ENA sont classés à partir de leurs résultats en stages et d’épreuves qu’ils passent à la fin de la scolarité. Ce n’est pas à proprement parler un système de crédits. En revanche, la totalité des enseignements et par conséquent les enjeux de la transition écologique, doit alimenter les différentes réflexions proposées dans les épreuves de classement.
La transition écologique fait-elle l’objet dans votre établissement de cursus spécialisés ? Si oui, quels sont-ils ?
L’ENA propose au sein du Cycle des hautes études européennes un module de trois jours dédiés aux thèmes connexes « Transition écologique, énergie et climat en Europe ».
Motivation et finalité de ce module :
Les questions environnementales en général et climatiques en particulier sont devenues l’une des grandes priorités de l’Union européenne. Considérant que la nécessité collective d’une « planète saine est notre plus grand défi et notre plus grande responsabilité », Mme Ursula Von der Leyen a ainsi proposé des objectifs plus ambitieux en matière d’émissions de gaz à effet de serre, avec une réduction de 50 à 55% d’ici 2030, et s’est engagée à présenter un projet de « Green Deal pour l’Europe » (Pacte vert), ainsi qu’une législation européenne sur le climat durant les 100 premiers jours de son mandat.
Indissociable de la lutte contre le changement climatique et des questions environnementales, la politique européenne de l’énergie est approfondie après une initiation aux enjeux énergétiques dans le monde.
Un « serious game » portant sur une directive européenne en matière environnementale est proposé aux auditeurs afin de leur permettre de mettre en oeuvre les connaissances acquises sur le système décisionnel de l’Union européenne, ainsi que dans le domaine de la transition écologique.
L’ensemble du livret pédagogique, c’est-à-dire la totalité des modules d’enseignement, intègre-t-il les enjeux de transition écologique actuel de manière cohérente et ambitieuse ? Comment faites-vous en sorte que la formation aux enjeux écologiques ne soit pas restreinte à des cours spécialisés ? Comment articulez-vous les formations pour favoriser la transversalité et le dialogue des formations face à cet enjeu ?
Oui. Comme indiqué ci-dessus, la question écologique constitue l'un des axes majeurs de l'offre de formation de l'ENA. Cela implique qu'il ne s'agit pas uniquement d'organiser des sessions spécifiques, mais aussi de faire en sorte que ces enjeux irriguent l'ensemble des enseignements dans une logique transversale.
Avez-vous mis en place une approche par compétences et si oui, avez-vous identifié les compétences utiles à la transition écologique acquises par vos diplômés au cours de leur parcours ? (ex: système de compétences DD&RS)
Oui, l’ENA déploie une approche par compétences autour de trois grandes familles de pratiques :
Comme pour les thématiques, les compétences s’inscrivent dans une logique transversale et leurs composantes essentielles (conseiller les autorités publiques, diagnostiquer un besoin de transformation, etc.) sont alimentées par des sessions traitant des thématiques et donc, pour ce qui la concerne, de la transition écologique.
De quelle façon les contenus des enseignements liés à la transition sont-ils abordés (détails des volets scientifiques, économiques, sociaux…) ?
L'ENA effectué le choix de traiter la transition écologique dans ses différentes dimensions : économique, sociétale, financière et sous l'angle de sa prise en compte dans les différentes politiques publiques.
L'objectif est de faire en sorte que cet enjeu soit étudié de manière transversale, amenant ainsi les élèves à prendre la mesure de toutes ses implications.
Comment ces enseignements sont-ils reçus par les élèves ?
Les élèves de l'ENA sont très mobilisés par l'enjeu de la transition écologique qu'ils perçoivent avec beaucoup d'intérêt. Au sein de la promotion en scolarité en 2020, la promotion Hannah Arendt 2019-2020, un groupe d'élèves s'est ainsi constitué pour animer davantage cette dimension dans les enseignements et engager une réflexion collective vis-à-vis des élèves, mais également de la direction en faveur du développement de gestes et d'actions en faveur de la transition écologique.
Quels modules parallèles ou activités pédagogiques sont organisés pour sensibiliser \es questions de transition écologique (séminaires de rentrée, interventions d'experts, journées édiées, gamification (escape game etc..)) ?
L'ensemble des techniques pédagogiques de l'ENA sont mises à contribution pour faire vivre les enjeux de la transition écologique : conférences d'expert, séminaire de négociation, recours à des outils d'enseignements à distance, étude de cas, serious game, etc.
Les enseignants de votre établissement sont-ils formés aux enjeux de la transition écologique ? Si oui, de quelle manière (cursus initial, formation continue, organisme dispensaire…) ? Si non, est-ce une évolution envisagée à court terme ? La connaissance des enjeux écologiques et l’interdisciplinarité sont-elles valorisées dans le recrutement du corps professoral ?
