Les trois associations de jeunesses CliMates, Pour un réveil écologique et le Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire (RESES) ont rencontré la Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Amélie de Montchalin mercredi 8 juin à Paris.
Ces cinq dernières années ont été marquées par un profond décalage entre discours et actes concrets, et nous ne cachons pas notre frustration à l’égard de la faible ambition écologique du premier quinquennat du Président Emmanuel Macron.
Nous avons souhaité saisir l’opportunité de cette rencontre pour engager un dialogue avec la Ministre sur les priorités du nouveau gouvernement et nos fortes attentes.
Nous défendons une écologie transformatrice et systémique, s’inscrivant dans une réalité sociale et respectant les limites planétaires. Lors de cet échange, nous avons donc insisté sur plusieurs points fondamentaux associés à une mise en œuvre de terrain pour répondre rapidement aux urgences environnementales : la mise en place de formations obligatoires sur le dérèglement climatique destinées aux responsables publics, d’un plan d’actions et de financements en faveur de la formation de tous les étudiants et étudiantes aux enjeux écologiques, l’accès facilité à des mobilités bas-carbone et à une alimentation durable, ainsi que des engagements concrets dans la lutte contre l'effondrement de la biodiversité, notamment en ce qui concerne la préservation des pollinisateurs.
En réponse à une partie de nos attentes, la Ministre propose la création d'un Conseil des Jeunes pour le Climat et la Biodiversité qui serait consulté sur l’élaboration des politiques environnementales. Si la volonté du gouvernement de créer ce nouvel objet de gouvernance est louable, nous avons quelques points de vigilance et d'exigence concernant notre engagement futur. Il nous semble essentiel que ce Conseil des Jeunes ne soit pas un organe consultatif de plus, sans conséquences directes sur les pouvoirs publics, ni qu'il ne serve qu'à la communication du gouvernement. Nous attendons que les propositions de ce Conseil soient réellement prises en considération par les pouvoirs législatif et exécutif, dans une logique de co-construction. Par ailleurs, nous demandons que siègent dans cette instance d'autres organisations de jeunesses qui défendent une écologie sociale, populaire et inclusive.
Nous attendons donc que nos futurs échanges avec la Ministre de la Transition écologique s'appuient sur un dialogue régulier, ambitieux et constructif avec une pluralité d’acteurs et actrices de la société civile engagés dans la lutte contre les dérèglements écologiques dans un esprit de justice sociale. CliMates, Pour un réveil écologique et le RESES demandent des engagements forts de la part de la Ministre ainsi que des mesures précises et concrètes.
Contacts presse Pour un réveil écologique : Justine Duval, contact@pour-un-reveil-ecologique.org, 06 95 51 64 56