L’ENA ne dispose pas d’un corps professoral dédié. Tous les intervenants, non rattachés à l’Ecole, sont choisis selon leurs compétences et leur expertise dans un domaine donné. Ceux et celles qui interviennent lors des enseignements relatifs à la transition écologique sont par conséquent des spécialistes reconnus.
L’ENA s’évertue à faire en sorte que les élèves aient la plus grande diversité de points de vue possible sur l’ensemble des thématiques. Cela implique de diversifier le vivier des intervenants et d’encourager l’interdisciplinarité.
Quels sont les débouchés de vos formations ? Dans quelle mesure ces débouchés sont-ils en adéquation avec la transition écologique ?
Comme cela a déjà été énoncé plus haut, l’ENA entretient un dialogue avec les futurs employeurs des élèves pour s’assurer de former ces derniers au plus près des besoins de leurs administrations de sortie.
Enfin, un travail de prospection et d’ouverture aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux, etc. permet à l’Ecole d’inscrire ses propositions de formations dans la réponse aux grands défis de moyens et long termes de l’action publique et de notre société.
Les élèves en formation initiale (issus des concours) suivent un cursus très riche, tant lors de leurs stages professionnels que lors de la phase d’enseignements. Les thématiques liées à la transition environnementale font partie des enseignements suivis, de manière transversale.
Le Mastère spécialisé ® prévention et gestion territoriales des risques (MPGTR) prend totalement en compte ces aspects environnementaux. L’ENA, en mettant en place cette formation diplômante de haut niveau, intègre donc complétement la dimension environnementale à ses objectifs andragogiques.
Quelle place donnez-vous aux entreprises engagées dans la transition écologique et dans l'Économie Sociale et Solidaire lors de vos forums d’entreprises, interventions d’Alumni, ou dans les projets, études de cas des étudiants ?
Il n'y pas de focus spécifique sur des entreprises engagées dans la transition écologique dans les enseignements de l'ENA. La question est traitée de manière plus large comme indiqué plus haut.
Avez-vous identifié les principaux impacts des métiers de vos diplômés sur le climat et la biodiversité ? Si oui, quels sont-ils ? Vos formations présentent-t-elles des pratiques professionnelles et personnelles permettant d'identifier et de réduire ces impacts ? Concrètement, lesquelles ?
Les élèves de l'ENA sont formés pour travailler dans une administration publique, qui doit elle- même identifier les impacts de son propre fonctionnement (modalités de travail, politique de déplacement, locaux, décisions prises, etc.) sur le climat et la biodiversité, puis contribuer à leur réduction.
Les choix faits par l'école concernant son fonctionnement, ainsi que ceux relatifs aux contenus des enseignements, montrent le niveau de conscience que l'ENA a développé et du haut niveau d'importance de cette prise de conscience pour les élèves, dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions futures.
Pensez-vous que la demande sur le marché du travail pour les métiers de vos diplômés est ou sera amenée à évoluer dans le cadre d’une transition écologique ? Si oui, comment et pourquoi ?
Les élèves formés par l’ENA n’ont pas vocation première à travailler dans le secteur privé.
Pour autant, y compris au sein des administrations publiques, leurs futurs métiers sont amenés à évoluer, notamment pour intégrer les enjeux de la transition écologique.
Les enjeux écologiques et sociaux sont-ils au coeur des stratégies de recherche de votre établissement ? Comment la stratégie de recherche favorise-t-elle spécifiquement la recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire en lien avec les enjeux de transition écologique ?
Non. Le cœur de métier de l'ENA et de ses équipes de recherche est la science administrative. La transition écologique constitue un réel apport transversal, mais pas un thème d'étude particulier.
Votre établissement soutient-il de manière spécifique la recherche (thèses, postdoc, travaux d’enseignants-chercheurs) en lien direct avec les enjeux de transition écologique, et les chercheurs qui s’engagent dans cette voie ? Quelle est la proportion du budget recherche allouée à ces travaux ?
Non, Cf. supra.
Existe-t-il des chaires ou des centres de recherche sur le sujet de la transition écologique au sein de votre établissement ? Si oui, quels sont leurs axes de travail ? Combien de professeurs intègrent-ils ?
Non, Cf. supra
Les chercheurs sont-ils amenés à réfléchir à l’impact de leurs activités (pratiques et finalités) de recherche ? Si oui, comment ?
Comme pour tout agent de l’ENA, l’attention de ses chercheurs est attirée sur sa propre responsabilité sociétale dans son exercice professionnel.
Existe-t-il sur le campus des associations étudiantes dont l’activité est centrée sur l’action en faveur de la transition écologique ? Quelles sont-elles ?
Depuis cette année et pour la première fois, un groupe d’élèves, dénommé « GREENA », s’est formé, sans pour autant se constituer en association.
Ce groupe qui représente environ un quart de la promotion de formation initiale 2019-2020 (Hannah Arendt), s’est muni d’un compte Twitter GREENA et d’un mail dédié : greena@ena.fr
Quelles sont les thématiques abordées par ces associations (alimentation durable, réduction des déchets, sensibilisation…) ? Quelles actions entreprennent-elles ? Quelle est leur échelle d’impact (l’ensemble ou une certaine catégorie d’étudiants, les personnels de l’établissement, échelle plus large que l’établissement) ? Ces associations travaillent-elles par elles-mêmes sur le campus ou agissent-elles en partenariat avec l’administration de l’établissement (et si oui, à quel niveau) ?
Les objectifs du groupe GREENA sont au nombre de trois :
Comment valorisez-vous l'engagement citoyen et associatif de vos étudiants ?
Il n’existe pas de valorisation explicite de l’engagement citoyen et associatif des élèves de l’ENA.
Pour autant, chaque élève français en formation initiale doit réaliser une mission d’intérêt général (MIG), prioritairement auprès de personnes en situation de vulnérabilité (insertion sociale et emploi, hébergement d’urgence et logement, aide aux victimes, aux personnes handicapées, accueil des étrangers, soutien scolaire, etc.), à raison de quelques heures par semaine pendant toute sa scolarité à Strasbourg.
De la même manière, les élèves du cycle long de perfectionnement des administrateurs civils, dit CSPA, réalisent un stage de 15 jours dans une structure sociale.
Dans les deux cas, l’objectif est de sensibiliser les hauts fonctionnaires de demain aux réalités du travail de terrain des professionnels et des bénévoles.
Comment se financent les associations étudiantes ? Quelle visibilité leur est accordée au sein de l’établissement ?
L'ENA verse de manière ponctuelle une aide financière au bureau des élèves pour l'organisation d'événements.
Votre établissement évalue-t-il son impact environnemental à l’aide de méthodes quantitatives normalisées, comme l’Analyse du Cycle de Vie ou le bilan carbone ? À quelle fréquence ? Quels postes de dépense intègre-t-il (notamment, comprend-il les mobilités, c’est-à-dire les voyages en avion des étudiant.e.s, des professeur.e.s et des conférencier.e.s) ?
L’ENA s’appuie sur les recommandations des politiques publiques en matière d’environnement. Elle a fait réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre selon le décret du 11 juillet 2011. Une mise à jour est programmée pour connaitre les efforts récompensés par l’exécution des recommandations, principalement :
Comment votre établissement réduit-il au quotidien son empreinte écologique (végétalisation, incitations, économies d’énergies, alimentation responsable, réduction et tri des déchets …) ? Quels sont les résultats de ces actions ?
Tous les marchés publics de l’ENA qui le permettent, intègrent des obligations de la part du titulaire de répondre à un engagement RSE. On peut citer :
Comment votre établissement interagit-il avec son territoire et s’intègre-t-il dans des politiques publiques locales à visée durable ?
Votre établissement est-il labellisé DD&RS ? Si non, un travail est-il en cours pour obtenir le label, et à quel horizon ?
Une première autoévaluation DD&RS a été réalisée en interne par l'ENA en 2019.
Quels blocages à la mise en place de dispositifs ou de mesures favorables à une transition écologique pouvez-vous identifier au sein de votre établissement (et à quel niveau) ?
La question budgétaire est actuellement prégnante à l’ENA.
Les réflexions en cours sur les évolutions souhaitables des formations de hauts fonctionnaires suite à la parution du Rapport Thiriez freinent aujourd’hui beaucoup de projets.
Êtes-vous au fait des différents mouvements étudiants et institutionnels portant sur la transition écologique tels que le Manifeste étudiant pour un Réveil Écologique, le REFEDD, le projet FORTES du Campus de la transition ou le groupe de travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ? Quels mouvements connaissez-vous ?
Le Manifeste étudiant est connu au sein de l’ENA ;
Pouvez-vous décrire l'organisation mise en place afin de répondre à ce questionnaire (personnes ou organes en charge, parties prenantes impliquées, etc.) ?
La sollicitation du chef de la Direction des enseignements et de la recherche de l'ENA a constitué la première démarche. Des compléments, sur les questions logistiques et administratives, ont été apportés par les services du Secrétariat général.
Avez-vous des messages pour d'autres acteurs, des commentaires, des choses à ajouter ?
Merci pour cette intéressante démarche.